L’Irlande n’a pas eu besoin de trèfle porte-bonheur pour réussir un coup double à Barcelone
La finale des Coupes des nations Longines de Barcelone a indiscutablement intégré le cercle fermé des épreuves que l’on aimerait observer plus souvent. Un parcours à la difficulté considérable mais pas piégeur pour les chevaux, des enjeux énormes, un suspense insoutenable et un public venu en nombre ont rendu ce rendez-vous passionnant. En conclusion, l’Irlande y a fait un coup double remarquable !
Dès la reconnaissance, tout le monde avait semblé prendre la mesure de la difficulté du parcours imaginé par le Madrilène Santiago Varela pour la deuxième manche de la finale des Coupes des nations Longines de Barcelone. Et après le passage des premiers partants et l’accumulation des scores lourds, cavaliers et leurs entourages ont sérieusement dû se demander si la réalisation d’un sans-faute ne relevait pas de l’impossible. Vingt-quatre points pour Beat Mändli et Dsarie, huit pour les vainqueurs du Grand Prix CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle 2018 Marcus Ehning et Pret A Tout, douze pour Lorenzo de Luca et Dinky Toy v. Kranenburg… L’équation semblait sacrément relevée ! Pourtant, sept couples ont fini par la résoudre, non sans efforts, précision et chance. Parmi eux, deux duos en provenance d’Irlande, la nation qui a vécu une après-midi rêvée.
Venus en Espagne pour tenter de décrocher l’ultime ticket mis en jeu pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, les vestes vertes ont été mises sur de bons rails grâce au jeune Peter Moloney et son Chianti’s Champion, qui ont réalisé une démonstration de puissance et de contrôle. Associés depuis avril seulement, tous deux se sont faits piéger sur l’entrée du redoutable triple n°11, placé tout près du public. À leur suite, Paul O’Shea et son bon soldat Skara Glen’s Machu Picchu ont délivré une prestation impeccable, faisant faire à l’Île Verte un pas de plus vers le Japon. La Colombie et l’Italie leur ayant laissé un peu d’air en accumulant les fautes, les Irlandais ont joué leur qualification olympique dès la troisième rotation avec le passage de Darragh Kenny. Sur son sublime et non moins excellent Balou du Reventon, le trentenaire a pu exulter en franchissant la ligne d’arrivée, puisqu’avec un superbe parcours pénalisé seulement d’un point de temps dépassé, il a composté le ticket de sa nation pour l’échéance majeure de la saison prochaine ! Restait alors à Cian O’Connor d’abattre leur dernière carte pour le classement de l’épreuve. Avec un superbe sans-faute associé à PSG Final, le médaillé d’or par équipes des Européens de 2017 a mis la pression sur les Belges, qui n’avaient alors plus le droit à l’erreur.
Dernier Homme de cette composition, Grégory Wathelet devait en effet réaliser un sans-faute pour assurer la victoire aux Diables Rouges, un peu plus d’un mois après leur titre européen. Avant lui, Olivier Philippaerts avait ouvert la voie des sans-fautes sur le bien nommé H&M Extra. Son compatriote Niels Bruynseels n’en est pas passé loin puisque seul l’ultime vertical lui a résisté avec le surpuissant Jenson van’t Meulenhof. Sur un Quel Homme de Hus des grands jours, Jérome Guéry a également conclu un parcours avec un score vierge. Grégory Wathelet est donc entré en piste avec une sacrée pression sur les épaules, et le public a bien compris tout l’enjeu de son parcours en cessant de bruisser. Alors que le sans-faute se dessinait au fil du parcours, coup de théâtre ! Son gris MJT Nevados S s’est arrêté au dernier moment face au vertical n°12, ne semblant pas avoir suffisamment de place pour le sauter. Après l’avoir franchi correctement au deuxième essai, il a fini par laisser le n°13 à terre. Énorme déception pour celui qui répondait aux questions de GRANDPRIX plus tôt dans le week-end…
Plus loin, le clan Irlandais n’a pas réussi à cacher sa joie, puisqu’en plus de la qualification olympique, le quatuor mené par Rodrigo Pessoa s’est imposé avec maestria.
Venus en Espagne pour tenter de décrocher l’ultime ticket mis en jeu pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, les vestes vertes ont été mises sur de bons rails grâce au jeune Peter Moloney et son Chianti’s Champion, qui ont réalisé une démonstration de puissance et de contrôle. Associés depuis avril seulement, tous deux se sont faits piéger sur l’entrée du redoutable triple n°11, placé tout près du public. À leur suite, Paul O’Shea et son bon soldat Skara Glen’s Machu Picchu ont délivré une prestation impeccable, faisant faire à l’Île Verte un pas de plus vers le Japon. La Colombie et l’Italie leur ayant laissé un peu d’air en accumulant les fautes, les Irlandais ont joué leur qualification olympique dès la troisième rotation avec le passage de Darragh Kenny. Sur son sublime et non moins excellent Balou du Reventon, le trentenaire a pu exulter en franchissant la ligne d’arrivée, puisqu’avec un superbe parcours pénalisé seulement d’un point de temps dépassé, il a composté le ticket de sa nation pour l’échéance majeure de la saison prochaine ! Restait alors à Cian O’Connor d’abattre leur dernière carte pour le classement de l’épreuve. Avec un superbe sans-faute associé à PSG Final, le médaillé d’or par équipes des Européens de 2017 a mis la pression sur les Belges, qui n’avaient alors plus le droit à l’erreur.
Dernier Homme de cette composition, Grégory Wathelet devait en effet réaliser un sans-faute pour assurer la victoire aux Diables Rouges, un peu plus d’un mois après leur titre européen. Avant lui, Olivier Philippaerts avait ouvert la voie des sans-fautes sur le bien nommé H&M Extra. Son compatriote Niels Bruynseels n’en est pas passé loin puisque seul l’ultime vertical lui a résisté avec le surpuissant Jenson van’t Meulenhof. Sur un Quel Homme de Hus des grands jours, Jérome Guéry a également conclu un parcours avec un score vierge. Grégory Wathelet est donc entré en piste avec une sacrée pression sur les épaules, et le public a bien compris tout l’enjeu de son parcours en cessant de bruisser. Alors que le sans-faute se dessinait au fil du parcours, coup de théâtre ! Son gris MJT Nevados S s’est arrêté au dernier moment face au vertical n°12, ne semblant pas avoir suffisamment de place pour le sauter. Après l’avoir franchi correctement au deuxième essai, il a fini par laisser le n°13 à terre. Énorme déception pour celui qui répondait aux questions de GRANDPRIX plus tôt dans le week-end…
Plus loin, le clan Irlandais n’a pas réussi à cacher sa joie, puisqu’en plus de la qualification olympique, le quatuor mené par Rodrigo Pessoa s’est imposé avec maestria.
Les Bleus manquent le podium pour moins de deux secondes…
Avec trois équipes à douze points, la troisième marche du podium a été départagée par la somme des chronomètres des trois meilleurs cavaliers de chaque équipe. Cela n’a pas fait les affaires de la France, puisqu’avec un chronomètre moins rapide d’une seconde et quarante-trois centièmes, les Bleus ont dû se contenter de la cinquième place derrière la Suède et l’Italie.Impeccables jeudi, Pénélope Leprevost et Vancouver de Lanlore ont bien failli réussir un double zéro dans cette finale. Mais la ligne de la rivière leur a été fatale, puisque l’amazone a dû retirer une foulée face au vertical qui suivait ce saut en longueur. Le bai brun propriété de la famille Vorpe n’a pu éviter une faute des postérieurs. Déçue en sortie de piste, la Française a donné l’analyse de son parcours à GRANDPRIX.TV. Simon Delestre a ensuite connu un parcours autrement plus difficile, puisque Hermès Ryan des Hayettes a laissé à terre la palanque n°4A, l’oxer suivant, et a mis un sabot dans la rivière. Moins intouchable qu’il ne peut l’être parfois, l’alezan brûlé a fait trembler d’autres obstacles, et son cavalier a dû user de la cravache pour s’extraire du second double.
Auteurs d’un parcours à un point remarqué jeudi, Mathieu Billot et Quel Filou 13 ne sont pas passés loin du même exploit aujourd’hui. La sortie du double n°3 leur a toutefois coûté quatre points. Rageant, car le surpuissant gris s’est presque promené sur le reste du parcours. Intégré à l’équipe en remplacement de Nicolas Delmotte et Urvoso du Roch, Kevin Staut et Urhelia Lutterbach avaient donc un sacré défi à relever, eux qui n’avaient pas couru le parcours de jeudi. Une entrée dans le grand bain sans préambule qui s’est soldée par une légère faute sur la sortie du triple. L’ancienne complice de Grégory Cottard a quoi qu’il en soit fait étalage de sa force et de son excellente technique. Encore un bon parcours à son actif !
Pour la Colombie et l’Italie, ce rendez-vous a donc été une terrible désillusion puisqu’il a marqué la fin de leur rêve de s’envoler pour les Jeux olympiques de Tokyo l’an prochain. Les Hommes d’Hervé Godignon ont notamment dû encaisser les vingt points de Carlos Enrique Lopez Lizarazo et Ulhane de Condé, pourtant auteurs d’une copie parfaite trois jours plus tôt. Difficilement lancée avec douze points de Lorenzo de Luca et Dinky Toy v. Kranenburg, la Squadra Azzura n’a pu relever la tête, malgré le sans-faute de Massimo Grossato, qui a demandé un sacré effort au généreux Lazzaro Delle Schiave après la rivière.
Les résultats ici
La réaction de Pénélope Leprevost en vidéo ici
La réaction de Mathieu Billot en vidéo ici