'SI JE SUIS QUALIFIÉE POUR VEGAS, JE NE SAIS PAS SI J'EMMÈNERAIS FLORA OU VAGABOND', P. LEPRÉVOST
Pénélope Leprévost a fait une entrée remarquée en 2015. Après avoir effectué un très bon week-end à Bâle pour la première compétition de l’année, la Normande a encore placé la barre plus haute le week-end dernier à Zurich, en se classant tous les jours. Victorieuse vendredi du Grand Prix d’ouverture associée à Flora de Mariposa (lire ici), puis sixième de la grosse épreuve du samedi avec Nice Stephanie, elle a terminé en prenant la quatrième place du Grand Prix Coupe du monde, en selle sur Flora. Elle revient pour GrandPrix-Replay sur son étape suisse et évoque son piquet de chevaux.
GrandPrix-Replay : Le week-end dernier, vous vous êtes classée tous les jours à Zurich. Pouvez-vous revenir sur votre concours ?
Pénélope Leprévost : C’était le premier Grand Prix de l’année pour Flora puisqu’elle n’avait pas fait le Grand Prix à Bâle. En première manche, je ne trouve pas que j’ai fait un très bon parcours, ce n’était pas tout à fait comme je le voulais, un peu à l’effort. Au barrage, il y avait une option que je ne voulais pas essayer pour ne pas prendre de risque, les virages n’étant pas encore très au point. Du coup, cela a donné un sans-faute lent qui nous a placées quatrièmes. La jument a été très bien, c’est tout à fait satisfaisant pour une reprise. À Bâle, elle avait été sans-faute tout le week-end, mais là elle gagne le premier jour avec un super parcours au premier tour et un barrage où je n’ai eu qu’à serrer mes courbes. Et comme elle est plus rapide que les autres sur le même tracé, ça s’est bien passé. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir tout donné mais cela a suffi, nous avons terminé premières.
GPR : Flora est jeune, mais vous l’avez déjà emmenée aux Jeux équestres mondiaux et aujourd’hui elle continue sur sa toute bonne lancée. Est-elle véritablement devenue votre cheval de tête ?
P.L : Je pense que c’est une crack. C’est sûrement un des meilleurs chevaux au monde de par son potentiel, mais il reste encore quelques petits réglages à faire. Elle est extrêmement sensible, ce qui fait que, dès la moindre perte de contrôle ou la moindre chose inattendue, cela devient un drame. Ce qui mène à une grosse faute, comme ce fut le cas lors du Top Ten (lire ici). Sa prochaine échéance sera le Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux. Pour ce qui est du reste de la saison, je fais toujours en fonction de sa forme, même si on a toujours une idée générale. La sienne sera axée sur les Coupe des nations, mais aussi les championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle. Après, cela dépend aussi de l’évolution des autres, par exemple Vagabond de la Pomme va très bien en ce moment, et j’attends aussi le retour de Dame Blanche van Arenberg (blessée depuis le mois de juin 2014, lire ici), qui n’a pas encore ressauté mais travaille sur le plat. C’est donc difficile d’anticiper le programme dans les mois à venir.
GPR : Quels sont vos objectifs pour 2015 ? La finale Coupe du monde à Las Vegas, en fait-elle partie ?
P. L : Le problème ne se posait pas jusqu’alors, car je n’avais vraiment pas de points au compteur. Maintenant, il faudrait que j’en reprenne, mais ce n’est pas une obsession. Il s’avère que Vagabond progresse vraiment bien donc, même si je suis qualifiée, je ne sais pas si j’emmènerais Flora ou Vagabond. J’essaie de faire les choses intelligemment, je me poserai ces questions si jamais je finis qualifiée.
Pour ce qui est de Tobago (arrivé début janvier, lire ici), il a fait un super concours à Leipzig, je pense que c’est un cheval qui a beaucoup de potentiel. Mais il n’a que huit ans et je le connais peu, je pense donc que nous allons devoir sacrifier l’année de huit ans afin de nous former pour plus tard. Je ne veux pas griller les étapes, nous sauterons quelques épreuves, mais seulement dans le but de se préparer pour aller vers le haut niveau. J’ai la chance d’avoir vraiment de bons chevaux en ce moment, je profite et je savoure ce moment-là.
Propos recueillis par Alicia de Bastos
Retrouvez le portrait de Flora de Mariposa dans le numéro de décembre/janvier de Grand Prix Magazine