“Rokfeller est un cheval très sûr”, Eduardo Álvarez Aznar

La carrière sportive d’Eduardo Álvarez Aznar a atteint un premier sommet voici dix jours quand l’Espagnol a remporté le Grand Prix Coupe du monde de Zurich avec Rokfeller de Pléville Bois Margot. Le Madrilène de trente-quatre, également huitième de l’étape de Bordeaux, samedi soir en Gironde, livre ses sentiments et ses objectifs pour la suite de la saison.



Grand Prix : Quel bilan tirez-vous de votre année 2016?
Eduardo Álvarez Aznar : Je pense que 2016 a été une bonne année, avec des hauts et des bas. Participer aux Jeux olympiques a été une expérience très satisfaisante, même si le résultat n’a pas été aussi bon que prévu (l’Espagne a terminé onzième par équipes et Eduardo cinquante-huitième en individuel). Je garderai un excellent souvenir de cette expérience et notamment de la vie au village olympique au milieu des autres athlètes. Tout au long de l’année, nous avons obtenu de bons résultats dans les Coupes des nations, ce qui nous a permis de remonter en Division 1 européenne cette année. Au niveau individuel, j’ai aussi réussi de bonnes performances en Grands Prix (il a notamment terminé troisième du Grand Prix CSI 5* de Madrid en mai, ndlr), si bien que le bilan est assez positif.
 
G.P. : Sur quel sentiment restez-vous après le CSI 5*-W de Bordeaux?
E.A.A. : Rokfeller de Pléville Bois Margot (L’Arc de Triomphe x Apache d’Adriers) a très bien sauté, presque au même niveau qu’à Zurich. Cependant, dans les barrages, quand on prend des risques comme je l’ai fait à Bordeaux comme à Zurich, une faute peut toujours arriver... J’aurais aimé réussir un nouveau double sans-faute, mais j’ai bouclé ce barrage dans un temps très compétitif, ce qui m’a permis de terminer huitième et de prendre quelques points et de rester en course pour la finale d’Omaha. Maintenant, je dois encore décider si je participe au CSI 5*-W de Göteborg afin d’essayer de me qualifier pour cette finale.
 


« Maintenir l’Espagne en Division 1 européenne »

 
G.P. : Vous êtes actuellement vingt-cinquième de la ligue d’Europe de l’Ouest avec vingt-neuf points. Pensez-vous pouvoir terminer parmi les vingt meilleurs et vous qualifier pour Omaha?
E.A.A. : Pour l’instant, il me manque encore quelques points. Pour me qualifier, il me faudrait concourir à Göteborg et réussir un bon résultat, autrement dit terminer parmi les premiers six ou sept premiers, pour obtenir les points nécessaires. Maintenant, je dois faire le point sur ce qui est le plus important cette année. Nous aurons beaucoup de Coupes des nations à monter, et nous n’avons beaucoup de chevaux compétitifs à ce niveau, si bien que les meilleurs risquent d’être souvent sélectionnés en équipe d’Espagne. C’est pourquoi je me donne encore un peu de temps pour réfléchir et me fixer des priorités pour le reste de l’année.
 
G.P. : Quels objectifs vous êtes-vous fixés pour 2017?
E.A.A. : Le premier est d’essayer d’aider l’Espagne à se maintenir en Division 1. Ensuite, il y aura les championnats d’Europe de Göteborg cet été. Même s’ils ne seront pas qualificatifs pour les Jeux olympiques, cela reste un rendez-vous très important.
 
G.P. : Quel genre de cheval est le Selle Français Rokfeller de Pléville?
E.A.A. : C’est un cheval qui a déjà beaucoup d’expérience, ayant déjà participé à trois championnats. Il a sauté les Jeux équestres mondiaux de Normandie alors qu’il n’avait que neuf ans. Et les choses s’étaient plutôt bien passées compte tenu de sa jeunesse (l’Espagne avait terminé quatorzième et Eduardo quarantième en individuel, ndlr). En 2015, nous avons participé aux championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle où nous avions réussi à nous qualifier pour les JO de Rio (l’Espagne avait terminé sixième et Eduardo vingt-cinquième en individuel, ndlr). L’an passé, nous avons participé à plusieurs Coupes des nations et aux Jeux Olympiques. Rokfeller est un cheval très sûr. Il a sa propre technique, mais son geste est très précis. Il faut lui faire confiance, car il est en mesure d’obtenir de très bons résultats.