L’équipe de France de dressage pourrait finalement être du voyage pour les Jeux olympiques de Tokyo l’été prochain ! Si la Fédération équestre internationale (FEI) doit encore confirmer l’information, tous les critères sont réunis pour que les Bleus soient du voyage de l’échéance majeure de la saison prochaine. 

Afin de participer aux Jeux olympiques, les nations en lice doivent compter sur trois cavaliers ayant obtenu au moins deux fois 66% au niveau international avant le 31 décembre de l’année précédant l’échéance. Or, le Brésil n’y étant pas parvenu, une place allait être redistribuée de façon certaine. Ce matin à l’occasion du Grand Prix CDI-W de Malines, une nouvelle place s’est libérée puisque la Sud-Africaine Laurienne Dittmann n’a obtenu que 62.826 % sur Don Weltino K, ne parvenant donc pas à atteindre le score minimal requis une deuxième fois. Ces deux places devraient donc être redistribuées aux deux nations comptant le plus de points au classement permanent de la FEI, à savoir l’Autriche et la France. 
 
En campagne depuis plusieurs semaines avec Actuelle de Massa pour permettre à la France de compter un maximum de points au classement de la FEI, Anne-Sophie Serre s’est réjouie de cette nouvelle : “Dans la mesure où la cavalière Sud-africaine n’a pas réussi à obtenir 66% et donc à remplir les critères pour que son pays puisse participer aux Jeux olympiques, automatiquement, cela libère une place pour la France. Nous sommes extrêmement contents ! Cela m’a également permis de monter le Grand Prix avec moins de pression que si l’Afrique du Sud s’était qualifiée. Dans le cas contraire, nous aurions été en concurrence avec l’Autriche pour tenter de décrocher l’ultime ticket pour Tokyo. Étant donné qu’il y a désormais deux places vacantes, l’une d’elles devrait revenir à la France. Nous allons attendre la confirmation et ne pas nous précipiter, mais logiquement ça devrait le faire… Quoi qu’il en soit, je vais faire au mieux lors de la Libre demain. Que la France puisse être représentée à Tokyo est le plus beau des cadeaux de Noël. Il s’agit d’une récompense pour la Fédération française d’équitation ainsi que pour l’entourage de tous les cavaliers, notamment les propriétaires et les éleveurs qui œuvrent dans l’ombre. 
Morgan Barbançon Mestre, Alexandre Ayache et moi-même avions accepté de prolonger notre saison afin de donner un maximum de chances à la France de décrocher une place pour Tokyo. Il s’agissait d’un objectif commun et nous avons tout mis en œuvre pour y parvenir car nous étions les trois cavaliers susceptibles d’y parvenir”. 
 
Présente en Belgique pour la troisième Coupe du monde de sa carrière avec sa jeune Actuelle de Massa, après celles de Lyon et Madrid il y a quelques semaines, la cavalière du sud de la France pourra donc aborder la Reprise Libre en Musique plus sereinement demain. “Pour le moment, tout s’est très bien passé depuis notre arrivée à Malines. Actuelle est très relâchée et a l’air de se plaire ici. Les chevaux sont très bien installés, ce qui est important pour leur moral. Les écuries sont calmes, confortables et l’organisation est très bonne. Les pistes sont excellentes et ma jument s’est montrée disponible. Elle a réalisé un Grand Prix sans faute, et même si elle a été un peu impressionnée dans le doublé dans la longueur, cela n’a engendré aucun désordre. À ce jour, il s’agit de mon meilleur score en Grand Prix à ce niveau (le couple a décroché 71,413% de la part des juges, ce qui lui permis de se classer à la huitième place, ndlr). Obtenir un tel score en Coupe du monde, c’est encore mieux et très valorisant, d’autant plus que nous sommes classées !”