’’Monter au niveau supérieur n’est pas facile avec un seul cheval’’, Simon Le Vot

Cavalier Français installé en Île-et-Vilaine, Simon Le Vot s’est illustré lors du Master Pro le week-end dernier à Fontainebleau. En selle sur Quadillac les Parts, sa jument de douze ans, le cavalier a décroché le titre de vice-champion de France en catégorie Pro Élite. Pour GrandPrix-Replay, il dresse le bilan de ce championnat et évoque ses objectifs pour la saison.
 



GrandPrix-Replay : Vous rentrez tout juste du Master Pro de Fontainebleau avec un titre de vice-champion de France en catégorie Pro Élite. Quel bilan tirez-vous de ce championnat avec Quadillac les Parts ?
Simon Le Vot : Le bilan est très positif, tout s’est passé comme je l’espérais. À la base, ma jument et moi, nous ne sommes pas très rapides par rapport à d’autres couples mais nous avons bien couru la Chasse et nous sommes classés huitièmes. C’est exactement la stratégie que j’avais mise en place, être dans les dix premiers dans cette épreuve. Ensuite, malheureusement, je fais quatre points dans la deuxième étape mais nous sommes tout de même restés dans la course. Ma jument était en pleine forme, nous n’avons pas craqué ce qui nous a permis de faire un double sans-faute lors de la finale. Les autres concurrents sont presque tous sortis avec quatre points, ce qui m’a permis de me classer deuxième. Marc Dilasser, le vainqueur, n’a pas fait une seule barre durant le week-end, sa victoire est vraiment méritée. Le bilan est très positif, d’autant plus que c’était la première fois que je participais au Master Pro. De plus, nous étions plusieurs Bretons, grâce à Yannick Gaillot et Louis Bouhana. Nous nous sommes motivés et nous avons tous les trois terminés dans les dix premiers du classement.
 
GPR. : Pouvez-vous évoquer un peu plus Quadillac ? Quelles sont ses qualités ? Ses défauts ?
S. L. V. : L’une de ses qualités est son galop, elle a un galop très équilibré et une très grande amplitude. Elle a également un très bon mental et des moyens, ce qui lui permet de ne pas forcer. Concernant ses défauts, c’est une jument assez sensible, qui a besoin d’être en confiance. Au paddock, elle ne saute pas très gros pour qu’elle soit en confiance et bien relâchée. Si on la tend, elle peut vite s’énerver.
 
GPR. : Pensez-vous que ce titre de vice-champion de France va changer quelque chose pour vous ?
S. L. V. : J’aimerais bien ! J’aimerais que cela m’ouvre les portes de certains concours. J’ai demandé à l’organisateur du CSI 5* de Dinard si je pouvais y participer. C’est compliqué parce qu’il y a très peu de places pour ce CSI 5*. En dehors de Dinard, puisque c’est un peu un rêve, j’aimerais également participer à des CSI 4*. Mais c’est toujours pareil, il y en a très peu. Il y a seulement ceux de Bourg-en-Bresse et de Valence en France. Pour les CSI 3* et le Grand National il n’y a aucun souci mais pour monter en niveau avec un seul cheval, ce n’est pas simple. Je suis à l’écoute, j’ai déjà eu Thierry Pomel au téléphone afin de savoir ce que nous pouvions faire. Pour l’instant, rien n’est fait mais dès qu’il y aura un projet intéressant il me recontactera.
 
GPR. : Quels sont vos objectifs pour cette saison ?
S. L. V. : L’un de mes objectifs est de figurer parmi les trois premiers dans le classement du Grand National avec mon frère (Simon fait équipe avec Laurent Le Vot pour l’Écurie GPA-Butet II, ndlr). C’est un circuit très formateur. Cette année, j’ai participé aux étapes d’Auvers, Pernay et Deauville, cela m’a vraiment bien préparé au Master Pro. C’est un circuit qui est bien doté, motivant et il y a une réelle reconnaissance concernant les partenaires et les sélectionneurs.
 
GPR. : Avez-vous d’autres chevaux pour épauler Quadillac ?
S. L. V. : Non malheureusement. Cette année, j’ai acheté un quatre ans. J’ai deux bons chevaux de quatre ans et une bonne jument de cinq ans mais mon piquet n’est pas très important. L’année prochaine, je vais refaire les Cycles Classiques, comme avec Quadillac à l’époque, afin de les former. Les jeunes chevaux ont eu quatre ans cette année, ils ont fini leur saison. Ils vont donc repartir au pré. L’année prochaine, l’objectif sera de voir s’ils ont le potentiel pour faire de grandes épreuves mais c’est le fruit d’un long travail, il faut donc être patient.
 
GPR. : Quel est votre programme pour les semaines à venir ?
S. L. V. : En juillet, nous irons au CSI 3* de Megève, ensuite ce sera Dinard, puis nous participerons au CSI 3* de Saint-Lô. Pour la suite, nous verrons selon ce qu’on me propose !