’’Être présent et compétitif en 2017’’, Simon Delestre

Comme chaque année, GrandPrix-Replay profite du début d’année pour prendre la température auprès des meilleurs cavaliers tricolores. Aujourd’hui, c’est Simon Delestre, numéro cinq mondial et meilleur cavalier tricolore de saut d’obstacles, qui se confie sur ses objectifs et espoirs pour cette nouvelle année.



GrandPrix-Replay : Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?
Simon Delestre : Mis à part la mésaventure des Jeux cet été, je dirais que ma saison a été idéale, voir exemplaire. Je ne pouvais pas tout avoir, il fallait bien quelque chose pour inverser la tendance… Chesall Zimequest a fait une douzaine de Grands Prix sans-faute consécutifs (neuf Grands Prix entre CSI 3 et 5* consécutifs où le couple est sans-faute en première manche, ndlr), je n’ai donc évidemment pas à me plaindre de la fin d’année.
 
GPR : Quel est votre programme pour cet hiver ? Allez-vous marquer une trève ?
S. D. : Je ne marquerai pas de pause cet hiver. Je reprends dès la semaine prochaine au CSI 5* de Bâle, puis aux CSI 5-W de Leipzig, Zurich et Bordeaux et le CSI 5* de Hong Kong pour le début d’année. Ce seront Qlassic Bois Margot, Chadino et Sultan du Château qui iront à Bâle. Je vais peut-être redémarrer Chesall à Leipzig mais je n’ai autrement aucune certitude pour le moment.
 
GPR : Quels sont vos principaux objectifs pour la saison à venir ? Sur le circuit indoor ? Sur le circuit extérieur ?
S. D. : Hermès Ryan des Hayettes a vraiment bien repris le travail aujourd’hui. Il saute quasiment de façon optimale à l’heure qu’il est, ce qui me laisse espérer être présent et compétitif, comme l’an passé, sur la plupart des grands événements.
 
GPR : Comment allez-vous préparer les championnats d’Europe ?
S. D. : La question des championnats d’Europe reste de savoir avec qui y participer. La volonté de Philippe Guerdat n’est pas tellement d’envoyer de chevaux sélectionnés pour Rio l’an dernier, ce qui exclue Ryan et Qlassic, qui sont des chevaux qu’il connait déjà très bien en championnats. Cela me pousserait à prendre Chesall, qui n’a pas l’expérience d’un championnat. Ça peut être un apprentissage pour lui en vue des années suivantes. Il est encore tôt pour se prononcer là-dessus, et il y a un vrai point à faire à ce sujet avec l’entraineur.

GPR : Quels seront vos chevaux de tête cette année ?
S. D. : En plus de Ryan qui sera bientôt de retour, Qlassic et Chesall, Chadino avancent très bien. Sultan est lui aussi présent au rendez-vous et m’a laissé un très bon sentiment au CSI 5*-W de Malines (où le couple remporte l’épreuve majeure du mercredi, ndlr). J’ai également toujours Utah d’Aiguilly et Cannavaro, qui n’a pas beaucoup d’expérience en indoor et que je pense ressortir plutôt sur les premiers extérieurs. Il est certain que j’ai moins de repères avec Sultan, Chadino et Cannavaro qu’avec les autres, que je monte depuis plusieurs saisons déjà, mais ils avancent vraiment de façon très satisfaisante, avec par exemple la victoire de Sultan sur une très belle épreuve à Malines, et Chadino qui était cinquième du Global Champions Tour de Doha, ce qui fait un bon bilan en peu de temps. Espérons que cela continue sur la même voie.
 
GPR : Avez-vous des arrivées et/ou des départs dans vos écuries en vue de la saison qui débute ?
S. D. : Il y a toujours beaucoup de mouvement dans les écuries parmi les plus jeunes. Pour le moment il n’y a aucune arrivée de prévue, mais j’essaye des chevaux très régulièrement, et lorsqu’un cheval me plait, nous essayons de faire ce qu’il faut pour l’acquérir. Pour les départ, c’est aussi soumis à l’offre et la demande, cela reste une écurie de commerce, nous considérons donc tout ce qui se présente et il y a très souvent du mouvement.