’’Ce que j'ai vu m'a bien plu’’, Jan Bemelmans

La semaine dernière, la Fédération française d’équitation (FFE) a organisé le sixième rassemblement des entraîneurs de dressage. L’occasion rêvée pour GrandPrix-Replay de dresser un bilan de début d’année avec Jan Bemelmans, sélectionneur national, alors que presque tous les cavaliers du Groupe JO/JEM ont fait leur rentrée sur les rectangles.



GrandPrix-Replay : Quel est votre sentiment sur les prestations de Ludovic Henry et Stéphanie Brieussel, qui ont tous les deux couru sur le circuit Coupe du monde ?
Jan Bemelmans : L’objectif pour ces deux cavaliers était de faire le mieux possible car nous sommes conscients que s’imposer sur le circuit de la Coupe du monde n’est pas facile. S’engager dans de gros concours fait aussi partie du travail de progression des couples. Stéphanie Brieussel et Amorak ont fait quelques Grands Prix prometteurs mais il reste des fautes dans la Reprise Libre en Musique. Les points positifs sont que le cheval a gagné en stabilité et Stéphanie lui fait de plus en plus confiance.
Suite à un accident entrainant une cote cassée, Ludovic Henry a dû faire une pause. À ‘s-Hertogenbosch, tout comme Stéphanie, il s’est qualifié pour la RLM suite à un très bon Grand Prix. Mais Ludovic a changé de musique pour sa RLM et cela n’est pas encore totalement calé. C’est la prochaine étape à franchir. 
 
GPR. : De leurs côtés, Pierre Volla, Nicole Favereau et Marine Subileau ont également fait leur rentrée, parvenant à décrocher de bons résultats au CDI 3* de Valence ?
J. B. : Pierre Volla a gagné une épreuve lors du CDI 3* de Valence, mais il est en train de changer d’installations et cela lui prend du temps. Nicole Favereau a aussi gagné une épreuve. Ginsengue est de plus en plus sérieuse et ce que Nicole a fait à Valence m’a bien plu. Le couple n’a pas commis de faute mais il reste encore de petites choses à régler comme par exemple l’impulsion. Concernant Marine Subileau, on ne peut pas tirer de conséquence sur le couple qu’elle forme avec Osado 04 étant donné que l’on ne sait pas si le cheval qui appartient à un propriétaire espagnol va être vendu ou non prochainement.
 
GPR : Vos impressions sur la première étape du Grand National ?
J. B. : Au Mans, j’ai pu constater avec plaisir qu’il y a de plus en plus de chevaux au Grand Prix qui ont beaucoup de qualités. Je pense que dix couples peuvent prétendre aux premières places. Il y a eu beaucoup de cavaliers qui faisaient leur premier Grand Prix, comme Barbara Clément-Klinger avec Cisca V Weltevreden*TC, cheval qui pour moi n’a pas de points faibles. Virginie Gauthier et Dickens ont effectué d’excellents passages-piaffers. Je pense que ces deux chevaux ont un très grand potentiel. C’était aussi intéressant d’y voir des couples qui ont été en stage cet hiver car c’est en concours que l’on peut faire le point afin de travailler en stage ce qu’il reste à améliorer.
 
GPR : Quel plan de préparation prévoyez-vous en vue des championnats d’Europe ?
J. B. : La prochaine fois que je viendrai en France sera lors de l’étape du Grand National de Marnes-la-Coquette. Ce concours sera suivi de stages fédéraux au Mans. Comme il y a quarante-cinq demandes, deux sessions seront organisées afin que tout le monde puisse venir. La sélection pour les championnats d’Europe (qui auront lieu du 22 au 27 août à Göteborg en même temps que ceux de saut d’obstacles, attelage à quatre et para dressage, ndlr) se fera sur le CDI 3* de Saumur et les CDIO 5* de Rotterdam, Compiègne et Hickstead, ce qui me permettra de suivre les cavaliers. Il y aura évidemment un regroupement des cavaliers sélectionnés avant de partir à Göteborg. Mais nous avons encore le temps.