'QUARTZ PEUT CORRESPONDRE AUX ATTENTES D?AIX-LA-CHAPELLE', JÉRÔME HUREL
Véritable homme providentiel pour les Tricolores dans la Coupe des nations de Lummen, puis quinzième du Grand Prix, plus rien ne semble résister à Jérôme Hurel. Après un début de saison tonitruant dans le Grand National, l’Eurélien semble être dans son année. Pour GrandPrix-Replay, il se confie sur ses chevaux, ses objectifs et son début d’année florissant.
Grandprix-Replay : Vous avez été l’un des deux seuls doubles sans-faute dans l’étape de Coupe des nations de Lummen. Comment avez-vous vécu cette épreuve avec Quartz Rouge ?
Jérôme Hurel : Je suis très content de la performance qu’il a faite, surtout que c’était une étape où nous prenions des points pour la finale. Nous faisions souvent zéro et quatre points ou quatre points et zéro, comme l’an dernier. Vendredi, Quartz a montré qu’il pouvait enchaîner deux sans-fautes et c’est une bonne nouvelle. Il a bien sauté la première manche et a répondu présent à la pression que nous avions, parce qu’il fallait sortir le sans-faute pour rester dans les premières nations. En deuxième manche, il y avait moins de pression puisque nous étions redescendus dans le classement, donc j’étais plus détendu et lui aussi. Il est sorti sans-faute et était même encore mieux qu’en première manche, beaucoup plus confortable.
GPR : Quels sont vos objectifs et vos ambitions avec Quartz Rouge ?
JH : L’objectif principal de cette saison est d’être sélectionné pour les championnats d’Europe parce que, selon moi, Quartz peut correspondre aux attentes d’Aix-la-Chapelle, qui est un concours assez spécial. Il a déjà sauté là-bas et il s’y sent très bien. Philippe Guerdat a souvent dit qu’il voulait emmener des chevaux qui avaient déjà couru là-bas étant donné que l’ambiance et la piste y sont particulières. Quand ils découvrent Aix-la-Chapelle, certains chevaux peuvent être timides ou impressionnés. Je pense pouvoir y aller et je vais essayer de l’emmener au mieux de sa forme.
GPR : Étant donné que les championnats d’Europe ont lieu juste avant la finale du circuit Coupe des nations et que vous avez deux chevaux de Grand Prix, allez-vous essayer d’être sélectionné avec deux montures différentes ?
JH : Pour les championnats d’Europe c’est sûr que je préfère emmener Quartz et que c’est lui que je vais préparer pour ça. Je vais l’économiser et Ohm de Ponthual va pouvoir me permettre, je l’espère, de faire plus de CSI 5*. En ce moment, j’en fais un ou deux par mois et j’aimerais pouvoir en faire deux ou trois. Mes objectifs primordiaux ne sont pas d’être dans les trente meilleurs mondiaux, mais m’y approcher pourrait me permettre de participer à plus de concours comme ceux du Global Champions Tour. C’est Philippe Guerdat qui prendra les décisions et qui choisira les couples qu’il a envie de voir sauter.
GPR : Avez-vous certains concours qui vous tiennent à cœur ?
JH : Le programme n’est pas encore défini. Généralement, tout est planifié en début d’année jusqu’à La Baule. Après ça, je pense que Philippe Guerdat va revoir ses sélections pour les prochains concours. En réalité, je n’ai pas de souhait particulier et pas d’événement auquel je veux absolument participer. Ce que je veux, c’est que mes chevaux aient un bon programme de compétition qui puisse les amener au meilleur de leur forme au moment voulu.
GPR : En parlant de forme, vous semblez aller très bien en ce moment. Quel est votre secret ?
JH : Je ne gagne pas tout non plus ! Mais ça marche assez bien en ce moment c’est vrai. Je pense que j’ai des chevaux qui ont engrangé pas mal d’expérience. Ohm a treize ans maintenant, il a sauté un peu partout et je le connais très bien. On essaie de beaucoup préserver Quartz, et de le laisser se reposer un peu. Il saute bien, il est frais et en forme. Mes autres chevaux commencent à prendre également du métier. Mes résultats sont en accord avec l’évolution de mon piquet.
GPR : Vous êtes l’un des seuls cavaliers de haut niveau qui participe à des CSI 5*, à un circuit national et à des concours jeunes chevaux. Comment faites-vous pour conjuguer tout ça ?
JH : Pour mes chevaux de tête, il y a un programme préétabli, même si c’est Philippe qui annonce les sélections, évidemment. Autour de ça, j’essaie toujours de courir un ou deux concours nationaux par mois pour amener mes chevaux à maturité et leur faire prendre de l’expérience. Les sept ou huit ans doivent pouvoir sauter régulièrement. Il faut qu’ils travaillent et qu’ils puissent s’aguerrir pour ensuite prendre la relève. Les jeunes chevaux, je les sors sur un ou deux jours quand j’ai le temps. J’ai de la chance parce qu’il y a un bon nombre de concours pour eux dans ma région donc je n’ai pas besoin de faire beaucoup de route. En fait, c’est assez simple à gérer.
Propos recueillis par Yeelen Ravier