Mener pour garder le contact ?

Le sixième séminaire des entraineurs de dressage organisé par la Fédération française d’équitation a eu lieu mardi et mercredi au Parc équestre fédéral. Une occasion unique pour les entraîneurs... De se mettre à l'attelage !
 



Une trentaine de participants ont assisté à ce rendez-vous annuel qui allie explications techniques sur le terrain et conférences en salle. Cinq cavaliers cobayes, Clémence Jean, Maxime Collard, Flora Benshila et Jean-Philippe Siat ont travaillé leurs chevaux sous l’œil averti de Jan Bemelmans, entraîneur national senior.
Les dresseurs se sont aussi essayés à l’attelage lors d’une séance avec Benjamin Aillaud, meneur de l’équipe de France d’attelage à quatre, où ils ont pu ressentir que le cheval pouvait aussi se poser gentiment sur la main sans les jambes, l’assiette et… la rêne d’appui.
"Je trouve très intéressant de faire découvrir aux cavaliers de dressage d’autres manières de sentir l’importance d’un bon contact", explique Jan Bemelmans. "J’aimerais que cette expérience les aide à chercher l’importance de la connexion avec le cheval. Cela fait aussi du bien de changer de discipline de temps en temps aussi bien pour le cheval que pour le cavalier."
Benjamin Aillaud, a, quant à lui, trouvé cette expérience "très intéressante car les cavaliers de dressage ont tendance à tenir leurs chevaux, ce qui entraine des contractions. Obtenir du contact sans avoir recours à la rêne d’appui permet d’aller plus loin dans la sensibilité. Sans contact, il ne se passe rien et ceci est valable quelle que soit la discipline. Lorsqu’on cessera de faire un clivage entre les différentes pratiques, on parviendra à une équitation plus juste car la base est la même."
Pour Odile Van Doorn, membre du comité fédéral, représentant le dressage de haut niveau, "ce séminaire est une très bonne initiative car cela fait du bien de confronter ses expériences et d’avoir le même discours pour aller dans le même sens. Je souhaiterai que ceux qui entrainent des cavaliers au niveau club participent à ce séminaire qui leur est aussi ouvert. La formation des cavaliers doit être prise dans le bon sens dès la base et il est important que ces entraineurs aient le bon coup d’œil et une analyse juste. Nous avons en France de bons cavaliers, chevaux, concours et juges mais nous ne savons pas hausser notre niveau de compétence. Nous avons tendance à rester dans notre pré carré. Il faut savoir s’ouvrir et ce séminaire y contribue."