“Pour nous Français, Bercy est un endroit mythique”, Ludovic Henry

Demain après-midi, Ludovic Henry prendra part à sa toute première finale de Coupe du monde avec son fidèle After You. À la veille d’un nouveau grand rendez-vous, le Tricolore s’est confié sur son arrivée à Paris, sa préparation et son état d’esprit. Entretien. 



GPR. : Comment s’est déroulé le voyage et votre arrivée à l’AccorHotels Arena ? 
Ludovic Henry : Pour nous le voyage n’a pas été très long pour une fois, nous n’avons eu que quatre heures de route (Ludovic Henry est installé en Belgique, ndlr). Le cheval a très bien voyagé, il fait beaucoup de kilomètres donc il est habitué à faire du transport. Il y a eu un peu d’embouteillages à notre arrivée sur Paris, puis nous avons été très bien reçus ici, comme toujours avec GL Events (la société organisatrice du concours, ndlr)
 
GPR. : Comment se sont déroulés la visite vétérinaire et la warm-up ce matin ? 
L.H. : Tout s’est très bien passé. D’habitude les visites vétérinaires sont un peu chaotiques, souvent c’est mon épouse qui s’en charge car elle a plus l’habitude que moi. Étant donné qu’en championnat le cavalier est obligé d’assurer cette partie je m’en suis chargé et After You a été sage. La warm-up s’est bien déroulée également, le cheval n’est pas très émotif dans les grandes arènes pareilles dont il a l’habitude maintenant. Il était en revanche très énergique, j’ai donc dû bien le travailler pour faire baisser la pression. 
 
GPR. : Quel sentiment cela procure-t-il de rentrer dans l’arène de Bercy ? 
L.H. : Disons que nous avons déjà concouru dans de nombreux grands stades comme celui-ci, donc ce n’est pas ça qui m’impressionne, mais plutôt le fait que ce soit Bercy et Paris. Pour nous Français, c’est un endroit mythique. Il y a eu de nombreuses Coupes du monde ici il y a quelques années, puis évidemment les grands concerts de rock. 


“Faire au mieux”

GPR. : Comment va se dérouler la dernière ligne droite jusqu’au Grand Prix, dont le coup d’envoi sera donné demain à 15h30 ? 
L.H. : Cet après-midi, After You a marché en main. Demain matin nous aurons accès aux pistes entre 6h et 7h30 donc nous allons faire une séance de travail moins importante que ce matin. Nous passerons en fin d’après-midi puisque j’ai la chance d’avoir pioché le numéro dix-huit. Avec Emmanuel Schramm et Jan Bemelmans nous avons mis en place un nouveau protocole de préparation donc nous ferons une petite détente juste avant le Grand Prix. 
 
GPR. : Avez-vous un objectif particulier pour cette finale ? 
L.H. : Je travaille avec une préparatrice mentale, Blandine Bousquet, et en réalité cela ne me correspond pas d’avoir des objectifs précis. Je suis plutôt dans l’état d’esprit de faire mieux à chaque fois. Que ce soit pour le cheval ou pour moi, cela nous convient davantage. 
 
GPR. : Demain vous partirez en dernière position du Grand Prix derrière la tenante du titre Isabell Werth. Cela vous met-il une pression particulière ? 
L.H. : Non ce n’est pas une pression. C’était assez rigolo que je tire mon nom pour la dernière place de la liste de départ, alors que j’étais sur l’estrade pour le tirage au sort avec Isabell Werth. Dans une telle compétition, on a de toute façon de très grandes chances de passer après une grande star. Cela me fait très plaisir au contraire !