La nouvelle est tombée aujourd’hui. Orient Express*HDC et Ornella Mail*HDC se retirent de la compétition. À quatorze ans, l’étalon et la jument auront marqué de manière indélébile la carrière de Patrice Delaveau. Ainsi, c’est avec Orient Express*HDC que le Normand a été sacré double vice-champion du monde lors des Jeux équestres mondiaux de Normandie, en 2014. Mais après, une blessure contractée fin 2015, l’étalon, s’il est bien revenu dans un premier temps, a contracté une fièvre en mai dernier, qui l’a empêché de prétendre aux Jeux olympiques de Rio. Après un bon été, Orient Express*HDC n’est pas apparu au meilleur de sa forme la semaine dernière, au CSI 5*-W de Lyon. ’’Je sens que le haut niveau ne l’amuse plus autant’’, analyse Patrice Delaveau. ’’Il revient d’une période compliquée. Il était arrêté depuis peu de temps après La Baule, et bien que nous ayons essayé de le faire revenir en forme pour être sélectionné aux Jeux olympiques, cela n’a pas fonctionné. Le bilan a été très lourd à Lyon, et il a signé trois parcours à quatre points au CSI 5* de Los Angeles juste avant, ce qui ne lui ressemble pas du tout.’’ Désormais, Orient Express va se consacrer à sa carrière d’étalon, lui qui n’a que très peu sailli. ’’S’il avait été hongre, nous aurions peut-être réfléchi autrement, mais en tant qu’étalon il a maintenant, je l’espère, une très belle seconde vie à mener.’’
Quant à Ornella Mail*HDC, si elle a montré de bonnes choses récemment, le Normand sentait que, pour elle aussi, il était temps d’arrêter là. ’’Elle est dans une période où je sens qu’elle n’est plus non plus au sommet de sa forme. Elle a quatorze ans, et comme Orient, elle est au plus haut niveau depuis ses huit ans, après avoir brillé sur le Cycle Classique dans sa jeunesse.’’ Tout comme Orient Express, Ornella va elle aussi se consacrer désormais à la reproduction. ’’Je crois donc que c’est un bon retour des choses de leur permettre de sortir aujourd’hui avec les honneurs, et peut-être elle aussi a-t-elle un bel avenir dans la reproduction.’’
Et s’il dit au revoir à deux chevaux emblématiques, Patrice Delaveau regarde tout de même vers l’avenir. ’’Nous choisissons de laisser la place aux jeunes, comme par exemple Aquila*HDC, avec qui les choses sont très encourageantes.’’