“Faire partie de cette équipe avec Martin Fuchs est indescriptible“, Luigi Baleri

Élu propriétaire de l'année 2018 par le Jumping Owners Club, Luigi Baleri a confié ses impressions, évoquant notamment Clooney 51 et Chaplin, deux de ses cracks évoluant sous la selle du Suisse Martin Fuchs. Cet après-midi, Martin et Clooney, médailés d'argent l'an passé aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, tenteront à nouveau de se hisser sur le podium des championnats d'Europe Longines de Rotterdam.



Depuis quand possédez-vous Clooney? 
Depuis le CSI5* de Genève, en 2017. Martin m’a dit que Clooney allait être vendu aux Etats-Unis. Nous devions empêcher cela, afin que Martin puisse garder son meilleur cheval.

Pouvez-vous nous dire ce que vous avez ressenti la première fois que vous l’avez vu?
C’est impossible. L’achat devait aller très vite et par conséquent c’était un peu les montagnes russes du point de vue émotionnel. Dès que je suis devenu propriétaire de Clooney, le sentiment était tout simplement merveilleux.

Pourquoi pensez-vous que Clooney est davantage particulier que vos autres chevaux?
Je reformulerai en disant plus spécial. Tous mes chevaux sont spéciaux et formidables! Mais oui évidemment Clooney est celui qui réussit le plus à ce jour en saut d’obstacles. Il a un mental très fort. C’est une grande chance pour nous, sans quoi il n’aurait pas performé aussi bien et avec certitude, il ne se serait pas remis aussi vite de sa maladie. Son rétablissement était vraiment spécial à observer. Avec la médaille d’argent à Tryon, il a montré au monde entier combien il était mentalement fort.

Quels sont vos meilleurs souvenirs avec lui?
Pour être honnête, toujours les derniers succès. Chaque fois que nous pouvons célébrer un bon résultat ou une victoire est un moment réellement spécial.

Si vous deviez le décrire?
Simplement le meilleur.

Quels sont son caractère ses qualités, ses défauts?
Fort, têtu, bon mangeur. 

Comment choisissez-vous vos chevaux d’habitude?
Quand Martin ou Thomas (Fuchs, ndlr) me disent : “c’est celui-ci”.

Est-ce que Chaplin est le prochain Clooney?
Non, Clooney ne pourra jamais être remplacé. Mais Chaplin et The Sinner sont de formidables chevaux également. Ils l’ont montré avec leurs propres succès et je suis sûr qu’ils effectueront eux aussi une belle carrière. Je suis ravi de les voir évoluer chaque jour.

Quelles sont les différences entre eux ?
Là, tout de suite, Clooney est simplement le meilleur.

Être propriétaire de chevaux de sport représente quoi pour vous?
De la joie, des émotions, de l’excitation, et faire partie d’une aventure. Je fais partie d’une équipe et ensemble nous célébrons les succès et surmontons les échecs. Faire partie de cette équipe est réellement spécial et indescriptible.

Pourquoi avez-vous choisi d’investir dans les chevaux de sport?
Afin que Martin puisse se développer en tant que cavalier et heureusement il connaîtra de nombreux autres succès dans sa carrière. Pour cela, un seule cheval comme Clooney ne suffit pas. Cela nécessite de nombreux bons chevaux. Le planning de concours est si dense et difficile. Si on ne fait pas attention, un cheval peut rapidement être détruit physiquement.

Depuis quand investissez-vous dans les chevaux de sport?
J’investis dans le sport depuis plus de trente ans. J’ai commencé avec Martin commença lorsqu’il avait treize ans, quand nous avons décidé de lui confier mon cheval Riot Gun. En parallèle de notrre relation professionnelle, nous avons développé une belle amitié avec la famille Fuchs. Ensemble, comme je l’ai dit, nous célébrons les bons moments et traversons le mieux possible les moins bons.

Votre relation avec Martin semble très forte...
Oui, c’est formidable de l’avoir vu grandir et devenir un  tel athlète sur et à côté de ses chevaux. Comme toute amitié, celle-ci s’est renforcée d’année en année. Pour cela, je suis très reconnaissant.

Comment la décririez-vous?
Martin a des parents formidables. Tout est organisé et professionnel. Toutes les décisions concernant le sport sont prises par le clan Fuchs. Et l’équipe est exceptionnelle. Thomas doit être le meilleur entraîneur de saut d’obstacles au monde. Sean prend grand soin de tous les chevaux de façon à ce que Martin se concentre exclusivement sur la monte. Puis il y a Martin. Il ne possède pas seulement ce talent évident. C’est formidable de le regarder adopter une approche si professionnelle dans son travail, de même dans son régime alimentaire ou son programme d’entraînement.

Pourquoi Martin et pas un autre?
On pouvait déjà dire quand il avait treize ans que ce cavalier possédait un talent absolu. Mais on pouvait déjà voir que ce garçon était sympathique, loyal et honnête. On ne pouvait pas demander meilleur cavalier en qui placer notre confiance. Et maintenant évidemment le proverbe qui dit “on ne change pas une équipe qui gagne” prend tout son sens.