« Le haut niveau, j’y pense dès le réveil », Marc Dilasser
Au plus haut niveau pendant plus de deux ans, Marc Dilasser a dû reconstruire un piquet entier de jeunes chevaux pour se refaire une place sur les circuits après la vente de son formidable Obiwan de Pilière*Jo. Un travail qui commence à payer puisque le Breton enchaîne les classements avec ses nouvelles montures, dont il poursuit la formation avec l’espoir de réintégrer l’élite. Pour GrandPrix-Replay, il se confie sur ses performances, ses espoirs et ses envies avec sincérité.
GrandPrix-Replay : Vous signez deux belles victoires dans le CSI 2* de Fontainebleau la semaine dernière avec Siamoise Minotière. Quel bilan tirez-vous de ces trois jours de compétition ?
Marc Dilasser : Forcément, le bilan est formidable pour moi. Siamoise a sauté deux Grands Prix et a remporté les deux ! Je ne pouvais vraiment pas espérer mieux. Depuis que je la monte, j’ai sauté quatre Grands Prix CSI 2* avec. Elle en a gagné trois et est troisième dans le dernier donc je ne peux que me réjouir de tels résultats.
GPR : En mai déjà, vous affichiez une belle forme avec votre piquet en remportant la plupart des épreuves. Cela présage-t-il de belles choses pour l’avenir ?
M.D. : J’ai plusieurs très bons chevaux de sept ans que je forme depuis un moment pour certains et depuis peu pour les autres. J’en ai trois qui sont prêts pour faire les finales : Un Lord du Rozel, Unette*Jo et Utah Van de Rock. Ils ont un très gros potentiel et c’est très encourageant pour l’avenir.
GPR : Justement, vous vous êtes entouré d’un piquet de chevaux pour la plupart jeunes. Les formez-vous en vue du haut niveau ou dans un but commercial ?
M.D. : Les deux. Revenir au plus haut niveau, c’est la première chose à laquelle je pense quand je me lève le matin. Mais ça passe aussi évidemment par la pérennité de notre système et, pour cela, il faut obligatoirement vendre quelques chevaux, comme Uxellhus (vendu récemment à l’Ukranien Oleksandr Onyshchenko, ndlr). Aujourd’hui, avec le nombre de chevaux que j’ai, il faut que j’arrive à concilier les deux, en en vendant de très bons tout en réussissant à en garder un de temps en temps pour moi. J’ai toujours le sport en ligne de mire.
GPR : Vous étiez bien présent dans le haut niveau il y a quelques années, jusqu’à la vente d’Obiwan de Pilière*Jo et de Dame Blanche van Arenberg. Comment s’est passé cette redescente pour vous ?
M.D. : Dame Blanche commençait à être classée dans tous les Grands Prix auxquels elle participait et c’est à ce moment-là que le haras de Clarbec a craqué pour elle. Je me suis donc retrouvé privé de très belles performances, mais c’était l’accord que j’avais avec son propriétaire. Concernant Obiwan, c’était un hongre qui a eu des performances fantastiques lui aussi. Après concertation avec Joëlle Mestrallet, nous avions décidé de le mettre en vente. Le jour où il est parti, je ne vais pas cacher que des larmes ont coulé. Ça a été un coup dur. Surtout que, soyons francs, lorsque l’on est au plus haut niveau, on ne pense pas que l’on va redescendre. Et puis, quand on n’y est plus, on doute de pouvoir y remonter un jour. Mais j’ai formé plus de quinze chevaux qui ont fait des Grands Prix de niveau 5*, à différents âges. Donc je sais ce que c’est un très bon cheval, j’en ai formé, j’en ai monté, j’en ai acheté, j’en ai vendu… Je sais que je pourrai le refaire. En tant que cavalier, on a de la chance d’avoir des carrières qui sont très longues, plus que celles de nos chevaux, donc on en voit passer beaucoup. Je n’ai pas peur de devoir reconstruire des jeunes.
Marc Dilasser : Forcément, le bilan est formidable pour moi. Siamoise a sauté deux Grands Prix et a remporté les deux ! Je ne pouvais vraiment pas espérer mieux. Depuis que je la monte, j’ai sauté quatre Grands Prix CSI 2* avec. Elle en a gagné trois et est troisième dans le dernier donc je ne peux que me réjouir de tels résultats.
GPR : En mai déjà, vous affichiez une belle forme avec votre piquet en remportant la plupart des épreuves. Cela présage-t-il de belles choses pour l’avenir ?
M.D. : J’ai plusieurs très bons chevaux de sept ans que je forme depuis un moment pour certains et depuis peu pour les autres. J’en ai trois qui sont prêts pour faire les finales : Un Lord du Rozel, Unette*Jo et Utah Van de Rock. Ils ont un très gros potentiel et c’est très encourageant pour l’avenir.
GPR : Justement, vous vous êtes entouré d’un piquet de chevaux pour la plupart jeunes. Les formez-vous en vue du haut niveau ou dans un but commercial ?
M.D. : Les deux. Revenir au plus haut niveau, c’est la première chose à laquelle je pense quand je me lève le matin. Mais ça passe aussi évidemment par la pérennité de notre système et, pour cela, il faut obligatoirement vendre quelques chevaux, comme Uxellhus (vendu récemment à l’Ukranien Oleksandr Onyshchenko, ndlr). Aujourd’hui, avec le nombre de chevaux que j’ai, il faut que j’arrive à concilier les deux, en en vendant de très bons tout en réussissant à en garder un de temps en temps pour moi. J’ai toujours le sport en ligne de mire.
GPR : Vous étiez bien présent dans le haut niveau il y a quelques années, jusqu’à la vente d’Obiwan de Pilière*Jo et de Dame Blanche van Arenberg. Comment s’est passé cette redescente pour vous ?
M.D. : Dame Blanche commençait à être classée dans tous les Grands Prix auxquels elle participait et c’est à ce moment-là que le haras de Clarbec a craqué pour elle. Je me suis donc retrouvé privé de très belles performances, mais c’était l’accord que j’avais avec son propriétaire. Concernant Obiwan, c’était un hongre qui a eu des performances fantastiques lui aussi. Après concertation avec Joëlle Mestrallet, nous avions décidé de le mettre en vente. Le jour où il est parti, je ne vais pas cacher que des larmes ont coulé. Ça a été un coup dur. Surtout que, soyons francs, lorsque l’on est au plus haut niveau, on ne pense pas que l’on va redescendre. Et puis, quand on n’y est plus, on doute de pouvoir y remonter un jour. Mais j’ai formé plus de quinze chevaux qui ont fait des Grands Prix de niveau 5*, à différents âges. Donc je sais ce que c’est un très bon cheval, j’en ai formé, j’en ai monté, j’en ai acheté, j’en ai vendu… Je sais que je pourrai le refaire. En tant que cavalier, on a de la chance d’avoir des carrières qui sont très longues, plus que celles de nos chevaux, donc on en voit passer beaucoup. Je n’ai pas peur de devoir reconstruire des jeunes.
GPR : Comment se portent Siamoise Minotière, Copenhague TM, Utah Van de Rock et Unette*Jo ?
M.D. : Copenhague a fait un super concours à Vichy. Il a fait seulement une petite faute pour son premier Grand Prix CSI 3* mais il était classé dans la grosse épreuve du vendredi et, avant, il avait terminé troisième du Grand Prix CSI 1* du Longines Paris Eiffel Jumping. Pour le moment, il est un peu blessé. Ce n’est pas méchant mais il va être arrêté pendant quelques semaines. Siamoise, elle, a les résultats que l’on connaît et ils sont assez éloquents. Parmi mes chevaux de sept ans, j’ai Unette*Jo, la jument de cœur du haras de la Morsanglière. Son père, Ondéo de Pilière, est le propre frère d’Obiwan. Il est issu d’Askania, l’une des juments de concours de Caroline Mestrallet, la fille de Joëlle Mestrallet. D’ailleurs, la mère d’Unette est également une jument de Caroline. On peut dire que c’est un produit pure souche, en laquelle je crois énormément. Elle a beaucoup de similitudes avec Obiwan dans le caractère et je retrouve beaucoup de choses en elle. Utah, j’en suis le copropriétaire. Il est classé dans tous les Grands Prix pour les chevaux de sept ans auxquels il participe cette année. Selon moi, c’est un cheval qui a un très grand avenir sportif. Sa couleur (Utah est pie, ndlr) plaît ou ne plaît pas forcément, mais elle est pour le moins originale. Il est étalon, mais nous nous sommes fait un peu surprendre cette année car c’était sa première année de monte et nous n’avons pas fait assez de doses alors que nous aurions pu vendre plus de contrats. Nous nous rattraperons l’an prochain auprès des éleveurs. C’est un cheval qui monte en puissance au fur et à mesure. Pour moi, il a un potentiel exceptionnel.
GPR : Quels sont vos objectifs et vos envies pour le futur ?
M.D. : Avec Laurianne, mon épouse, nous avons acheté une propriété, il y a deux ans. C’était pour moi un des principaux objectifs dans ma vie, pouvoir être enfin chez nous. Maintenant, je veux pérenniser ce système. J’ai embauché un cavalier, Fabien de Robillard, qui monte les jeunes chevaux afin de pouvoir développer notre activité. Nous avons à ce jour trente chevaux au travail. Mon objectif est de continuer à avancer et de revenir sportivement. Je prendrai le temps qu’il faut pour revenir, j’ai vraiment un piquet de chevaux très solide derrière. J’ai aussi une belle clientèle avec des gens qui investissent dans les chevaux auprès de moi, ce qui est assez nouveau. Nous essayons de faire des affaires, d’en garder certains et d’en revendre d’autres mais surtout de dynamiser l’activité. Je pense que mon cheval de tête pour le futur proche est Copenhague. Du haut de ses douze ans, c’est le plus aguerri pour le moment. Après, ce sont des chevaux de six et sept ans. Il faut donc les construire et être très patient mais au final ça vient vite. Le temps passe vite !
M.D. : Copenhague a fait un super concours à Vichy. Il a fait seulement une petite faute pour son premier Grand Prix CSI 3* mais il était classé dans la grosse épreuve du vendredi et, avant, il avait terminé troisième du Grand Prix CSI 1* du Longines Paris Eiffel Jumping. Pour le moment, il est un peu blessé. Ce n’est pas méchant mais il va être arrêté pendant quelques semaines. Siamoise, elle, a les résultats que l’on connaît et ils sont assez éloquents. Parmi mes chevaux de sept ans, j’ai Unette*Jo, la jument de cœur du haras de la Morsanglière. Son père, Ondéo de Pilière, est le propre frère d’Obiwan. Il est issu d’Askania, l’une des juments de concours de Caroline Mestrallet, la fille de Joëlle Mestrallet. D’ailleurs, la mère d’Unette est également une jument de Caroline. On peut dire que c’est un produit pure souche, en laquelle je crois énormément. Elle a beaucoup de similitudes avec Obiwan dans le caractère et je retrouve beaucoup de choses en elle. Utah, j’en suis le copropriétaire. Il est classé dans tous les Grands Prix pour les chevaux de sept ans auxquels il participe cette année. Selon moi, c’est un cheval qui a un très grand avenir sportif. Sa couleur (Utah est pie, ndlr) plaît ou ne plaît pas forcément, mais elle est pour le moins originale. Il est étalon, mais nous nous sommes fait un peu surprendre cette année car c’était sa première année de monte et nous n’avons pas fait assez de doses alors que nous aurions pu vendre plus de contrats. Nous nous rattraperons l’an prochain auprès des éleveurs. C’est un cheval qui monte en puissance au fur et à mesure. Pour moi, il a un potentiel exceptionnel.
GPR : Quels sont vos objectifs et vos envies pour le futur ?
M.D. : Avec Laurianne, mon épouse, nous avons acheté une propriété, il y a deux ans. C’était pour moi un des principaux objectifs dans ma vie, pouvoir être enfin chez nous. Maintenant, je veux pérenniser ce système. J’ai embauché un cavalier, Fabien de Robillard, qui monte les jeunes chevaux afin de pouvoir développer notre activité. Nous avons à ce jour trente chevaux au travail. Mon objectif est de continuer à avancer et de revenir sportivement. Je prendrai le temps qu’il faut pour revenir, j’ai vraiment un piquet de chevaux très solide derrière. J’ai aussi une belle clientèle avec des gens qui investissent dans les chevaux auprès de moi, ce qui est assez nouveau. Nous essayons de faire des affaires, d’en garder certains et d’en revendre d’autres mais surtout de dynamiser l’activité. Je pense que mon cheval de tête pour le futur proche est Copenhague. Du haut de ses douze ans, c’est le plus aguerri pour le moment. Après, ce sont des chevaux de six et sept ans. Il faut donc les construire et être très patient mais au final ça vient vite. Le temps passe vite !