Le prince Gregory Wathelet honoré en son royaume !
Mardi soir, à l’invitation de Ligue équestre de Wallonie Bruxelles (LEWB) et de Gregory Wathelet lui-même, une conférence de presse et une grande réception ont été organisés au château de Modave en Belgique. Félicité par les représentants des autorités sportives et politiques locales, le nouveau vice-champion d’Europe est revenu sur son exploit, mais aussi sur l’avenir du couple qu’il forme avec Conrad de Hus.
Comme Philippe Le Jeune, sacré champion du monde de saut d’obstacles il y a cinq ans à Lexington, Gregory Wathelet a pris une autre dimension à l’échelle du sport belge, le 23 août à Aix-la-Chapelle, en décrochant une splendide médaille d’argent aux championnats d’Europe, associé à Conrad de Hus. Cette performance, accomplie à quelques kilomètres de la frontière du royaume a marqué les esprits outre-Quiévrain à en juger par le nombre de journalistes présents mardi soir à la conférence de presse organisée entre les murs du très beau château de Modave, entre Namur et Liège en Belgique.
Cette médaille d’argent a suscité un bel éloge de René Collin, ministre de Wallonie en charge notamment de l’Agriculture, des Sports et des Infrastructures sportives. "Gregory offre la preuve qu’au-delà du talent, le travail paie. Je salue son attitude après la contre-performance collective de la Belgique, qui n’a pas été au rendez-vous comme nous l’espérions (éliminée dès le soir de la première manche de la finale par équipes, ndlr). Un grand sportif est tout sauf un égocentrique. Avec lui, on a affaire à un homme d’équipe. Gregory est également un entrepreneur, un modèle en matière de correction et de rigueur, mais aussi en termes d’attitude vis à vis de ses partenaires, adversaires et de ses chevaux. Il ne rejette jamais ses fautes sur eux, mais assume ses responsabilités. Nous espérons désormais qu’il sera à Rio pour les Jeux olympiques. Ce ne serait pas ses premiers Jeux, mais il les mérite. Il a tout pour y réussir de bons résultats. Il a encore tant à apporter à la Belgique, au monde du cheval et au sport francophone!"
Cette médaille d’argent a suscité un bel éloge de René Collin, ministre de Wallonie en charge notamment de l’Agriculture, des Sports et des Infrastructures sportives. "Gregory offre la preuve qu’au-delà du talent, le travail paie. Je salue son attitude après la contre-performance collective de la Belgique, qui n’a pas été au rendez-vous comme nous l’espérions (éliminée dès le soir de la première manche de la finale par équipes, ndlr). Un grand sportif est tout sauf un égocentrique. Avec lui, on a affaire à un homme d’équipe. Gregory est également un entrepreneur, un modèle en matière de correction et de rigueur, mais aussi en termes d’attitude vis à vis de ses partenaires, adversaires et de ses chevaux. Il ne rejette jamais ses fautes sur eux, mais assume ses responsabilités. Nous espérons désormais qu’il sera à Rio pour les Jeux olympiques. Ce ne serait pas ses premiers Jeux, mais il les mérite. Il a tout pour y réussir de bons résultats. Il a encore tant à apporter à la Belgique, au monde du cheval et au sport francophone!"
« Gregory nous donne une leçon de vie », Eugène Mathy
Les personnalités présentes ont tenu à rappeler l’importance de l’équitation en Belgique, troisième sport en nombre d’affiliés. "C’est un sport en plein développement, mobilisant des compétences transverses : agricoles, économiques et sportives. Pour poursuivre ce développement, il est essentiel de s’appuyer sur des ambassadeurs et des références comme Gregory", a notamment déclaré René Collin. Jacky Buchmann, président de la Fédération royale belge des sports équestres (FRBSE) depuis vingt-cinq ans, s’est naturellement félicité, lui aussi, de cette belle performance. "Gregory est une personnalité très importante pour les sports équestres belges, un cavalier d’équipe, même si ce sport reste individuel. À Aix, l’équipe a joué de malchance, notamment avec la perte de deux fers. En ce moment, nous avons beaucoup d’excellents jeunes, ce qui est à la fois notre force et notre faiblesse, mais Gregory reste notre pilier grâce à son talent, son travail et son calme imperturbable."
Des propos appuyés par Eugène Mathy, président de la LEWB, qui livre un portrait des plus élogieux du vice-champion d’Europe : "On ne peut être que satisfait de la performance de Gregory, qui fait sonner la Brabançonne partout dans le monde toute l’année. Gregory nous donne aussi une leçon de vie. Je l’ai connu il y a vingt-cinq ans. Son père lui avait acheté un petit Trotteur. Tout le monde se moquait de lui, mais Gregory gagnait déjà toutes les épreuves. Je l’ai retrouvé plus tard quand je m’occupais de l’équipe belge Junior. Il ne s’occupait que de ses chevaux. Et puis, il a évolué pas à pas jusqu’au niveau auquel il concourt aujourd’hui. Cette leçon de vie, c’est qu’on peut réussir dans ce sport en partant de tout en bas, avec un petit cheval bon marché. Gregory s’est fait lui-même, rien que par son travail, son sérieux et son intelligence. C’est la preuve que l’argent ne fait pas tout."
« C’est pour des choses comme celles-là qu’on travaille tous les jours »
Le dernier mot est revenu à Gregory Wathelet, touché par tant d’éloges. "Je préparais Aix depuis longtemps. J’ai amené mon cheval au meilleur de sa forme. Il était frais, il a tenu sur la longueur. Nous allions d’abord là-bas pour qualifier la Belgique aux JO. Ayant eu la chance d’y participer il y a trois ans à Londres, je sais que c’est vraiment un événement à part, et qu’il est essentiel pour la Belgique d’y être présente. Malheureusement, nous sommes passés à côté. C’est le sport. J’ai vécu une grande déception, mais je savais qu’en étant huitième avant la finale individuelle, je conservais une chance de monter sur le podium. Il fallait continuer à se battre. Conrad en était capable, d’autant qu’il s’était très bien comporté l’an passé aux Jeux équestres mondiaux et en mai cette année dans le Grand Prix CSI 5* disputé à Aix. Une médaille d’argent, c’est un résultat incroyable. On ne réalise pas tout de suite ce qui nous arrive. Dans les jours qui suivent, toutes les félicitations que j’ai reçues m’ont aidé à réaliser. Maintenant, c’est déjà du passé, je me reconcentre sur les prochains objectifs. Mais cette médaille est là, et elle restera toujours. L’obtenir à Aix, c’était encore plus incroyable. C’est clairement pour des choses comme celles-là qu’on travaille tous les jours."
On retrouvera Gregory Wathelet et Conrad de Hus au CSIO 5* de Calgary, la semaine prochaine, puis normalement au CSIO 5* de Barcelone, pour la finale mondiale de la Coupe des nations. "J’ai beaucoup de chance de pouvoir compter sur un tel cheval, mais aussi que son propriétaire, Xavier Marie, me fasse une totale confiance pour l’établissement du programme de concours. C’est la seule façon de parvenir à de tels résultats. Il est vrai que Conrad peut être vendu, mais ce n’est pas une certitude. Il est en vente comme tous les autres que je monte. Mon plan est de l’amener à pouvoir disputer les Jeux olympiques. Ceci dit, je continue à former d’autres chevaux pour les grandes échéances à venir. Cela fait partie de mon travail depuis toujours. J’en ai un ou deux à la maison qui pourraient prendre la relève si nécessaire."
Gregory espère aussi pouvoir prendre part à quelques étapes de Coupe du monde, mais aussi participer pour la première fois de sa carrière à la finale du Top Ten, organisée mi-décembre à Genève.