’’Une sélection en Coupe des nations serait une suite logique’’, Laurent Guillet

Très performant sur le circuit CSI 3* cette année, Laurent Guillet porte les couleurs de la France au CSI 3*-W de Tétouan, ce week-end. Accompagné de Sultan du Château, son crack de neuf ans, le Lentais prépare tranquillement le CSI 5* de Genève, auquel il a été invité à participer. Pour GrandPrix-Replay, il a accepté de se retourner sur sa saison passée et regarde le futur comme il a l’habitude de le faire, avec humilité.



GrandPrix-Replay : Vous êtes l’auteur d’une excellente saison en 2015, notamment avec Sultan du Château. Pouvez-vous revenir dessus ?
Laurent Guillet :
La saison n’est pas encore terminée ! Il faut continuer sur cette lancée. Les choses ont plutôt bien marchées avec Sultan. Il a très bien sauté dans tous les Grands Prix CSI 3* auxquels il a participé, même dans le Grand Prix du CSI 3* de Valence, où il fait huit points – mais le parcours était vraiment dur. Au final, je suis très content de ma Wild Card pour Genève, c’est un peu l’aboutissement de tout cela.
 
GPR : Justement, le CSI 5* de Genève est-il l’objectif principal, cette année ?
L. G. :
Nous verrons comment les choses se passent à Genève. Mais j’y vais juste pour le plaisir. Je n’ai aucune obligation de résultats, donc pas de pression. Genève est uniquement la récompense d’une bonne année.
 
GPR : Pourquoi avoir choisi de poursuivre votre préparation sur le Morocco Royal Tour ?
L. G. :
Le MRT propose trois Grands Prix 3*, c’est une aubaine pour préparer Sultan, surtout que la dernière étape, à el-Jadida, se passe en indoor, ce qui sera un bon entrainement avant le CSI de Lyon.
 
GPR : Vous montez également Tisèle du Park, à laquelle vous êtes très souvent associé, et Corrada d’Enfer, que vous montez pour la première fois en compétition. Sont-elles destinées à épauler Sultan ?
L. G. :
Tisèle est très compétitive. Elle a commencé les épreuves à 1,50m. C’était la bonne année pour lui faire passer le cap. Mais elle n’a que huit ans alors elle a encore le temps. Globalement, elle suit la même progression que Sultan à son âge. Pour l’instant tout se passe bien, après, j’attends de voir comment elle évolue. Emmanuel Portet, son propriétaire, me laisse faire comme je le sens avec elle. J’essaie de la faire avancer tranquillement, mais rien n’est fixé alors c’est plus facile. Corrada a également huit ans. Je vais la monter pour la première fois en compétition aujourd’hui, où elle fera l’épreuve à 1,45m.


"Chaque chose en son temps"

GPR : Quelle est la suite de la saison pour vous ? Le CSI 5*-W de Lyon ?
L. G. :
J’irai à Lyon, mais rien n’est encore décidé. Je ne suis pas sûr de demander le CSI 5* car je ne pense pas avoir une place. Je pense que je ferai plutôt les épreuves comptant pour le classement mondial du CSI 2*, ce sera peut-être plus intéressant que les petites épreuves du CSI 5*-W. En fait, la seule chose dont je suis sûr, c’est que Sultan fera deux parcours à Lyon. Ensuite, j’aimerais faire le CSI 2* de Villepinte, qui se déroule la semaine juste avant Genève.
 
GPR : Sultan est-il à vendre ?
L. G. :
Pour le moment, il est là. Je fais comme je veux avec lui, c’est comme s’il était à moi, et il ne fait que progresser depuis trois ans. J’ai beaucoup de plaisir à le monter et mes parents, qui en sont propriétaires, ont également beaucoup de plaisir à aller le voir sauter. Un jour, nous le vendrons surement, mais nous n’avons pas de date.
 
GPR : Quels sont vos objectifs pour la suite ? Avec vos résultats, vous pourriez espérer une sélection en Coupe des nations de deuxième ligue.
L. G. :
Pour l’instant, je veux continuer à progresser. Mes chevaux ne sont qu’au début de ce qu’ils peuvent faire. Nous allons continuer à faire ce que nous faisons et monter en puissance. Ensuite, nous verrons. Cette année, j’ai eu tous les concours que je voulais : Megève, Bourg-en-Bresse… Vu mes performances cette année, une sélection en deuxième ligue serait une suite logique, mais il faudra être présent au bon moment. Aujourd’hui, tout va bien, mais, des fois, les choses tournent très vite. Nous verrons tout cela l’année prochaine. Chaque chose en son temps.