La troisième est la bonne pour Rolf-Göran Bengtsson à Doha

Personne ne pouvait arrêter Rolf-Göran Bengtsson et son Casall Ask, ce soir. Après avoir remporté l'édition 2016 du Global Champions Tour dès la première manche, le couple s'est également offert le Grand Prix, histoire de compléter le tableau. Et ils n'ont laissé aucune chance aux Allemands Daniel Deusser sur First Class van Eeckelghem et Meredith Michaels-Beerbaum, deuxième et troisième.



Enfin ! Il aura fallu trois tentatives à Rolf-Göran Bengtsson pour remporter le Global Champions Tour. Déjà en lice pour la victoire à deux reprises, il avait à chaque fois manqué le coche. Mais cette fois, la suprématie du Suédois a été parfaite. Et pour cause : s'il a fallu trois parcours pour que le Suédois s'octroie le Grand Prix, associé à son merveilleux Casall Ask, il en a suffit d'un pour qu'il remporte le circuit, profitant des deux fautes de sa rivale, l'Australienne Edwina Tops-Alexander, qui a fait les frais d'une petite méforme de son olympique Lintea Tequila.
Il faut dire aussi que les parcours proposés ce soir n'étaient pas des plus faciles. En première manche, si les choses démarraient doucement avec deux premiers obstacles à 1,55m, les cavaliers se sont vite retrouvés face à quelques difficultés savamment disposées par le chef de piste italien Uliano Vezzani. Le triple précédé a notamment fait quelques dégâts, tout comme les massifs obstacles qui l'entouraient. L'Irlandais Bertram Allen, vainqueur jeudi soir de la Global Champions League aux côtés notamment du Britannique John Whitaker, a aujourd'hui écopé d'une petite faute avec le bondissant Hector van d'Abdijhoeve, tout comme le Britannique Scott Brash, qui renverse un oxer avec Hello M'Lady. Le score est un peu plus lourd pour le Belge Olivier Philippaerts, sur H&M Challenge van Begijnakker Z, l'Irlandais Cian O'Connor sur Good Luck, ou encore l'Américaine Lauren Hough sur Cornet 39, qui fautent tous à deux reprises. C'est également difficile pour le couple britannique formé par John Whitaker sur Ornellaia, dix points, ou encore pour la Suissesse Jane Richard Philips et le Belge Nicola Philippaerts, qui écopent tous deux de trois fautes, respectivement associés à Pablo de Virton et H&M Zilverstar T. Tout ne s'est pas non plus passé comme prévu pour Roger-Yves Bost, qui rentre avec un inhabituel seize points en selle sur Qoud'Coeur de la Loge.
Comme le veut la coutume, ils sont dix-huit à revenir en seconde manche, alors que neuf ont déjà pris une belle option sur la victoire en signant un premier parcours sans-faute. Mais ce n'est qu'une petite avance, et tout peut encore basculer. L'Allemand Andreas Kreuzer en fait ainsi la douloureuse expérience, passant du groupe de tête au bas du classement de cette seconde manche, écopant de huit points avec Calvilot. Deux fautes également, dès le deuxième obstacle, pour Kevin Staut et Estoy Aqui de Muze*HDC, qui viennent s'ajouter à celle déjà commise en première manche. Le Qatari Ali al-Thani sur First Devision et l'Allemand Philippe Houston sur Loewenherz, eux, ajoutent quatre points à leur faute de première manche. Une opération qui leur permet tout de même de devancer les deux premiers. Après ne pas avoir touché la moindre barre en première manche, le Qatari Bassem Hassan Mohammed commet cette fois une faute, qui vient s'ajouter à son point de temps de première manche, avec Dejavu. Parfait en première manche, l'Allemand Marco Kutscher met cette fois-ci une barre à terre avec Clenur. A contrario, l'Allemand Ludger Beerbaum sur Casello, le Belge Jos Verlooy sur Caracas, le Néerlandais Harrie Smolders sur Don VHP Z et l'Allemand Marcus Ehning sur Funky Fred redressent le tir, n'ajoutant pas la moindre faute à leur premier parcours à quatre points. Lorenzo de Luca, lui, doit bien regretter d'avoir pris son temps sur le premier parcours, puisqu'il signe un second parcours parfait avec Ensor de Litrange LXII, décidément très en forme. L'Italien devra se contenter de la huitième place finale, soit premier des non-barragistes.
Car ils seront bien sept à prendre part à la finale au chronomètre. Les Allemands Christian Ahlmann sur Taloubet Z et Janne-Friederike Meyer sur Goja se mettent d'emblée hors-jeu en mettant une barre à terre. Après une magnifique première manche puis une petite facétie de Chadino avant de passer la ligne de départ en seconde manche, Simon Delestre décide de prendre son temps et rentre en 41''04. L'Américaine Laura Kraut, ouvreuse du barrage avec Zeremonie, termine juste devant (37''70). L'Allemande Meredith Michaels-Beerbaum, elle, abat du terrain avec son ample Fibonacci, qui doit tout de même perdre un peu de temps sur les obstacles tant il s'élève (37''26). L'Allemand Daniel Deusser, lui, est le premier à passer sous la barre des 37'' (36''84) avec First Class van Eeckelghem. Mais aujourd'hui, les dieux du saut d'obstacles étaient avec Rolf-Göran Bengtsson. Après deux premiers parcours affolant de facilité, le Suédois, qui peut toujours compter sur son exceptionnel Casall Ask, dix-sept ans, tente crânement sa chance, bien décidé à ne pas laisser cette troisième occasion de s'imposer filer. Mais rien ne pouvait arriver à son cavalier et à son étalon, qui prennent quarante-quatre centièmes d'avance sur leurs concurrents allemands.
De quoi ne pas laisser le moindre doute sur la suprématie du couple, qui aura décidément gagné sur tous les plans ce soir. Aucun doute, cette année était la bonne !

Les résultats du Grand Prix ici
Le classement final du Global Champions Tour ici