’’Cliffton a largement rempli sa mission’’, Marc Dilasser
Depuis son sacre de champion de France Pro Élite à Fontainebleau en juin dernier, Marc Dilasser n’a cessé de s’illustrer sur les circuits national et international, comme en témoigne sa deuxième place dans le Grand Prix CSI 3* de St-Lô le week-end dernier avec Cliffton. Engagé ce week-end dans le CSI 2* de Lyon, le Normand a accepté de faire le point avec GrandPrix-Replay à l’aube de la saison hivernale.
GrandPrix-Replay : Votre week-end à Saint-Lô s’est plutôt bien déroulé, avec une très jolie conclusion le dimanche, où vous remportez le petit Grand Prix avec Air Corrado, et vous vous classez deuxième avec Cliffton sur le Grand Prix CSI 3*. Quel bilan tirez-vous de tout cela ?
Marc Dilasser : Je suis vraiment ravi. D’abord avec Air Corrado qui m’a prouvé le matin qu’il pouvait être très compétitif. Il avait déjà fait un bon parcours la veille, avec quelques fautes mais il était déjà bien dans le coup, ce qui a été suivi de la victoire de dimanche. Tout cela est très encourageant pour la suite. Sans parler de Cliffton, qui a fait un très beau travail l’après-midi.
GPR : Justement, Cliffton semble avoir passé un vrai cap depuis votre titre de champion de France. Est-ce le cas ?
M. D. : Absolument. Sans lui en retirer le mérite, sa victoire au championnat de France n’était pas vraiment prévue au programme. Comme je l’ai souvent dit depuis, c’est vraiment une star, mais il manquait de travail et de soumission pour le championnat de France. Ensuite, il y a eu toute la tournée dans les pays de l’Est, où il est troisième du Grand Prix de Bratislava, cinquième du Grand Prix de Saint-Moritz. Après cela, nous avons eu un contre-coup, qui s’est ressenti par une baisse des résultats, parce que j’ai voulu aller plus loin dans l’exigence, la progression, car il y avait, à mon sens, beaucoup de travail à faire. Cela n’a pas été une période facile. On a tendance à croire qu’après de bons résultats, les choses s’enchaînent naturellement, mais il y avait une transition à faire dans notre méthode de travail. L’idée est que je sois plus efficace, que j’arrive à le monter avec plus de précision, et qu’il soit plus conciliant, car c’est un cheval qui a beaucoup de tempérament. À Saint-Lô, bien qu’il n’ait pas été sans-faute dans la qualificative du premier jour, j’ai senti qu’un changement était en train de s’opérer, ce qui s’est confirmé par la suite sur le Grand Prix. J’ai été aidé dans ce travail par Jean-Maurice Bonneau, que je remercie beaucoup.
GPR : Vous participez aux épreuves du CSI 2* d’Equita’Lyon ce week-end, quels sont vos objectifs ? En tant que champion de France, vous aviez le droit à une place dans le CSI 5*-W.
M. D. : Il est certain que tout cavalier rêve de participer à un tel concours en 5*, d’autant plus que mon titre me donne accès à tous les concours 5* de France. Mais j’ai préféré jouer la sagesse et faire le CSI 2* afin de continuer à former Cliffton pour être au point l’an prochain. Je m’en voudrais de le faire démarrer deux ou trois concours trop tôt, pour le regretter ensuite. Cliffton a de plus très peu d’expérience en indoor, et ses deux premiers étaient l’an dernier avec moi au Mans et à Saint-lô. Cette année, il en a fait deux de plus, Lorient et Saint-Lô, mais ils ne sont pas comparables à la piste de Lyon qui reste très impressionnante. Après la préparatoire d’aujourd’hui, il fera le Grand Prix demain, où nous essaierons bien sûr de jouer le jeu.
GPR : Où en est votre piquet de chevaux actuellement ?
M. D. : Il y a bien sûr Utah van de Rock, mon étalon, qui est encore tout jeune puisqu’il a huit ans, et qui est déjà classé dans des Grands Prix CSI 2*, notamment cet été à Deauville. Il a un énorme potentiel, et je crois beaucoup en lui. Pour lui, c’est une année de transition où je compte lui faire prendre de l’expérience également. Je compte le mettre l’an prochain sur des épreuves plus conséquentes, à savoir les Grands Prix Pro Élite, puis les CSI 3* dans le courant du printemps.
GPR : Quels sont vos objectifs pour la suite de la saison hivernale ?
M. D. : Air Corrado sautera la finale du Grand National au Mans en novembre, puis je serai au CSI 3* de Rouen avec Cliffton, du 17 au 20 novembre. Après, nous irons au CSI 2* de Villepinte. Nous finirons peut-être par un autre CSI 2*, à Saint-Lô ou au Mans, mais je compte lui laisser une bonne pause après cette saison charnière pour lui. Il débutait les 1,40m en mars et finit avec des résultats et classements en CSI 3*, sans oublier le titre de champion de France. Sa mission est largement remplie pour cette saison. J’ai pour espoir d’être prêt pour le CSIO 5* de La Baule, mais je ne pense pas que nous serons prêts avant.
GPR : Votre titre acquis à Fontainebleau en juin dernier a-t-il changé des choses pour vous ?
M. D. : Le titre a eu un effet très rassurant pour mes partenaires et propriétaires, d’autant plus que c’est un cheval que j’ai fait investir au Dr Francis Houdré, à peine six mois avant le titre, ce qui lui donne encore une saveur toute particulière. Il est certain que c’était une étape. Il faut maintenant bien utiliser ce titre, et ne pas se laisser griser, en continuant à former des chevaux pour rester au niveau. Le gros avantage que j’ai par ce titre est la qualification automatique sur tous les 5* de France, qui me permet de préparer mon cheval à mon rythme une fois sur le concours, sans forcément passer par les épreuves qualificatives, d’autant plus que c’est valable pour tout mon piquet de chevaux pendant une année. Ce sont des conditions exceptionnelles pour un cavalier, d’autant plus qu’à Lyon par exemple, quatre-vingt-treize cavaliers partent sur les qualificatives, et seulement cinquante participeront au Grand Prix. C’est une situation à laquelle, en CSI, on est confronté tous les week-end.
Marc Dilasser : Je suis vraiment ravi. D’abord avec Air Corrado qui m’a prouvé le matin qu’il pouvait être très compétitif. Il avait déjà fait un bon parcours la veille, avec quelques fautes mais il était déjà bien dans le coup, ce qui a été suivi de la victoire de dimanche. Tout cela est très encourageant pour la suite. Sans parler de Cliffton, qui a fait un très beau travail l’après-midi.
GPR : Justement, Cliffton semble avoir passé un vrai cap depuis votre titre de champion de France. Est-ce le cas ?
M. D. : Absolument. Sans lui en retirer le mérite, sa victoire au championnat de France n’était pas vraiment prévue au programme. Comme je l’ai souvent dit depuis, c’est vraiment une star, mais il manquait de travail et de soumission pour le championnat de France. Ensuite, il y a eu toute la tournée dans les pays de l’Est, où il est troisième du Grand Prix de Bratislava, cinquième du Grand Prix de Saint-Moritz. Après cela, nous avons eu un contre-coup, qui s’est ressenti par une baisse des résultats, parce que j’ai voulu aller plus loin dans l’exigence, la progression, car il y avait, à mon sens, beaucoup de travail à faire. Cela n’a pas été une période facile. On a tendance à croire qu’après de bons résultats, les choses s’enchaînent naturellement, mais il y avait une transition à faire dans notre méthode de travail. L’idée est que je sois plus efficace, que j’arrive à le monter avec plus de précision, et qu’il soit plus conciliant, car c’est un cheval qui a beaucoup de tempérament. À Saint-Lô, bien qu’il n’ait pas été sans-faute dans la qualificative du premier jour, j’ai senti qu’un changement était en train de s’opérer, ce qui s’est confirmé par la suite sur le Grand Prix. J’ai été aidé dans ce travail par Jean-Maurice Bonneau, que je remercie beaucoup.
GPR : Vous participez aux épreuves du CSI 2* d’Equita’Lyon ce week-end, quels sont vos objectifs ? En tant que champion de France, vous aviez le droit à une place dans le CSI 5*-W.
M. D. : Il est certain que tout cavalier rêve de participer à un tel concours en 5*, d’autant plus que mon titre me donne accès à tous les concours 5* de France. Mais j’ai préféré jouer la sagesse et faire le CSI 2* afin de continuer à former Cliffton pour être au point l’an prochain. Je m’en voudrais de le faire démarrer deux ou trois concours trop tôt, pour le regretter ensuite. Cliffton a de plus très peu d’expérience en indoor, et ses deux premiers étaient l’an dernier avec moi au Mans et à Saint-lô. Cette année, il en a fait deux de plus, Lorient et Saint-Lô, mais ils ne sont pas comparables à la piste de Lyon qui reste très impressionnante. Après la préparatoire d’aujourd’hui, il fera le Grand Prix demain, où nous essaierons bien sûr de jouer le jeu.
GPR : Où en est votre piquet de chevaux actuellement ?
M. D. : Il y a bien sûr Utah van de Rock, mon étalon, qui est encore tout jeune puisqu’il a huit ans, et qui est déjà classé dans des Grands Prix CSI 2*, notamment cet été à Deauville. Il a un énorme potentiel, et je crois beaucoup en lui. Pour lui, c’est une année de transition où je compte lui faire prendre de l’expérience également. Je compte le mettre l’an prochain sur des épreuves plus conséquentes, à savoir les Grands Prix Pro Élite, puis les CSI 3* dans le courant du printemps.
GPR : Quels sont vos objectifs pour la suite de la saison hivernale ?
M. D. : Air Corrado sautera la finale du Grand National au Mans en novembre, puis je serai au CSI 3* de Rouen avec Cliffton, du 17 au 20 novembre. Après, nous irons au CSI 2* de Villepinte. Nous finirons peut-être par un autre CSI 2*, à Saint-Lô ou au Mans, mais je compte lui laisser une bonne pause après cette saison charnière pour lui. Il débutait les 1,40m en mars et finit avec des résultats et classements en CSI 3*, sans oublier le titre de champion de France. Sa mission est largement remplie pour cette saison. J’ai pour espoir d’être prêt pour le CSIO 5* de La Baule, mais je ne pense pas que nous serons prêts avant.
GPR : Votre titre acquis à Fontainebleau en juin dernier a-t-il changé des choses pour vous ?
M. D. : Le titre a eu un effet très rassurant pour mes partenaires et propriétaires, d’autant plus que c’est un cheval que j’ai fait investir au Dr Francis Houdré, à peine six mois avant le titre, ce qui lui donne encore une saveur toute particulière. Il est certain que c’était une étape. Il faut maintenant bien utiliser ce titre, et ne pas se laisser griser, en continuant à former des chevaux pour rester au niveau. Le gros avantage que j’ai par ce titre est la qualification automatique sur tous les 5* de France, qui me permet de préparer mon cheval à mon rythme une fois sur le concours, sans forcément passer par les épreuves qualificatives, d’autant plus que c’est valable pour tout mon piquet de chevaux pendant une année. Ce sont des conditions exceptionnelles pour un cavalier, d’autant plus qu’à Lyon par exemple, quatre-vingt-treize cavaliers partent sur les qualificatives, et seulement cinquante participeront au Grand Prix. C’est une situation à laquelle, en CSI, on est confronté tous les week-end.