“Le changement d’entraineur nous a été bénéfique !”, Stéphanie Brieussel

Rencontrée après sa double victoire lors du Grand National de Lamotte-Beuvron les 29 et 30 septembre, où elle a remporté avec Amorak le Grand Prix (72.783 %) et le Grand Prix Spécial (73.851 %), Stéphanie Brieussel a fait le point sur son retour à la compétition. Un renouveau notamment insufflé par ses déplacements en Grande-Bretagne, où elle s’entraine désormais avec Kyra Kyrklund.



“Sur ses deux reprises, Amarok était en pleine forme et juste dans le travail, avec de très bonnes choses”, explique Stéphanie Brieussel, qui reconnaît que sa collaboration avec la championne finlandaise Kyra Kyrklund a été bénéfique au couple qu’elle forme avec le sensible Amorak. “Cela fait un an que j’ai changé ma méthode d’entrainement et nous commençons à bénéficier du fruit de ce travail : Amorak est maintenant à la fois très expressif et davantage à l’écoute. Nous avions besoin tous les deux de changement car Amorak est très réceptif à l’humeur de son cavalier et le problème venait le plus souvent de moi… Avec Kyra, nous mettons l’accent sur les sensations et la biomécanique, ce qui a changé beaucoup de choses dans mon équitation. Maintenant, je monte chaque foulée en tenant compte des informations que je reçois d’Amorak. Du coup, je perturbe beaucoup moins mon cheval qui progresse de concours en concours”. 
Stéphanie et son bai se rendent en stage outre-Manche pendant une dizaine de jours toutes les six semaines.“Amorak est habitué à prendre le bateau”,sourit-elle. 


Les Européens de Rotterdam et Tokyo dans le viseur

Après Lamotte-Beuvron, le couple s’accorde une pause en ce qui concerne les compétitions. “Je vais faire une formation de trois semaines pour passer mon permis poids lourd, ce qui nous permettra avec mon mari Dominique de nous relayer au volant. Ensuite, je retournerai en stage chez Kyra. Ce sera l’occasion d’étudier le programme de compétitions pour la saison prochaine, en choisissant ce qui conviendra mieux à Amorak, soit le circuit de la Coupe du monde, soit les internationaux, en gardant comme objectif les championnats d’Europe afin de viser une qualification pour les Jeux Olympiques”. 
Confiante en son cheval et en ses entraineurs dont “mon mari qui me suit au quotidien et m’accompagne toujours sur les concours”, Stéphanie reconnaît que son cheval de tête, âgé de treize ans “est en très bonne forme physique. Le changement de méthode d’entrainement lui convient car maintenant il se délie, se déplie tout en étant plus calme. Nous sommes en train d’atteindre l’objectif que je m’étais fixé pour lui, c'est-à-dire l’avoir expressif dans le calme et brillant dans la sérénité. J’ai Amorak depuis qu’il est tout petit et j’ai pris mon temps pour le travailler. À huit ans, il ne savait pas faire grand-chose, et l’année suivante, il s’est déclenché. Nous avons fait beaucoup de concours ensemble, dont les Jeux olympiques de Rio de Janeiro, mais sa carrière est loin d’être terminée”. 
 
Les résultats du Grand National ici