’’Avec Armitages Boy, nous commençons à avoir une belle relation’’, Lorenzo de Luca

Depuis quelques semaines, Lorenzo de Luca enchaîne les classements et belles performances, à l’image de sa troisième place lors de la difficile épreuve Coupe du monde de Lyon, le week-end dernier, en selle sur Ensor de Litrange LXII. En plus du très bon bai, l’Italien, qui pilote pour les écuries Stephex de Stephan Conter, s’est vu confier Armitages Boy, l’ancien crack d’Aymeric de Ponnat, après sa vente aux enchères n'ayant pas abouti. Entre Lyon et Doha, l’Italien a accepté de prendre quelques minutes pour répondre aux questions de GrandPrix-Replay.



GrandPrix-Replay : À Lyon, vous avez présenté Armitages Boy, que vous montiez pour la première fois en France, le pays qu’il représentait avant avec Aymeric de Ponnat. Comment s’est passé le week-end ?
Lorenzo de Luca : Il a très bien sauté. Le vendredi, sur l'épreuve qualificative, il a fait plusieurs fautes, mais c’était seulement notre deuxième beau concours ensemble. J’aurais peut-être dû commencer par une plus petite épreuve avant, mais il a très bien sauté samedi et dimanche. Je suis très positif en ce qui le concerne. Je sens qu’il apprend à me connaître un peu mieux à chaque compétition, ce qui est un passage nécessaire après tout le temps qu’il a passé avec Aymeric. Nous commençons à avoir une belle relation lui et moi, et j’espère que nous irons en nous améliorant.
 
GPR : Quels sont vos projets pour la suite avec lui ? On sait que la finalité est sa vente…
L. L. : Je serai avec lui au CSI 5*-W de Vérone, ce sera notre prochain rendez-vous ensemble. Avant cela, je vais à Doha avec Ensor de Litrange LXII et Halifax van het Kluizebos, pendant que Armitages restera à la maison. Mais il saute vraiment bien et je prévois de faire les épreuves majeures avec lui. Si tout se passe bien, je vise le Grand Prix Coupe du monde, en Italie. Je le sens très à l’aise à vrai dire. Je pense que nous avons notre chance au moins sur le petit Grand Prix du samedi. Je suis assez confiant. J’irai ensuite avec lui au CSI 5* Genève.
 
GPR : Maintenant que vous le connaissez davantage, que pensez-vous d’Armitages Boy ?
L. L. : J’en suis totalement amoureux ! C’est un vrai génie. Je crois qu’il est capable de courir tous les Grands Prix. J’ai seulement besoin de le connaître un peu mieux sur les plus grosses épreuves. Il voit où sont les difficultés, et il me fait maintenant totalement confiance. J’ai toujours le sourire avec lui, il a le don de me procurer de magnifiques sensations sur la piste.
 
GPR : Vous pouvez également compter sur Ensor de Litrange LXII, avec lequel vous avez décroché la troisième place de l’étape Coupe du monde de Lyon. Pouvez-vous revenir sur votre performance ?
L. L. : Lyon a été l’une des plus difficiles étapes de la Coupe du monde qui soit. J’avais prévu d’y participer depuis Barcelone, j’ai donc choisi de laisser du répit à Ensor depuis lors. Nous avons couru deux épreuves nationales à 1,20m et 1,30m et une semaine avant Lyon, et je l’ai senti très à l’aise et détendu. J’ai eu l’aval de ma fédération, et j’étais déjà qualifié pour la Coupe du monde, donc j’ai pu courir la petite épreuve le premier jour où je l’ai senti toujours très à l’aise, ce qui est allé de mieux en mieux durant tout le week-end, ce qu’il a confirmé sur la Coupe du Monde.
 
GPR : Vous semblez de plus en plus performant sur les épreuves majeures. Quels sont vos objectifs à terme ?
L. L. : Je veux être aussi bon que possible, bien sûr ! Pour l’heure, j’ai la chance d’avoir un excellent piquet de chevaux, ce qui me permet de les laisser se reposer à tour de rôle, et d’accorder aussi le temps nécessaire à la préparation des jeunes pour la suite. En ce moment, tout se passe très bien. J’ai de très bons chevaux qui sont performants à chacune de leur sortie et avec lesquels j’ai beaucoup de plaisir à travailler. Au-delà de tout ça, je n’ai pas vraiment d’attentes supplémentaires, si ce n’est de savoir qu’ils se sentent bien, et que la performance continue d’être au rendez-vous, pour rester en haut des tableaux autant que possible.
 
GPR : Vous montez aux écuries Stephex depuis janvier 2015, aux côtés notamment de Daniel Deusser. Après deux ans, quel regard portez-vous sur votre collaboration avec Stephan Conter ?
L. L. : Je crois que la véritable clé du succès de Stephex est Stephan Conter. Il a su créé autour de lui un groupe de personnes compétentes, chacune dans son domaine, mais qui travaillent toutes pour le même résultat. Nous aspirons à être les meilleurs possible, et grâce à lui nous avons d’excellents chevaux pour y parvenir. Il est très important pour nos performances, et c’est un vrai amoureux du sport. À partir de là, il nous suffit de faire notre job, d’être de bons cavaliers. C’est beaucoup de pression en moins par rapport à d’autres, et nous en sommes très reconnaissants. Il y a aussi un très bel esprit entre nous et nous nous supportons les uns les autres.