''Mes choix de sélection, je les assume'', Philippe Guerdat
À l'issue de la compétition par équipes au Real Polo Club de Barcelone, la France termine à une décevante quatrième place dans la finale Consolante. L'équipe championne olympique n'a pas su cette semaine monter sur un podium. Philippe Guerdat dresse son bilan de l'échéance.
Aujourd'hui, dans la finale Consolante, l'équipe de France n'a malheureusement pas aligné les scores espérés et attendus. Kevin Staut a ouvert l'épreuve en écopant de deux fautes avec Rêveur de Hurtebise*HDC, Philippe Rozier a ensuite accusé douze points sur Rahotep de Toscane. Roger-Yves Bost a lui été contraint d'abandonner après une incompréhension de Sydney Une Prince dans la dernière ligne. Pilier et valeur sûre de l'équipe, Pénélope Leprevost a bouclé un bon tour avec Flora de Mariposa, pénalisée tout de même d'un point de temps. Un total de vingt-un-points. "C'est un bilan mitigé", commence Philippe Guerdat, chef d'équipe. "Nous avions à coeur de nous racheter de l'épreuve de jeudi et de bien faire. Comme je l'ai dit plusieurs fois, c'est difficile pour des champions olympiques de se remobiliser en étant dans la Consolante. Je ne cherche pas d'excuse ! Il y a deux chevaux qui sont un peu emoussés. Ils ont été dans un pic de forme incroyable à Rio et nous y avons réussi. Nous avons également eu un peu de malchance aujourd'hui.
Kevin a fait une faute inexplicable. Du numéro deux au trois, il n'a pas eu de très bons sauts. Il ne s'est pas assez écarté sur l'obstacle numéro trois. Quant à sa faute sur la rivière, cela faisait cinq ou six fois qu'il la sautait parfaitement. Il l'a bien sauté jeudi mais là, il ne l'a pas sauté du tout. C'est un petit peu son péché mignon. Normalement, son tour aurait dû être pénalisé de quatre points. Concernant Philippe, son cheval a connu une grande forme à Rio et est un peu émoussé. Il ne faut pas oublier qu'il a été arrêté assez longtemps l'an passé. Il faut qu'il digère tout ça. Sans la mésaventure de Bosty, nous aurions pu disputer un barrage contre le Brésil. La jument sautait bien. Il a fait une faute qui a un peu irrité la jument. Après, elle s'est bien remise dans le parcours. À la fin, il a remis une foulée devant la dernière ligne, il s'est trouvé un peu loin et la jument est partie en une foulée dans le double. Cela s'est bien terminé parce que la jument aurait pu se faire peur ou mal. Pour Pénélope, nous lui avions enlevé la pression. Elle savait qu'elle ne jouait pas la victoire. Flora a très bien sauté. Je suis un peu malheureux de ce point de temps. Pas parce qu'il nous coûte une place au classement mais j'aurais aimé finir sur un sans-faute. Nous avions quand même quatre chevaux champions olympiques. C'est un peu frustrant, en plus de la déception.
Quant à la sélection, je suis sélectionneur. C'est un poste où nous sommes souvent remis en cause, je le sais. Mes choix, je les assume. Les quatre cavaliers voulaient monter et le public voulait voir les champions olympiques. C'est le sport. Des champions olympiques ont déjà raté une échéance, c'est déjà arrivé et cela arrivera encore. Tout ne peut pas toujours être rose. Evidemment, des choses sont remises en question. Nous ne pouvions pas vraiment trouver une seconde équipe pour venir sauter sur ces hauteurs. Nous n'avons pas encore suffisamment de couples capables d'enchaîner cette finale. C'est encore compliqué à l'heure d'aujourd'hui.
Les prochains objectifs vont être la saison indoor. Certains iront à Los Angeles ce week-end. Le premier but sera la Coupe du monde de Lyon. Ce sera devant notre public et j'espère que nous ferons bonne figure là-bas. Pour le circuit, c'est un processus de qualifications spéciales. Les quatre cavaliers français du top 12 (Simon Delestre, Pénélope Leprevost, Kevin Staut et Roger-Yves Bost, ndlr) sont assurés d'avoir leur place. S'ils n'y vont pas, j'ai l'opportunité de les remplacer par un autre cavalier du top 100, donc Patrice Delaveau, Julien Epaillard et Jérome Hurel. À Oslo et Helsinki, c'est Mathieu Billot qui partira. Après, nous verrons étape par étape."
Kevin a fait une faute inexplicable. Du numéro deux au trois, il n'a pas eu de très bons sauts. Il ne s'est pas assez écarté sur l'obstacle numéro trois. Quant à sa faute sur la rivière, cela faisait cinq ou six fois qu'il la sautait parfaitement. Il l'a bien sauté jeudi mais là, il ne l'a pas sauté du tout. C'est un petit peu son péché mignon. Normalement, son tour aurait dû être pénalisé de quatre points. Concernant Philippe, son cheval a connu une grande forme à Rio et est un peu émoussé. Il ne faut pas oublier qu'il a été arrêté assez longtemps l'an passé. Il faut qu'il digère tout ça. Sans la mésaventure de Bosty, nous aurions pu disputer un barrage contre le Brésil. La jument sautait bien. Il a fait une faute qui a un peu irrité la jument. Après, elle s'est bien remise dans le parcours. À la fin, il a remis une foulée devant la dernière ligne, il s'est trouvé un peu loin et la jument est partie en une foulée dans le double. Cela s'est bien terminé parce que la jument aurait pu se faire peur ou mal. Pour Pénélope, nous lui avions enlevé la pression. Elle savait qu'elle ne jouait pas la victoire. Flora a très bien sauté. Je suis un peu malheureux de ce point de temps. Pas parce qu'il nous coûte une place au classement mais j'aurais aimé finir sur un sans-faute. Nous avions quand même quatre chevaux champions olympiques. C'est un peu frustrant, en plus de la déception.
Quant à la sélection, je suis sélectionneur. C'est un poste où nous sommes souvent remis en cause, je le sais. Mes choix, je les assume. Les quatre cavaliers voulaient monter et le public voulait voir les champions olympiques. C'est le sport. Des champions olympiques ont déjà raté une échéance, c'est déjà arrivé et cela arrivera encore. Tout ne peut pas toujours être rose. Evidemment, des choses sont remises en question. Nous ne pouvions pas vraiment trouver une seconde équipe pour venir sauter sur ces hauteurs. Nous n'avons pas encore suffisamment de couples capables d'enchaîner cette finale. C'est encore compliqué à l'heure d'aujourd'hui.
Les prochains objectifs vont être la saison indoor. Certains iront à Los Angeles ce week-end. Le premier but sera la Coupe du monde de Lyon. Ce sera devant notre public et j'espère que nous ferons bonne figure là-bas. Pour le circuit, c'est un processus de qualifications spéciales. Les quatre cavaliers français du top 12 (Simon Delestre, Pénélope Leprevost, Kevin Staut et Roger-Yves Bost, ndlr) sont assurés d'avoir leur place. S'ils n'y vont pas, j'ai l'opportunité de les remplacer par un autre cavalier du top 100, donc Patrice Delaveau, Julien Epaillard et Jérome Hurel. À Oslo et Helsinki, c'est Mathieu Billot qui partira. Après, nous verrons étape par étape."