Simon Delestre est officiellement monté sur le toit du monde !

Simon Delestre a officiellement accédé au trône mondial, cet après-midi. Après plusieurs jours d'attente, la Fédération équestre internationale a confirmé que le Lorrain est bien le troisième Tricolore à monter sur la plus haute marche de la hiérarchie mondiale, pour la plus grande fierté de tout un pays.



La Fédération équestre internationale l'a officiellement confirmé : Simon Delestre est le meilleur cavalier du monde. Après avoir fait une belle remontée depuis plusieurs mois déjà, le Lorrain a finalement planté le drapeau tricolore tout en haut de la hiérarchie mondiale. Grâce à une avance de vingt-trois points sur Scott Brash (tous les calculs ici), qui tenait la tête depuis bientôt deux ans presque sans partage, Simon Delestre permet à la France de comptabiliser son troisième cavalier numéro un mondial, cinq ans après Kevin Staut et vingt-quatre ans après Éric Navet. ’’Nous nous y attendions depuis un moment’’, avoue Philippe Guerdat, sélectionneur national. ’’Déjà le mois dernier, nous pensions qu’il allait passer numéro un mondial mais nous avions fait une erreur dans nos calculs. Mais nous savions que c’était pour ce mois-ci, même si nous n’en parlions pas beaucoup.’’ Le reste du podium mondial est composé par Scott Brash et l’Américain Kent Farrington.
Après deux victoires en Grands Prix CSI 5* en février, l’Américain McLain Ward est naturellement remonté de quatre places, prenant la quatrième place, devant Pénélope Leprevost, qui redevient du même coup la meilleure cavalière du monde. L’Allemand Christian Ahlmann tient sa sixième place, devant le Belge Gregory Wathelet, l’Américaine Beezie Madden, l’Irlandais Bertram Allen et la Portugaise Luciana Diniz.
Pour le nouveau numéro un mondial, ce classement est avant tout dû à son exceptionnel piquet, grâce auquel il peut compter sur Hermès Ryan des Hayettes, Qlassic Bois Margot et Chesall*Zimequest. ’’Ils m’ont permis, à parts pratiquement égales, de marquer 98% de mes points’’, analyse le nouveau meilleur cavalier du monde. ‘’Les récentes performances de Chesall Zimequest, quatrième du Grand Prix CSI 5* de Hong Kong et de Qlassic Bois Margot, deuxième du Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux, ont permis de faire la décision, mais le mérite revient à ces trois chevaux au même titre. Sans l’un des trois, ce résultat n’aurait pas pu être possible. Cela s’est joué à tellement peu de points que chaque performance avait ici son importance. Ce rang de numéro un mondial consacre avant tout la régularité de mes chevaux.’'


’’Pas besoin qu’il soit numéro un pour l’estimer’’, Philippe Guerdat

L’accomplissement d’un rêve, bien que le sélectionneur national refuse qu’il en fasse une priorité, surtout à quelques mois des Jeux olympiques ’’J’en ai beaucoup parlé avec lui, c’est une occasion qu’il faut saisir au moins une fois’’, a-t-il expliqué. ’’Il faut se battre pour y arriver mais il ne faut pas en faire une priorité. Il a prouvé que ce n’est pas en le cherchant qu’on y arrive. On ne peut le faire qu’en étant dans une bonne phase.’’ Ceci dit, Philippe Guerdat se réjouit de l’impact que cette nouvelle donnée pourrait avoir sur le sport équestre : ’’Cela a un impact sur les sports équestres pour toute la France. C’est seulement le troisième français numéro un mondial. Avec tous les progrès qu’il a fait depuis trois ans, il le méritait !’’, s’est réjoui le Suisse. ’’Je ne suis pas quelqu’un qui attache beaucoup d’importance à cela, je suis avant tout le coach d’un super cavalier. Qu’il soit numéro un ou numéro dix-sept cela ne change pas grand-chose dans ma tête. C’est une bonne chose pour lui, pour ses sponsors et ses propriétaires. C’est une fierté pour la fédération mais cela ne changera rien à notre relation, il aura un statut différent mais il n’a pas besoin d’être numéro un mondial pour que je l’estime.’’
C’est donc avec le brassard de numéro un mondial que Simon Delestre se rendra, du 25 au 27 mars prochain, à la finale Coupe du monde de Göteborg, où il sera évidemment parmi les favoris avec Qlassic Bois Margot. ’’Je suis quelqu’un de conquérant, je suis un gagnant dans l’âme, j’ai en tête de faire le maximum, la question ne se pose pas d’autant que le cheval est en très grande forme. Une finale de Coupe du monde ne se joue jamais à grand chose. La différence entre la première et la huitième place à ce niveau-là, c’est une barre effleurée qui reste ou ne reste pas dans les taquets; ceci dit Qlassic Bois Margot est dans une forme exceptionnelle, il a fait preuve d’une régularité extraordinaire depuis presque deux ans, c’est un niveau qu’il maîtrise parfaitement.’’
Et le Lorrain pourrait bien à nouveau marquer l’histoire en devenant le deuxième Français seulement à remporter la finale de la Coupe du monde. Une chose est sûre, le numéro un mondial n’a pas fini de faire parler de lui !