'NOUS DEVONS FRANCHIR UN VRAI CAP TOUT DE SUITE', MARC BOBLET



Alors qu’il a ressorti Whitni Star*Biolight dans le Grand Prix Pro Élite lors du Grand National de Marnes-la-Coquette, le week-end dernier, Marc Boblet a annoncé qu’il interrompait la saison de Noble Dream*Concept Sol-Biolight, pour des problèmes ovariens. Les championnats d’Europe tout de même en ligne de mire, l’actuel meilleur dresseur français s’est livré à GrandPrix-Replay sur ses deux chevaux de tête et sur ses plans pour l’année à venir.

GrandPrix-Replay : Ce week-end, Whitni Star*Biolight a retrouvé le chemin des terrains de concours après près de quatre ans d’absence. Comment s’est passé le Grand Prix ?

Marc Boblet : Whitni était vraiment très joyeux, très content d’être sur le concours. Il a d’ailleurs fait à peu près une faute toutes les deux figures. Il a fait exactement la même chose quand il a débuté les concours ! J’étais très heureux de le voir aussi en forme. Et puis, j’ai eu la preuve qu’il avait encore très envie de faire du concours.

GPR : Whitni Star a déjà seize ans… Quelle est la suite du programme pour lui ?

M. B. : Comme, physiquement, il a l’air de très bien aller, je vais le ressortir tranquillement et essayer de récupérer doucement les automatismes sur les épreuves. Nous verrons par la suite, même si, en le montant, j’ai vraiment senti que Whitni avait envie de bien faire et de continuer la compétition.

GPR : Quel bilan tirez-vous de votre année 2014 ?

M. B. : Avec Noble Dream le bilan reste très positif. Nous étions neuvièmes de la finale de la Coupe du monde en avril, après une très bonne saison hivernale. Puis, nous avons été qualifiés pour les Jeux équestres mondiaux, où nous avons terminé à la vingt-quatrième place dans le Grand Prix Spécial. C’était vraiment bien. Maintenant nous devons franchir un vrai cap, et le faire tout de suite.

GPR : Vous avez annoncé ce matin sur Facebook que Noble Dream allait être arrêtée un moment, le temps de gérer ses problèmes hormonaux (lire ici). Comment gérez-vous cela ?

M. B. : Noble Dream a toujours eu des problèmes hormonaux, elle est constamment en chaleur, été comme hiver. Ses ovaires produisent des follicules mais sans ovuler, ce qui lui tire énormément sur le dos, même si elle est vraiment callée dans tous les exercices. Nous sommes actuellement en train de chercher pour trouver une solution afin de pallier à cela car elle vient se défendre dans le piaffer quand je le lui demande vraiment. Ce que j’assimile en partie à une douleur. Nous allons d’abord nous occuper de ce problème avant de reprendre vraiment la compétition.

GPR : Ce n’est pas la première fois qu’elle est arrêtée pour cela… Pensez-vous que ce problème peut être vraiment réglé ?

M.B. : Nous travaillons avec les vétérinaires pour le moment et nous avons différentes hypothèses. Mais il n’y a rien de tel qu’un cheval pour vous faire mentir. Nous ne sommes donc pas certains de pouvoir régler les choses. En revanche, nous essayons de tout mettre de notre côté… Il serait vraiment dommage de devoir se priver d’une telle jument.

GPR : Du coup, comment allez-vous organiser votre saison ?

M. B. : Malgré tout, notre objectif principal reste les championnats d’Europe. Nous allons donc mettre en place un programme pour que les chevaux soient les plus performants possible. Seuls les meilleurs en concours pourront accéder aux championnats d’Europe. 

GPR : Qu’en est-il de votre piquet ?

M. B. : J’ai une très bonne jument, Well Done de la Roche. Je l’ai sorti à Jardy et elle a gagné, tout comme le mois précédent au Mans. C’est une jument qui m’a été confiée par un élevage suisse. À priori, c’est une très bonne relève pour Noble Dream, et elle pourrait bien devenir mon prochain cheval de Grand Prix.

Propos recueillis par Marion Gergely