Dorothee Schneider à rien de renverser la reine Werth à Rotterdam
Le Grand Prix Spécial des championnats d’Europe Longines de Rotterdam a bien failli voir la reine Isabell Werth délogée de son trône ce soir. Son ultra-domination avec la championne du monde Bella Rose 2 aurait en effet pu être brisée par sa compatriote et adversaire Dorothee Schneider, à un peu plus d’un point de la victoire sur Showtime FRH. Comme à Göteborg deux ans plus tôt, les attachants Cathrine Dufour et Atterupgaard’s Cassidy ont décroché le bronze.
Si le duel tant attendu entre Isabell Werth et Charlotte Dujardin n’a pu avoir lieu ce soir à Rotterdam, la seconde ayant été éliminée au terme du Grand Prix, le Grand Prix Spécial des championnats d’Europe Longines a donné lieu à un autre match. Parée d’argent pour sa toute première médaille individuelle, Dorothee Schneider a en effet bien failli renverser la reine du dressage mondial Isabell Werth. Associée à Showtime FRH, de retour en compétition depuis quelques mois après une longue blessure, l’Allemande a déroulé une reprise somptueuse, uniquement entachée d’une faute dans les changements de pied aux temps entre les deux pirouettes. Cette dernière a par la suite expliqué qu’elle avait perdu son étrier, ce qui avait entrainé cette faute. Immensément fière de son bai brun de treize ans et de ses 85.456 % récoltés, Dorothee Schneider n’a pas manqué de partager sa joie à l’issue de la remise des prix : “C’est le plus beau jour de ma vie… Mon cheval est incroyable et volait littéralement au-dessus du sol aujourd’hui”. À l’avenir, Dorothee Schneider pourrait donc bien jouer les premiers rôles et reléguer son indéboulonnable coéquipière et rivale, Isabell Werth. Et pourquoi pas samedi dans la Reprise Libre en Musique ?
Lors de sa reprise, Isabell Werth a flirté avec la moyenne de son adversaire, sans que l’écart ne soit suffisant pour avoir la certitude d’une victoire. Sur une Bella Rose 2 au sommet de son art, la reine de la discipline a toutefois enfoncé le clou en fin de prestation en affolant les compteurs des juges, qui ont distribué des 10 à tours de bras – soixante-quatorze au total - pour les sublimes piaffers, passages et les transitions d’une rare fluidité. Une osmose saluée par une standing ovation à la sortie du duo. Deux jours après le sacre de l’Allemagne par équipes, Isabell Werth s’est donc offerte une énième médaille d’or grâce à la moyenne de 86,52%. “C’était incroyable, je suis vraiment contente”, s’est réjouie la numéro un mondiale avant de poursuivre : “avant d’entrer en piste, j’ai demandé quelle était la note de Dorothee, et je dois dire que j’ai été très impressionnée. Cela n’a pas été simple de la battre, même si avec Bella Rose, tout est possible ; c'est moi à moi de bien la monter. C'était génial de finir par cette dernière ligne et d'essayer de grappiller les derniers points. Le piaffer, le passage et les transitions n’auraient pas pu être meilleurs je dois dire”.
Lors de sa reprise, Isabell Werth a flirté avec la moyenne de son adversaire, sans que l’écart ne soit suffisant pour avoir la certitude d’une victoire. Sur une Bella Rose 2 au sommet de son art, la reine de la discipline a toutefois enfoncé le clou en fin de prestation en affolant les compteurs des juges, qui ont distribué des 10 à tours de bras – soixante-quatorze au total - pour les sublimes piaffers, passages et les transitions d’une rare fluidité. Une osmose saluée par une standing ovation à la sortie du duo. Deux jours après le sacre de l’Allemagne par équipes, Isabell Werth s’est donc offerte une énième médaille d’or grâce à la moyenne de 86,52%. “C’était incroyable, je suis vraiment contente”, s’est réjouie la numéro un mondiale avant de poursuivre : “avant d’entrer en piste, j’ai demandé quelle était la note de Dorothee, et je dois dire que j’ai été très impressionnée. Cela n’a pas été simple de la battre, même si avec Bella Rose, tout est possible ; c'est moi à moi de bien la monter. C'était génial de finir par cette dernière ligne et d'essayer de grappiller les derniers points. Le piaffer, le passage et les transitions n’auraient pas pu être meilleurs je dois dire”.
“Je ne m'attendais pas à une médaille”, Cathrine Dufour
Ne pensant pas figurer sur le podium, Cathrine Dufour avait quant à elle demandé à sa groom d’enlever les pions à son formidable Atterupgaard’s Cassidy. Mais la Danoise a bel et bien été rappelée pour la remise des prix, ses 81,337% lui ayant permis de décrocher une nouvelle médaille de bronze, après les deux déjà glanées il y a deux ans aux championnats d’Europe de Göteborg. Du haut de ses seize ans, l’adorable alezan n’a commis que peu de fautes, faisant le bonheur de sa jeune et énergique amazone : “J'étais contente de ma reprise, qui était l'une de nos meilleures, mais je ne m'attendais pas à avoir une médaille ce soir. Nous avons eu de la malchance mardi parce que nous sommes passés sous la pluie diluvienne dans le Grand Prix, que nous avons terminé à la neuvième place. Aujourd'hui, Cassidy a littéralement tout donné. Cette médaille est un rêve devenu réalité. Je suis très, très fière !”Du côté des favoris, quelques fautes importantes les ont faits plonger, et particulièrement sur les lignes de changements de pieds. Le Suédois Patrik Kittel n’y a pas coupé avec Well Done de la Roche CMF, comme le Danois Bachmann Andersen avec Blue Hors Zack. L’Allemand Sönke Rothenberger a lui aussi commis des fautes importantes avec Cosmo 59, qui a changé de pied prématurément à la fin de la diagonale au galop allongé et pour qui la ligne des changements de pieds aux deux temps a été laborieuse.
L’épreuve a par ailleurs été marquée par l’élimination de l’Espagnole Beatriz Ferrer-Salat, dont le fidèle complice Delgado a été jugé irrégulier par les juges. L’alezan devait courir à Rotterdam son ultime championnat, mais il sort malheureusement par la petite porte.
Côté français, Morgan Barbançon-Mestre s’est dite très insatisfaite de sa reprise à 69.468 % déroulée sur un Sir Donnerhall II pas vraiment coopératif.
Les résultats ici