Le parcours concocté par le chef de piste italien Ulliano Vezzani a offert un magnifique spectacle au public venu remplir les tribunes du Longines Masters de Paris, ce soir. Comme à Los Angeles, il y a quelques semaines, un délicat parc à moutons a causé quelques déboires aux pilotes engagés. Quatrièmes au départ, Olivier Guillon et son épatante Serise du Bidou ont signé un magnifique parcours, prenant – très provisoirement – la tête des opérations avec un chronomètre de 70’’50. Leurs deux fautes leur coûteront finalement le top cinq. Car la tête tombe très vite entre les mains de Niels Bruynseels. Le pilote belge d’Angel van’t Hof signe un très beau tracé (65’’71) mais ne commet surtout pas la moindre faute, prenant une première place qui ne lui échappera que longtemps après. Le Francilien Jérôme Hurel, sur Qualipso des Bois, l’Italien Lorenzo de Luca, vainqueur de l’épreuve majeure du jour quelques heures plus tôt, sur Unestar de Cerisy, l’Irlandais Denis Lynch sur Ho Go van de Padenborre et le Tricolore Philippe Rozier sur sa dernière recrue Rêveur de Kerganne, vont coup sur coup jeter l’éponge après plusieurs fautes, souvent aux mêmes endroits. À la poursuite du Belge, l’Américaine Lucy Davis n’a pas froid aux yeux ! Associée à Boucheron, la jeune cavalière prend absolument tous les risques qu’elle peut, mais malgré un parcours qui semble accrobatique, elle doit se contenter de la quinzième place finale. Le Marocain Abdelkebir Ouaddar, troisième de l’épreuve tout à l’heure, met cette fois quatre barres à terre ave Cordano Sitte Z. Quant à Simon Delestre, il signe un excellent début de parcours avec Sultan du Château, avant de mettre deux barres à terre. Sauvé par son excellent chronomètre de 66’’55, auquel il faut ajouter quatre secondes pour ses fautes, le Lorrain termine finalement douzième. Mais s’il y a bien un spécialiste de ce genre d’épreuve, c’est Julien Épaillard. En selle sur son fidèle Cristallo A*LM, le pilote, déjà brillant hier, continue sur sa lancée et signe, malgré une faute, un chronomètre final hallucinant de 64’’80 ! De quoi enfin ravir la tête à la Belgique. Mais son leadership est de courte durée puisque Kevin Staut, qui avait choisi de miser ce soir sur Elky van het Indihof*HDC, repousse encore plus les limites du chronomètre, rentrant, grâce notamment à un parcours sans pénalité, près de trois secondes devant son compatriote. Et ce n’est pas le numéro un mondial, l’Allemand Christian Ahlmann, en petite forme avec Caribis Z, qui contredira les plans du Normand, ni même le Britannique Scott Brash, qui préfère lever le bras avec Hello Forever, ou le Barbizonnais Roger-Yves Bost, qui essuie un refus de Tesway de la Batia, sa dernière recrue, dans le parc à moutons, avant de commettre une faute.
Ce soir, aucun doute, la victoire était amplement méritée pour Kevin Staut, qui poursuit l’œuvre engagée par Julien Épaillard la veille, à savoir faire résonner au moins une Marseillaise par jour dans le hall 5b du Parc des expositions de Villepinte.
 
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