“Noble Dream était extrêmement généreuse”, Marc Boblet
L’annonce a été faite hier, Noble Dream ne fera pas son retour en compétition. Associé depuis 2011 à cette si charismatique jument noire, Marc Boblet est revenu pour GRANDPRIX-Replay.com sur l’histoire qui les lie. De leurs débuts jusqu’au plus haut niveau, le dresseur tricolore s’est confié.
GRANDPRIX-Replay.com : Noble Dream était absente des terrains de compétition depuis le CHI de Genève de décembre 2016. Quelles sont les raisons de cette fin de carrière ?
Marc Boblet : Elle était en effet absente depuis 2016 car elle a eu différents problèmes de santé, notamment de peau, ce qui m’a empêché de la monter pendant un bon moment. Mais la mise à la retraite n’a rien à voir avec ce problème-là. Lors d’une vaccination, le vétérinaire a décelé une irrégularité dans son rythme cardiaque. Nous avons donc fait des examens supplémentaires, et il s’avère que ladite irrégularité ne pourrait se conjuguer avec une carrière sportive, à moins que la jument ne subisse un traitement lourd. En accord avec les propriétaires, nous avons décidé que cela ne valait absolument pas la peine.
GPR. : Comment est-elle arrivée dans vos écuries ?
M.B. : À l’époque, la jument était chez Jessica Michel-Botton avec qui elle a concouru dans les épreuves Jeunes Chevaux (la jument avait notamment remporté les championnats de France des chevaux de quatre et cinq ans, et avait décroché le bronze aux championnats du monde des chevaux de cinq ans, ndlr). Par la suite, la famille Dallara l’avait récupérée pour leur fille. Mais il s’est avéré que la jument était un peu compliquée, donc ils m’ont contacté et la jument est arrivée aux écuries.
GPR. : Avez-vous dès le départ décelé son potentiel ?
M.B. : Complètement oui, on savait déjà qu’elle avait un fort potentiel parce qu’elle venait de se classer troisième des championnats du monde Jeune Chevaux et avait un peu concouru à six ans. Pour beaucoup, au niveau locomoteur, elle faisait partie des meilleurs chevaux de sa génération.
GPR. : En 2015, Noble Dream a été arrêté pour des problèmes hormonaux. Comment les avez-vous identifiés ? Cela a-t-il été un frein important à sa carrière sportive ?
M.B. : En fait, la jument faisait des sortes de “montées de lait”. On s’est donc dit qu’il y avait de vrais problèmes d’ovaires, et pour le vérifier nous avons fait des examens. Il s’est avéré que les ovaires étaient vraiment tuméfiés, elle a donc été opéré pour être stérilisée. À mon avis, cela lui a enlevé pas mal de douleur à ce moment-là.
La jument avait différents soucis, et de toute façon elle avait un caractère bien à elle. Mais de toute évidence, les problèmes hormonaux ne sont jamais très simples à gérer et vraiment pas confortables pour les juments.
Marc Boblet : Elle était en effet absente depuis 2016 car elle a eu différents problèmes de santé, notamment de peau, ce qui m’a empêché de la monter pendant un bon moment. Mais la mise à la retraite n’a rien à voir avec ce problème-là. Lors d’une vaccination, le vétérinaire a décelé une irrégularité dans son rythme cardiaque. Nous avons donc fait des examens supplémentaires, et il s’avère que ladite irrégularité ne pourrait se conjuguer avec une carrière sportive, à moins que la jument ne subisse un traitement lourd. En accord avec les propriétaires, nous avons décidé que cela ne valait absolument pas la peine.
GPR. : Comment est-elle arrivée dans vos écuries ?
M.B. : À l’époque, la jument était chez Jessica Michel-Botton avec qui elle a concouru dans les épreuves Jeunes Chevaux (la jument avait notamment remporté les championnats de France des chevaux de quatre et cinq ans, et avait décroché le bronze aux championnats du monde des chevaux de cinq ans, ndlr). Par la suite, la famille Dallara l’avait récupérée pour leur fille. Mais il s’est avéré que la jument était un peu compliquée, donc ils m’ont contacté et la jument est arrivée aux écuries.
GPR. : Avez-vous dès le départ décelé son potentiel ?
M.B. : Complètement oui, on savait déjà qu’elle avait un fort potentiel parce qu’elle venait de se classer troisième des championnats du monde Jeune Chevaux et avait un peu concouru à six ans. Pour beaucoup, au niveau locomoteur, elle faisait partie des meilleurs chevaux de sa génération.
GPR. : En 2015, Noble Dream a été arrêté pour des problèmes hormonaux. Comment les avez-vous identifiés ? Cela a-t-il été un frein important à sa carrière sportive ?
M.B. : En fait, la jument faisait des sortes de “montées de lait”. On s’est donc dit qu’il y avait de vrais problèmes d’ovaires, et pour le vérifier nous avons fait des examens. Il s’est avéré que les ovaires étaient vraiment tuméfiés, elle a donc été opéré pour être stérilisée. À mon avis, cela lui a enlevé pas mal de douleur à ce moment-là.
La jument avait différents soucis, et de toute façon elle avait un caractère bien à elle. Mais de toute évidence, les problèmes hormonaux ne sont jamais très simples à gérer et vraiment pas confortables pour les juments.
“À Amsterdam, Noble Dream avait réalisé une RLM extraordinaire”
GPR. : Vous l’avez dit, elle a un caractère bien à elle. Comment la décririez-vous ?M.B. : Au travail, c’était une jument extrêmement généreuse quand elle le voulait. Mais en revanche, quand ce n’était pas le jour, je devais vraiment la laisser tranquille. Il fallait bien la comprendre et surtout la respecter.
GPR. : Comment se présente sa nouvelle vie de retraitée ?
M.B. : Le processus sera très progressif. Je vais continuer à la monter tranquillement au pas et au trot, de façon très libre. Elle profitera également de promenades. L’après-midi, elle sera au paddock, et au fur et à mesure nous diminuerons le travail. Mais on ne va certainement pas l’abandonner au fond d’une pâture !
GPR. : Quel souvenir avec elle restera le plus marquant ?
M.B. : Très certainement le Grand Prix Spécial du CDI 4* de Treffen (le couple avait terminé deuxième avec un score de 73.625%, ndlr). Elle y avait prouvé qu’elle pouvait décrocher de très belles notes. Il y a aussi eu la Coupe du monde d’Amsterdam où elle avait réalisé une Reprise Libre en Musique extraordinaire. (le duo avait pris la septième place de la Libre avec 76.215%, ndlr). On était vraiment ravis de ces résultats.
GPR. : Pour vous, comment se présente le futur ?
M.B. : J’ai la chance d’avoir deux très bons chevaux dont Soliman, qui, je l’espère, va se stabiliser en Grand Prix (le Hannovrien de treize ans a cette saison obtenu les moyennes de 66.457% et 63.5% au CDI 3* de Ranshofen et au CDI 4* de Leudelange, ndlr). J’ai également Grand Voice JRMF, un cheval de sept ans qui devrait débuter le Grand Tour la saison prochaine.