Paris 2018 J-76 : Comment la Coupe du monde est-elle née ?

Dans 76 jours, l’AccorHotels Arena de Paris ouvrira ses portes pour être le théâtre de cinq jours de très grand sport. À l’occasion des finales de Coupe du monde de saut d’obstacles et de dressage, l’élite mondiale se donnera en effet rendez-vous à la capitale française dans le but de soulever le trophée si convoité. À quelques semaines de l’évènement, retour sur les performances de ceux qui ont marqué l’histoire de cette finale mondiale. Aujourd’hui, GRANDPRIX-Replay.com vous propose de revenir sur la naissance du circuit hivernal en dressage, avec en bonus les reprises des dresseurs qui ont gravi le podium de la toute première finale, en 1986.



Si la Coupe du monde de saut d’obstacles est née à la fin des années 70 grâce à Max Amman et a vu sa première finale se courir à Göteborg en 1979, les cavaliers de dressage ont dû attendre plus longtemps pour bénéficier d’un circuit hivernal. En réalité, l’histoire de la Coupe du monde de dressage est intimement liée de près avec l’apparition de la Reprise Libre en Musique. En 1984, le Néerlandais Joep Bartels - lui-même ancien cavalier, mais également époux de Tineke Bartels et père de Imke Bartels, toutes deux cavalières olympiques - a eu l’idée de créer une compétition internationale de dressage se disputant au son et au rythme de la musique. C’est en voyant une reprise de Reiner Klimke lors des Jeux olympiques de Los Angeles que l’idée lui a traversé l’esprit, et il n’en fallut pas plus pour qu’il se décide à se lancer dans l’aventure. De cette belle initiative a découlé la naissance d’une Coupe du monde, en 1985.
 
En alliant la musique et la performance, Joep Bartels a eu pour objectif d’ouvrir le dressage à un public plus large en y intégrant une part de spectaculaire. “Les premières années qui ont suivi la création de la Coupe du monde, le dressage a évolué de manière considérable”, s’était félicité le Néerlandais à l’origine du projet. “Tout est allé plus vite que ce que j’aurais pu imaginer […] Malgré ce succès immédiat, il y a tout de même eu quelques personnes un peu réfractaires, qui ont eu peur que le socle très classique de la discipline soit trop modifié. C’est assez drôle, mais Reiner Klimke était l’un de ces traditionnalistes qui ont critiqué le concept au départ, même s’il a complètement changé d’avis depuis qu’il a vu que le dressage remplissait les tribunes sans que le concept n’altère la qualité du sport”. Au-delà de la Coupe du monde, la Reprise Libre en Musique est aujourd’hui un rendez-vous immanquable dans les compétitions internationales et décerne des médailles aux couples alliant le mieux technique et artistique dans tous les grands championnats.
 
Au printemps 1986, la toute première finale de la Coupe du monde de dressage a été organisée à Bois-le-Duc et a récompensé la Danoise Anne-Grethe Jensen avec Marzog. Médaillé d’or en individuel et d’argent par équipes aux championnats d’Europe en 1983, deuxième l’année suivante aux Jeux olympiques, médaillé de bronze en individuel et d’argent par équipes en 1985 aux Européens, le couple figurait parmi les favoris du rendez-vous et n’a pas flanché. Vainqueurs du Grand Prix et de la Libre, Anne-Grethe Jensen et Marzog ont devancé le Britannique Christopher Bartle associé à Wily Trout et la Suissesse Christine Stückelberger sur Rubelit von Unkenruf. Cette dernière s’est d’ailleurs imposée les deux années suivantes grâce au bai à la grande liste, Gaugin de Lully.
 
Retrouvez les reprises des trois couples à avoir accédé au podium de la toute première finale de la Coupe du monde ci-dessous. 

Réservez dès à présent vos billets pour les finales de la Coupe du monde de Paris ici.