’’Quenelle n’est plus seule’’, Olivier Robert

Après une jolie saison extérieure bien qu’il n’ait pas décroché la sélection olympique qu’il espérait, Olivier Robert attaque la saison hivernale plus compétitif que jamais. Toujours associé à sa belle Quenelle du Py, l’Aquitain revient avec un joli piquet de chevaux et compte bien être acteur des plus beaux concours indoor. Pour GrandPrix-Replay, le toujours très sympathique cavalier fait le point avant de se rendre au CSI 5*-W d’Helsinki.



GrandPrix-Replay : Maintenant que la saison extérieure est terminée, quel regard portez-vous sur la vôtre ? Êtes-vous satisfait ? Avez-vous des regrets ?
Olivier Robert : J’en fais un bilan très mitigé dans l’ensemble. Je participais aux concours de début d’année en visant mon rêve olympique. Je pense être passé au travers en basculant Quenelle sur les pistes en herbe. Nous aurions dû commencer au CSIO 5* de Lummen, qui a été annulé, et avons donc été au CSI 3* de Maubeuge puis au CSIO 5* de La Baule. Suite à cela, nous avons un peu perdu le fil. Nous ne nous plaisions pas forcément sur herbe, mais nous y allions quand-même pour essayer d’attraper une place. Finalement, nous ne l’avons pas eue.
Par ailleurs, sur les douze derniers mois, nous nous classons dans les Grands Prix Coupe du monde de Londres et de Bordeaux et dans les Grands Prix CSI 5* et CSIO 5* de Wellington, ce qui est très positif. Après l’annonce de la sélection pour les Jeux olympiques, j’ai peut-être eu un peu de relâchement, avec une belle victoire dans le Grand Prix CSI 3* de Megève, bien que le niveau soit moins élevé. Dans l’ensemble, j’ai signé beaucoup de sans-faute, et beaucoup de barrages à quatre points qui nous ont renvoyé assez loin dans le classement. Dans sa globalité c’est plutôt une saison ratée.
 
GPR : Vous serez ce week-end au CSI 5*-W de Helsinki. Quel est votre sentiment à quelques jours de la compétition ? Comment l’abordez-vous ?
O. R. : Les deux concours indoor à venir, Helsinki et Lyon, sont vraiment très importants pour moi. Je sais que si je passe à côté de l’un ou l’autre, les places pour la Coupe du monde de cet hiver me seront fermées, et c’est normal. J’ai toujours eu de très belles performances avec Quenelle en indoor, c’est vraiment son terrain favori. Je suis très optimiste, la jument est en pleine forme. Elle est déjà arrivée en Suède après avoir très bien voyagé, et elle est en forme.
J’ai beaucoup d’idées et de rêves pour cet hiver, d’autant plus qu’elle est épaulée par deux super chevaux, dont un crack en devenir, Tempo de Paban, qui prendra sa suite à l’avenir, et Fleur de Lune, qui sort sur des épreuves à 1,45m de belle manière, dont je suis très content. Quenelle n’est plus seule.
 
GPR : Concernant vos deux autres montures, Tempo de Paban, qui a montré de belles choses, et Fleur de Lune, qui fera ses débuts à ce niveau, comment vont-ils ? Quels sont vos objectifs les concernant ?
O. R. : Fleur de Lune est arrivée comme une jument que je qualifiais d’intermédiaire, mais que j’adorais monter, et qui nous montre aujourd’hui de bien jolies choses. Je pense qu’elle va aller au-delà de mes espérances. Ses propriétaires y accordent beaucoup de temps, et veulent tout jouer pour le sport, ce qui est génial. Concernant Tempo de Paban, il est aujourd’hui âgé de neuf ans, et nous avons connu beaucoup de difficultés. C’est un cheval que j’ai depuis ses quatre ans, et je sens aujourd’hui qu’il est en train de passer un cap. Pour moi, il tourne de façon exceptionnelle. J’ai vraiment beaucoup d’objectifs avec ce cheval-là. Tout se passe très bien avec lui, j’attends même quelques surprises entre ces deux concours-là. C’est réellement un crack en devenir, à côté duquel je suis passé pendant quelques temps mais qui, aujourd’hui, semble prêt.
 
GPR : Quel est votre programme pour la suite de la saison hivernale ? Le circuit Coupe du monde en fait-il partie ?
O. R. : Oui, dans le meilleur des cas. Philippe Guerdat m’a confirmé que cette année il y avait beaucoup de postulants. Quenelle a déjà couru trois Coupes du monde, donc il parait logique que, si je ne prends pas suffisamment de points entre Helsinki et Lyon, d’autres auront leur chance. Mais nous aurons peut-être notre chance avec Tempo de Paban !