Isabell Werth met fin à dix ans de disette à Omaha

C'est fait pour Isabell Werth. L'Allemande a remporté sa deuxième finale de Coupe du monde. Dix ans après son premier sacre à Las Vegas, la numéro un mondiale s'est offert une magnifique victoire avec Weihegold, devançant l'Américaine Laura Graves avec Verdades et le Britannique Carl Hester avec Nip Tuck.



Cette fois fut la bonne pour Isabell Werth. Dix ans après son premier sacre en finale de la Coupe du monde, à Las Vegas, l’Allemande a finalement réussi à s’imposer. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, la numéro un mondiale n’avait plus remporté la mise. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé puisqu’elle a participé depuis à pas moins de huit finales. Mais ni Warum Nicht, ni Don Johnson, ni El Santo, ni même l’excellent Satchmo n’ont pu lui offrir la coupe, terminant avec des deuxièmes, quatrièmes, cinquièmes ou sixièmes places. Heureusement pour elle, Isabell Werth a l’an passé croisé la route de Weihegold, qu’elle a monté un peu par hasard sur son premier Grand Prix labellisé 5* alors que la fille de Don Schufro avait l’habitude d’évoluer sous la selle de Beatrice Buchwald. Mais depuis ce jour, Isabell sait qu’elle a trouvé la perle rare, celle qui lui permettra de retrouver les sommets. Ainsi, après avoir fait trembler Valegro sur le rectangle des Jeux olympiques de Rio, après avoir fait basculer Kristina Sprehe et Desperados de leur trône mondial, le nouveau couple star du dressage mondial s’est emparé de la finale de la Coupe du monde. Un sacre que l’Allemande n’a pas hésité à savourer, et ce dès sa dernière ligne, lors de laquelle elle n’a pas hésité à héler le public enthousiaste de la main, un grand sourire aux lèvres.
Il faut dire que sa reprise n’a pas laissé de doute. Un peu risqué, très efficace, le texte de sa Reprise Libre en Musique n’a pas laissé les juges de marbre. Et même si les juges placés en C et en même n’ont pas placé cette reprise au-dessus des 90%, les autres ont été unanimes, lui permettant de terminer avec la moyenne de 90.704%, également leur performance de janvier dernier, lors du CDI-W d’Amsterdam. L’Américaine Laura Graves, qui rêvait de détrôner l’Allemande, a dû se contenter d’une deuxième place. Ceci dit, la dresseuse n’a rien à regretter, tant sa reprise était belle et fluide. Malgré les risques qu’elle a pris, elle a su signé un enchaînement fluide avec son beau Verdades, et signe d’ailleurs sa meilleure moyenne sur le test puisqu’elle sort de piste avec la très belle moyenne de 85.289%... Mais encore très loin de l’Allemande. Carl Hester complète le podium avec Nip Tuck. Au milieu de ce plateau de rêve, le Britannique n’aurait sans pas pu rêver meilleure position. Il termine avec la jolie moyenne de 83.614%.
Un peu plus loin, Judy Reynolds s’offre une jolie quatrième place avec Vancouver K (79.571%), conclusion d’une saison hivernale pleine de succès pour la chef de file du dressage irlandais. Les Néerlandais Madeline Witte-Vrees sur Cennin (79.046%) et Edward Gal sur Glock’s Voice (78.921%). Peut-être un peu de déception pour le cavalier, qui va encore devoir travailler avec son fils de De Niro s’il veut concurrencer les meilleurs maintenant que son cheval de tête, Glock’s Undercover, semble définitivement hors-course.
 
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