'POUR AIX, J?AI L?IMPRESSION QUE LES JEUX SONT DÉJÀ FAITS', PHILIPPE ROZIER
Sixième du Grand Prix CSI 5* de Paris en avril dernier puis deuxième du Grand Prix du Global Champions Tour de Madrid avec Rahotep de Toscane, Philippe Rozier semble monter en puissance. Performant et confiant, il compte bien retrouver sa place en équipe de France. Pour GrandPrix-Replay, l’entraineur de l’équipe marocaine a accepté de se livrer sur ses ambitions.
GrandPrix-Replay : Vous venez de signer une belle performance avec Rahotep de Toscane dans le Grand Prix du Global Champions Tour de Madrid. Comment vous sentez-vous maintenant que vous avez réintégrer le top niveau ?
Philippe Rozier : Je suis vraiment content car c’est le sixième Grand Prix CSI 5* où Rahotep est sans faute. Depuis le CSI 5* de Paris, en décembre dernier, Rahotep enchaîne les bonnes performances comme à La Corogne, à Bâle, à Bordeaux et, bien sûr, au Grand Palais où nous avons pris la sixième place. Dans le cas de Madrid, nous étions sur une piste en herbe et il y avait deux manches. C’était très important pour moi de voir le comportement du cheval, et cette seconde place m’a, en plus de me ravir, permis d’obtenir beaucoup d’informations.
GPR : Rahotep de Toscane est aujourd’hui très en forme. Que prévoyez-vous pour la suite ?
P.R. : Une chose est sûre : je me rends à La Baule. Mais Rahotep va d’abord être au repos une semaine. Après cette compétition, il aura droit à deux week-ends sans concours pour ensuite se rendre au CSI 5* de Saint-Tropez, puis à Cannes. Après, Rahotep aura encore le droit à deux week-ends de repos pour ensuite participer aux étapes du Global Champions Tour de Paris et Chantilly.
GPR : Pensez-vous intégrer l’équipe de France cette année ?
P.R. : Ce n’est pas moi qui décide. Si je me place dans une perspective de championnat d’Europe, oui je pense l’intégrer. Si je ne l’intègre pas, je vais continuer sur ma lancée. Pour les championnats d’Europe, j’ai l’impression que les jeux sont déjà faits. Je ne crois pas qu’il soit prévu que j’y aille. D’autant plus que Philippe Guerdat a annoncé que les chevaux qui n’ont jamais fait Aix-la-Chapelle ne pourraient pas se rendre aux championnats d’Europe comme la piste est difficile. Après, rien n’empêche que notre sélectionneur change d’avis.
GPR : Quels sont vos objectifs pour la suite ? Pensez-vous au GCT ?
P.R. : Aujourd’hui tout devient un objectif. Avec un cheval qui va bien, on peut se permettre de se fixer des objectifs. L’année dernière, mon but était de faire mûrir et progresser Rahotep. Aujourd'hui, tout a changé. Avec mon piquet, je veux intégrer les trente premiers mondiaux. Je rêvais de monter sur un podium du Global Champions Tour, c’est arrivé plus vite que je ne le pensais. Pour le reste du circuit, je vais essayer de faire les étapes françaises.
GPR : Unpulsion de la Hart est-il l’étoile montante de votre piquet ?
P.R. : Unpulsion va vraiment très bien. Il est proche du niveau actuel de Rahotep. Philippe Guerdat m’a même dit qu’il pensait que le noir était meilleur que le gris. Unpulsion enchaîne lui aussi sans-faute sur sans-faute. Il forme donc un bon duo avec Rahotep, car les deux s’épaulent vraiment.
GPR : Qu’en est-il du reste de votre piquet ?
P.R. : J’ai un très bon neuf ans, Story de Preuilly. Je pense qu’il est du même niveau que Rahotep et Unpulsion, j’attends de voir ce qu’il va donner sur les grosses épreuves. Quel Chanu est un très bon deuxième cheval, qui m’aide beaucoup lors des Grands Prix. Enfin, Hallina de Muze est aussi une très bonne recrue qui est arrivée il y a peu de temps (lire ici). Ces trois chevaux se sont rendus à Chantilly pour le CSI 2*. J’ai également une bonne nouvelle : Akita est de retour. La jument s’était fait une fracture, aujourd’hui tout semble réparé et elle va reprendre la compétition assez rapidement. Chester, qui avait eu une petite fêlure, revient également au travail. J’ai donc deux chevaux qui étaient en convalescence et qui vont repartir rapidement.
Propos recueillis par Marion Gergely