'JE NE PENSE PAS QUE NOUS AYONS DEJÀ EU UNE ÉQUIPE AUSSI PERFORMANTE', ISABELL WERTH
Il est des grands noms qui marquent une discipline à jamais. Isabell Werth, multi-médaillée internationale en dressage, en fait partie. Sacrée championne du monde en individuel et par équipes lors des Jeux équestres mondiaux d’Aix-la-Chapelle en 2006 avec Satchmo 78, l’Allemande n’était en revanche pas montée sur le podium lors de ceux de Lexington en 2010. À l’époque l’amazone évoluait avec le fameux Warum Nicht, à la retraite depuis 2012. Cette année, le prodige du dressage est présente à Caen pour les Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie avec sa jument de dix ans, Bella Rose 2, et elle semble bien décidée à briller, puisqu'elle a pris la tête du classement du Grand Prix ce matin avec 81.529% . Quelques jours avant son arrivée en Normandie, Isabell Werth avait accepté de répondre aux questions de GrandPrix-Replay.com lors d’une conférence de presse organisée par son sponsor.
GrandPrix-Replay : Comment se passe la préparation de l’échéance mondiale ?
Isabell Werth : Tout va très bien, nous sommes en stage de préparation depuis dimanche. Nous avons débuté hier les entraînements. Il y a une atmosphère très positive avec des conditions parfaites. Tous les cavaliers comme tous les chevaux sont en forme. Nous sommes très concentrés et naturellement très heureux de nous rendre jeudi à Caen.
GP-R : Qui sont vos plus grands rivaux en individuel et par équipes ?
I.W. : Par équipes je pense qu’il faudra se méfier des Néerlandais et des Britanniques. Les plus grands favoris sont Charlotte Dujardin avec Valegro et Mathias Alexander Rath avec Totilas (qui a depuis déclaré forfait en raison d’une blessure), qui est revenu au plus haut niveau à Aix-la-Chapelle. Le match va être serré mais Helen Langehanenberg pourra les concurrencer avec Damon Hill. J’espère pouvoir le faire également. Il faudra également regarder Kristina Sprehe et Edward Gal.
GP-R : Quelle est l’histoire de votre jument Bella Rose ? Pourquoi avoir choisi de participer aux Jeux avec elle et non avec El Sancto ou Don Johnson ?
I.W. : Bella Rose a désormais dix ans. Nous l’avons achetée lorsqu’elle avait trois ans chez son éleveur. Elle étai très verte et très fraîche parce qu’elle venait d’être débourrée. Ensuite nous l’avons préparée pour le plus haut niveau. Je n’imaginais pas qu’elle puisse arriver aussi vite à ce niveau même si je l’espérais. À la fin de l’année dernière, elle a réalisé une très bonne compétition lors du CDI 4* de Francfort (deuxième du Grand Prix et lauréate du Grand Prix Spécial, ndlr). C’est à ce moment là que j’ai commencé à rêver de participer aux Jeux équestres mondiaux FEI Alletch 2014 en Normandie. Nous essayons vraiment de rester calmes et de ne pas en faire trop. Aix-la-Chapelle a seulement été un concours de préparation pour Bella Rose. Elle a été de mieux en mieux chaque jour, plus détendue et plus concentrée. Nous avons donc fait le choix de nous rendre en Normandie avec elle. Je suis actuellement dans une situation confortable puisque j’ai trois chevaux de haut niveau avec Don Johnson FRH et El Santo. Je dois croiser les doigts pour que Bella Rose n’ai pas de soucis de santé parce qu’elle a un grand avenir devant elle. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons choisi de l’emmener car elle a besoin de concourir sur de grands championnats pour prendre davantage d‘expérience.
GP-R : Que pensez-vous de votre équipe nationale pour cet événement ?
I.W. : Concernant l’équipe allemande je ne pense pas que nous ayons un jour eu un équipe aussi performante que celle-là. Nous avons quatre très bons chevaux qui tournent à 80% et plus (Totilas est depuis sortie de la délégation allemande en raison d ‘une blessure. Il a été remplacé par Fabienne Lutkemeier et D’Agostino FRH). Nous avons une équipe très forte avec des cavaliers d’expérience notamment. Cela nous donne beaucoup de confiance et nous oblige à nous fixer des objectifs. Pour l’individuel, il y a cinq ou six très bonnes combinaisons qui vont se disputer la victoire.
Propos recueillis par Marie de Pellegars-Malhortie