'JE NE VEUX SAUTER QUE POUR LE PLAISIR', OLIVIER ROBERT
Présent ce weekend au CSI 5* de Wellington, Olivier Robert est l’auteur d’une excellente année 2014, qu’il a terminé sur une belle troisième place dans le Grand Prix CSI 5* de La Corogne avec sa jolie mais caractérielle Quenelle du Py. Pour GrandPrix-Replay, l’Aquitain passionné a bien voulu faire le point sur la saison à venir et sur ses chevaux.
GrandPrix-Replay : Pouvez-vous revenir sur la fin de votre saison 2014 ?
Olivier Robert : Il y a eu tellement de beaux moments cette année. Notre victoire dans le Grand National, avec Julien Gonin, et surtout l’étape de Pernay, où nous signons avec Quenelle le seul sans-faute en première manche. Et puis il y a aussi notre victoire dans le Grand Prix CSI 3*-W d’El-Jadida. C’était tellement fort… Et surtout, c’était le premier gros Grand Prix qu’a remporté Quenelle. Et puis je ne peux pas oublier le CSI 5* de la Corogne. Le contexte et la concurrence ont fait de cette troisième place un très beau moment.
GPR : Après une telle fin de saison, à quoi aspire-t-on pour celle qui arrive ?
O.R : Je n’ai pas d’objectif particulier cette année, mis à part monter et continuer à prendre du plaisir comme maintenant tout en évoluant. Après, j’avoue que j’aimerais être compétitif l’année prochaine et, pourquoi pas, participer aux Jeux olympiques de Rio.
GPR : Pouvez-vous nous parler de Quenelle du Py ?
O.R : Je l’ai aimée tout de suite. Je sentais qu’elle avait quelque chose de spécial et j’ai toujours su qu’elle arriverait au plus haut niveau. Elle a beaucoup de sang, c’est vraiment une crack. Elle est aussi très émotive et n’hésite pas à le montrer quand la situation ne lui convient pas. Par exemple, quand je suis rentré sur le paddock le premier jour, lors du CSI 5* de Bordeaux, elle reniflait et grattait le sol. Elle était très tendue et me le faisait savoir. Quenelle est une Madame, il faut lui dire 'vous' et ne jamais employer ni éperons, ni cravache.
GPR : Quel est le programme de Quenelle maintenant ?
O.R : Nous allons participer au CSI 5* de Wellington ce weekend puis nous verrons. Je ne veux pas faire de plans trop loin et préfère prendre les données quand elles viennent, au jour le jour. Car si les concours se passent mal et que nous devons redescendre alors c’est que je me suis trompé quelque part.
GPR : Vous avez récupéré Catapulte, la jument pie de Michel Robert. Avez-vous des ambitions avec ?
O.R : Le seul objectif que j’ai avec Catapulte est le plaisir. Avec elle, je ne veux sauter que pour le plaisir. Elle est dans mes écuries uniquement pour terminer sa carrière.
GPR : Qu’en est-il de vos autres chevaux ?
O.R : En plus de Catapulte, j’ai aussi récupéré Courage des Fegies, que je possède en co-propriété avec Michel Robert. Je veux prendre le temps de bien la construire, mais l’objectif serait de pouvoir l’emmener sur le Grand national cette année. Il y a aussi mon gris, Fidel Castro vd Withoeve, qui est revenu de blessure récemment et qui a repris à Mijas, la semaine dernière. Je peux aussi compter sur Little A., bien sûr, et puis sur Tempo de Paban. Il n’a que huit ans et progresse tranquillement mais je vois en lui la probable relève de Quenelle. J’ai aussi quelques très bons cinq et six ans, que je fais évoluer pour le moment.
Propos recueillis par Johanna Zilberstein