« J'espère ne pas me tromper », Philippe Guerdat

Ce matin, la Fédération française d’équitation a rendu publique la sélection des couples qui disputeront les championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle, dans quinze jours. Philippe Guerdat, sélectionneur national, explique ses choix, parle du programme à venir et évoque également les échéances suivantes, notamment le CSIO 5* de Calgary et la finale de Coupe des nations de Barcelone.



GrandPrix-Replay : Pourquoi avez-vous choisi ces couples ? 
Philippe Guerdat :
Le processus de sélection était commencé depuis un moment et j’avais des convictions depuis quelque temps. Nous avons dû attendre les dernières échéances pour savoir exactement où nous en étions avec les couples. J’espère ne pas me tromper maintenant que je suis arrivé à ma sélection, j’espère surtout que j’emmène l’équipe la plus compétitive possible. Il y a des interrogations, c’est sûr. En plus, nous avons dû décider assez tard de ménager Orient Express*HDC, d’autant plus qu’il a mis du temps à récupérer des championnats du monde. Il n’a plus dix ans, et il sera bien en forme pour les Jeux olympiques l’année prochaine. C'est notre objectif. 

GPR : Comment avez-vous fait votre choix pour le remplaçant ?
P.G. :
Les gens oublient que nous avons essayé beaucoup de combinaisons. Au début, nous avions de vrais espoirs d’emmener Pégase du Mûrier (le cheval de Roger-Yves Bost, ndlr). Il avait très bien sauté à Aix-la-Chapelle en mai et nous lui avons donné plusieurs chances, mais il y a eu des petits problèmes lors des trois Coupes des nations qu’il a disputées (où le gris s’est montré rétif, ndlr) donc il ne rentrait plus en ligne de compte. Qoud’Cœur est peut-être un peu en-deçà des autres, un peu plus vert puisqu’il n’a sauté qu’une Coupe. Bosty était partant pour venir à Aix-la-Chapelle même en cinquième. De toute manière, je sais que s’il y a le moindre problème avec les quatre sélectionnés, Bosty et Qoud’Cœur feront l’affaire et seront aussi compétitifs que les autres. À un moment donné, je dois juste faire des choix.

GPR : Ceux qui ne vont pas aux championnats d’Europe ont-ils de plus grandes chances de participer au CSIO 5* de Calgary et à la finale de Coupe des nations de Barcelone ?
P.G. :
Bosty ira à Calgary à moins qu’il ne doive disputer les championnats. Pour Nicolas Delmotte, je ne sais pas encore, cela dépendra, mais je le lui ai proposé. Philippe Rozier n’ira pas à Calgary, c’est sûr, parce qu’il n’a que Rahotep à ce niveau, et qu'il a déjà pris des engagements vis-à-vis du CSI 5* de Bruxelles, qui a lieu une semaine avant. Ce n’est pas que je ne lui ai pas donné l’opportunité, mais juste qu’il ne peut pas parce qu’il n’a pas d’autres chevaux de Grand Prix. Pour Timothée Anciaume, nous ne savons pas encore, c’est peut-être trop tôt pour Paddock. Je lui en ai parlé, mais il aimerait reprendre les grosses épreuves plus gentiment (le cheval s’était blessé l’an passé, ndlr). Quant à Aymeric de Ponnat, il ira au CSIO 5* de Gijón. Il n’aura probablement plus Armitages (ce dernier sera sûrement vendu, ndlr), mais je veux lui donner une place avec Ricoré Courcelle. Le cheval a accompli beaucoup de progrès et je ne veux pas laisser tomber Aymeric même s’il n’a plus son cheval de tête. Je suis entièrement derrière lui, même si les temps lui sont difficiles. J’essaie de le soutenir dans la mesure de mes moyens. 

GPR : Quel programme allez-vous mettre en place jusqu’aux championnats ? 
P.G. :
Il y aura un petit stage de préparation pendant le CSI 5* de Valkenswaard, histoire que chevaux et cavaliers soient ensemble. Comme les cavaliers allaient concourir là-bas, ils ne pouvaient pas rester cinq jours sans monter leurs chevaux des championnats d'Europe. Nous ne serons pas exactement à Valkenswaard, mais juste à côté.

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