'JE SUIS HEUREUX DE ME LEVER TOUS LES MATINS', JOHN WHITAKER
Partager une tranche de vie de John Whitaker est un privilège, l’assurance de passer un moment exquis, ponctué d’anecdotes, de fous rires, de confidences et de réflexions plus profondes. Rompu depuis si longtemps à l’exercice de l’interview, la légende britannique se comporte à pied comme à cheval : naturellement, instinctivement et avec la fraîcheur d’un jeune homme. À bientôt soixante ans, le héros de tant de générations de cavaliers à travers le monde conserve une motivation intacte et une vision moderne de son sport. Lauréat des deux plus belles épreuves du CSI 5* de Hong Kong, mi-février, il aborde la saison extérieure avec beaucoup de confiance, même s’il sait qu’Argento ne pourra pas prêter main forte à l’Union Jack dans sa quête de qualification olympique. Dans la douceur d’une fin d’après-midi andalouse, à Vejer de la Frontera, John Whitaker a évoqué le passé, un peu, le présent, beaucoup, et l’avenir, passionnément.
Grand Prix : Dans quel état d’esprit êtes-vous en ce début de saison extérieure ?
John Whitaker : Je me sens plutôt bien, surtout après mes deux fantastiques victoires à Hong Kong. C’est bien de pouvoir débuter l’année ainsi. Financièrement parlant, cela m’ôte pas mal de pression ! Du coup, je suis venu au Sunshine Tour pour préparer sereinement la saison extérieure. Il y a pas mal de nouvelles montures, je prends mon temps pour bien les construire. Les conditions et les sols sont parfaits ici pour bien travailler. Rester quatre ou cinq semaines donne le temps de faire progresser les chevaux sans trop leur en demander. Avant de rentrer en Grande-Bretagne, nous terminerons par deux semaines à Vilamoura, histoire d’engranger encore un peu de soleil !
G.P. : Quelques semaines plus tard, comment analysez-vous vos exploits hongkongais ? Vous y attendiez-vous ?
J.W. : Non, évidemment, je ne m’attendais pas à gagner, et surtout pas les deux plus belles épreuves du weekend. Je pars toujours en concours avec une attitude positive, et j’essaie de faire de mon mieux, mais dans ce sport, on perd beaucoup plus souvent qu’on ne gagne ! Il faut accepter cette idée, même si je n’envisage pas la défaite, je dois vivre avec elle…
La suite de cet entretien richement illustré est à lire dans le numéro d’avril de Grand Prix Magazine, disponible en kiosques.