BERTRAM ALLEN MET LES PENDULES DU GRAND PALAIS À L?HEURE



Après une première épreuve en début d’après-midi, les cavaliers engagés dans le CSI 5* de Paris ont pu sortir leur seconde monture dans une épreuve un peu plus relevée. Des barres remontées et des difficultés accrues par l'étroitesse de la piste, il n’en fallait pas moins pour que Bertram Allen triomphe une nouvelle fois de ses ainés, associé à Romanov.

Tribunes combles et verrière baignée de soleil, tels étaient les ingrédients de cette première journée de saut d’obstacles au Grand Palais. Un cadre somptueux pour une épreuve des plus spectaculaires. Au programme : des barres juchées à 1,50m du sol et une compétition au chronomètre.

Premier à s’élancer, Maikel van der Vleuten lance d’emblée les hostilités en établissant le premier chronomètre de référence en 58’’80. En bon ouvreur, le Néerlandais a su doser les risques et le temps imparti, et s’est ainsi assuré un sans-faute rapide mais pas imbattable. Et ça, Bertram Allen l’a bien compris. Quatrième cavalier au départ, l’Irlandais avale les obstacles avec une facilité déconcertante, montant une à une chaque barrière, donnant des ailes à un Romanov pourtant sans époustouflants moyens. Une véritable démonstration qui place le cavalier de dix-neuf ans et le propulse en tête du très provisoire classement avec un nouveau temps à battre de 50’’95.

Et ce chronomètre, personne ne va pouvoir le battre. Car si les sans-fautes ne manquent pas (ils seront vingt-deux à sortir sans pénalité du délicat parcours), la vitesse n’est pas nécessairement au rendez-vous. Katharina Offel, sur le puissant Quebracho de Semilly, Henrik von Eckermann, sur la délicate fille de Stakkato Gold, Savita 2, Steve Guerdat, sur l’aérienne Nasa, aucun d'entre eux ne va réussir à devancer Bertram Allen. Associé à Unpulsion de la Hart, Philippe Rozier se rapproche du chronomètre irlandais mais sans l’atteindre, bouclant en 54’’48.

Michael Whitaker tout prêt de la victoire

Connu pour être très rapide, le couple formé par Ludger Beerbaum et Chaman, pourtant aguisé aux plus difficiles barrages, ne parvient pas non plus à détrôner l’Irlandais d’une place où il semble fermement s’accrocher. Et la moitié des concurrents ont déjà tenté leur chance. Sur le tout bon Olympique Libellule, déjà brillant au CSI 5*-W de Bordeaux, Timothée Anciaume ne touche pas une barre mais manque cruellement de vitesse et rentre près de dix secondes après l’Irlandais. Belle performance de Julien Epaillard, qui ne manque pas à sa réputation et et signe le cinquième meilleur chronomètre associé à Cristallo A*LM.

En selle sur Conconcreto Believe, Daniel Bluman n’a peur de rien et prend tous les risques. En vain, le Colombien rentre en 54’’72. Insuffisant également pour Simon Delestre. Sur Stardust Quinhon, le Lorrain sort sans pénalité mais enchaine trop lentement, tout comme Amy Graham, dont la première sortie en CSI 5* avec Bella Baloubet est tout de même à saluer. Une petite dizaine de couples plus tard, Michael Whitaker parvient tout de même à faire trembler l’Irlandais, grâce à un incroyable tour associé à Amai. Il se rapproche, beaucoup, mais reste finalement derrière Bertram Allen, pour trente petits centièmes. Essai raté également pour Kevin Staut et Marcus Ehning, respectivement associés à Ayade de Septon*HDC et Cornado NRW, qui signent le sans-faute mais ne prennent que les huitième et dixième places.

Du côté des autres Tricolores, Roger-Yves Bost, qui montait Nippon d’Elle, a préféré assurer le sans-faute sans prendre d’options comme lui seul en a le secret… Surement la volonté de redémarrer sur de bonnes bases avec son étalon de quatorze ans après son refus dans le barrage du Grand Prix du Global Champions Tour de Miami, la semaine passée. Sur Qualipso des Bois, Jérôme Hurel a quant à lui mis deux barres à terre, tout comme Pénélope Leprevost sur Sultane des Ibis et Alexandre Fontanelle sur Prime Time des Vagues.

À Paris, Johanna Zilberstein

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