UNE SUPRÉMATIE BRITANNIQUE TALONNÉE DE PRÈS PAR LES NÉERLANDAIS



Avec cent un engagés en para-dressage, ces Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie réaffirment la place des para-dresseurs au même titre que les autres cavaliers des disciplines plus classiques et mieux connues. Et le public ne s’y trompe pas qui, s’il n’est pas aussi nombreux qu’on le souhaiterait, est très attentif et très soutenant pour ces sportifs 'autrement capables' comme on dit au Québec.


L’ESSENTIEL


Il règne sur l’hippodrome de la Prairie une ambiance à la fois familiale et très sportive. Et si chaque staff soutient son compétiteur, il y a beaucoup de respect d’une équipe à l’autre. Si chacun a l’habitude des différents handicaps, certaines prestations coupent le souffle par l’énergie, l’envie qu’il faut avoir pour aller jusqu’au bout des reprises quand parfois le corps est en difficulté (mais jamais le mental). Louons aussi l’attitude des chevaux qui, quels que soient leurs origines, sont tous très à l’écoute, très attentifs.

Sur le strict plan de la hiérarchie elle est respectée puisque les Britanniques sont en tête, suivis par les Néerlandais, les Allemands, les Italiens. Hong Kong ferme (à ce jour la marche).


LES BLEUS


Les Bleus sont neuvièmes au classement par équipes provisoire après ces deux journées de compétitions. Avec au moins un représentant par grade (sauf en grade II), la position actuelle de l’équipe n’est pas déshonorante, loin de là. Il y a une régularité dans les résultats individuels des Français aussi bien que par équipe qui, avec le forfait de Warina et de José Letartre, a sans doute perdu sa grande chance de médaille. Jean-Claude Leterrier, chef d’équipe et référent dressage de l’association Handi Equi Compet analyse la situation : 'Quatre couples sont récents (Rockford 17, Mogador, Diamond du Loing et Lou Heart ont rejoint leurs nouveaux cavaliers ces derniers mois). Il faut du temps pour bien se connaître, former un véritable partenariat entre les deux athlètes. En dépit de cela les chevaux sont très à l’écoute, ne cherchent pas à prendre la main. Les résultats de chacun correspondent à ce qu’ils ont fait dans l’année. Donc il y a de la régularité et c’est encourageant.'

La France se situe donc a une place qui correspond à ces classements européens et la présence d’équipes qui ne font partie du calendrier de notre Vieux Continent vient légitimement bousculer certaines habitudes.


 LES TOPS


Signalons tout d’abord une organisation sans faille, une accessibilité au top qui facilitent la vie des compétiteurs et de leur staff. Ensuite l’engagement des cavaliers (dans leur ensemble) qui ne lâchent rien, conscients d’être dans une compétition de grande envergure. Cela donne lieu à de très beaux moments. Hier Lee Pearson et Pepo Puch (grade Ib) nous ont fait une magnifique démonstration de pugnacité, tandis que Natasha Baker (grade II), Sophie Wells (grade IV), Michele George (grade IV) tiennent le haut du pavé avec le talent qu’on leur connaît. Top aussi l’ambiance dans notre équipe tricolore, avec le soutien de José Letartre, présent grâce à un pass, sans doute très liée aussi à une cohésion qui s’est bien cimentée au tout dernier stage au haras du Ry, quelques jours avant le début des JEM.


 

À l'hippodrome de la Prairie, Dominique-Laurence Repessé

 

Les résultats complets ici.