?’’Je peux viser les classements sur les internationaux’’, Marine Subileau
Comme chaque année, GrandPrix-Replay profite du début d’année pour prendre la température auprès des meilleurs cavaliers tricolores. Aujourd’hui, Marine Subileau, gagnante de l’édition 2016 du Grand National aux côtés de sa mère, Nicole Favereau et membre du Groupe JO/JEM avec Talitie, revient sur sa saison 2016, et livre ses objectifs pour la saison à venir.
GrandPrix-Replay : Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?
Marine Subileau : Cela a vraiment été une super année. Nous avons commencé, ma mère et moi, à être performantes sur le Grand National en 2015, ce qui s’est plus que confirmé avec notre victoire en 2016, année où nous avons commencé à être performantes sur les concours internationaux, ce qui est très positif. Notre présélection pour les Jeux olympiques (avec Talitie sa jument de tête, Marine Subileau est entrée dans le Groupe JO/JEM à la fin du mois de juin 2016, ndlr) était très inattendue sachant que nous ne faisions même pas le Grand National il y a deux ans. Talitie s’est malheureusement blessée en fin d’année sur le CDI 3* de Saumur, nous avons donc décidé qu’elle ne finirait pas la saison. Elle est aujourd’hui en pleine forme, et nous reprendrons ensemble au CDI de Nice, mi-février. Je suis très satisfaite de sa victoire sur la double étape Grand National de Compiègne, début août, et de sa performance à Saumur sur le Grand Prix Spécial, où malheureusement je fais une erreur qui nous coute 2% et nous retire le classement, mais cela m’a confirmé que je pouvais viser le classement sur les concours internationaux.
GPR. : Quel est votre programme pour cet hiver ? Allez-vous marquer une trève ?
M. S. : La pause a été brève, nous n’avons eu que deux mois sans concours. Cela a l’avantage de ne pas vraiment nous sortir des compétitions, et il est toujours compliqué de présenter des reprises après une longue période de pause. J’espère que cela nous évitera le concours assez compliqué qui permet de s’y remettre. Talitie a fait une véritable pause, alors que mon autre cheval, Osado 04, ne s’est pas vraiment arrêté durant l’hiver. Nous avons donc décidé de travailler plus tranquillement avec lui sur cette période. Nous avons poursuivi notre travail habituel avec Carlos Pinto qui vient nous faire monter une fois par mois ma mère et moi, ce qui nous permet de rester dans le bain malgré tout.
GPR. : Quels sont vos principaux objectifs pour la saison à venir ? Sur le circuit indoor ? Sur le circuit extérieur ?
M. S. : Je pense plutôt que nous ferons beaucoup d’extérieur, hors mis bien sûr l’étape du Grand National du Mans qui est en indoor. Nous essaierons de faire plus d’internationaux, sans toutefois abandonner le Grand National auquel je tiens beaucoup. Il est probable que nous ne fassions que les quatre étapes requises afin de nous libérer pour les compétitions internationales. L’idée est de réellement se confronter à la concurrence étrangère, et il y a encore du niveau à rattraper. Nos résultats nationaux sont satisfaisants (Marine et Talitie ont notamment passé la barre des 70% dans le Grand Prix l’an passé, ndlr), mais nous devons vraiment progresser en international, ce qui est de moins en moins vrai pour le niveau de la France en général. Il est certain que lorsque je vois monter les meilleurs cavaliers mondiaux, je ne peux qu’avoir envie de présenter la même fluidité et la même entente avec mon cheval, au-delà même du seul résultat.
GPR. : Visez-vous les championnats d’Europe ? Avec quel cheval ?
M. S. : Ayant été présélectionnée pour les Jeux l’an dernier, je m’autorise à penser aux championnats d’Europe, même s’il aurait été bien trop tôt pour que j’aille aux Jeux, ou alors cela aurait été pour remplacer un autre Français blessé, ce qui aurait été dommage. Je me dis qu’avec cette année de plus, je peux peut-être espérer une place, mais je ne construis pas ma saison autour de cet objectif. J’essaye d’être prête pour, sans brusquer Talitie qui prend de l’âge (dix-sept ans, ndlr). Je serais très heureuse que cela se fasse, mais pas vraiment déçue si ça n’est pas le cas. Je suis jeune et la jument est plus âgée. Quoi qu’il en soit, je prendrai de l’expérience cette année, ce qui me servira toujours pour l’avenir.
GPR. : Quels seront vos chevaux de tête cette année ?
M. S. : Talitie est ma jument la plus performante. J’ai également mon petit cheval Osado qui a passé un cap cet hiver à la maison. J’espère que cela suivra sur les rectangles, ce qui n’est pas toujours gagné. J’ai ensuite un cheval de neuf ans, Souvenir Reel Oaklor, qui va débuter cette année sur le Medium Tour. Il est prometteur mais assez délicat, et je pense que l’expérience que je prends avec Talitie me permettra de faire mes armes et savoir tirer tout le parti de ce cheval-là sur les compétitions internationales. Il maîtrise déjà quasiment tous les mouvements du niveau Grand Prix, il lui reste à savoir tout enchaîner correctement.
GPR. : Avez-vous des arrivées et/ou des départs dans vos écuries en vue de la saison qui débute ?
M. S. : J’ai deux jeunes chevaux actuellement, dont la demi-soeur de Ginsengue, qui était heureusement trop petite pour que ma mère la prenne ! (Rires) Et j’ai un très bon cheval de quatre ans, qui est plutôt destiné à la vente.