L’équipe de France de concours complet en ordre de marche vers Tokyo

Après avoir atteint un premier objectif en qualifiant ses équipes dans les trois disciplines olympiques du concours complet, du saut d’obstacles et du dressage, la Fédération française d’équitation s’est mise en ordre de marche pour préparer les Jeux olympiques de Tokyo. Hier, la presse a été conviée à une journée de stage de l’équipe tricolore de concours complet. 



Karim Laghouag et Triton Fontaine.

Karim Laghouag et Triton Fontaine.

© Jessica Rodrigues

Après un premier regroupement en janvier, les couples du Groupe 1 sont de retour au Pôle France FFE de Saumur. L’occasion pour l’encadrement sportif fédéral de faire un passage en revue des troupes et pour les couples de répéter leurs gammes avant que la saison de concours complet redémarre. 
 
“En janvier, il s’agissait de remettre les chevaux en route, de faire de la gymnastique en travaillant par exemple la locomotion avec des barres au sol”, explique Serge Cornut,entraîneur national en charge du dressage.“J’ai été agréablement surpris, car tous les cavaliers avaient bien travaillé pendant l’hiver : les chevaux étaient affûtés ! Cette fois, nous commençons à décortiquer le texte de la reprise des Jeux. Elle est plus technique que d’habitude et ça me plaît. Il y a notamment pour la première fois deux diagonales avec changements de pieds. On se rapproche des reprises de dressage pur”. 
 
Et quand on lui demande s’il est satisfait de ses troupes, la réponse de Serge Cornut ne se fait pas attendre : “Je suis très content ! La philosophie du travail de dressage a fait son chemin et dans la nouvelle génération de cavaliers, beaucoup aiment le dressage. Et nous avons maintenant plusieurs couples qui font envie à d’autres nations. Maintenant, il faut s'approprier la reprise. Elle est dense, les mouvements sont très rapprochés. Il faut continuer à travailler pour la présenter au mieux pour l’échéance olympique.” 
 
Mais il n’y avait pas que du dressage au menu de ce dernier regroupement fédéral de l’hiver. Il y avait aussi du saut d’obstacles et là, c’est Thierry Pomel, le sélectionneur national de l’équipe de France de saut d’obstacles, qui a fait travailler les couples. “Thierry Touzaint (le sélectionneur national de l’équipe de France de concours complet, ndlr) et Michel Asseray(directeur technique national adjoint en charge du concours complet, ndlr) souhaitaient ne pas changer les choses (Thierry Pomel apporte son expertise à l’équipe de France de concours complet depuis l’olympiade précédente, ndlr) et de mon côté, je voulais aussi continuer à suivre les cavaliers de complet. Cela va juste être un peu moins facile qu’avant, notamment parce que je ne pourrai plus les suivre en concours”, précise-t-il.
 
Comme Serge Cornut, Thierry Pomel est lui aussi satisfait des progrès faits par les cavaliers de complet en saut d’obstacles : “Ils ne cessent de progresser ces dernières années. Ils ont leurs propres entraineurs, participent à des épreuves de saut d’obstacles pur. Ils travaillent beaucoup ! Et c’est important car c’est souvent lors de cette épreuve que se jouent les médailles !” 
 
Présent à Saumur, Karim Laghouag, champion olympique par équipe en titre, apprécie particulièrement ces regroupements fédéraux : “Après la remise en route en janvier, là nous rentrons plus dans les détails. C’est un peu plus précis, que ce soit en dressage avec Serge ou en jumping avec Thierry. On travaille sur le plat et leur regard est important. Ce sont des personnes avec beaucoup de sensibilité et ils nous aident à être mieux connectés avec nos chevaux, à mieux communiquer avec eux car l’échange avec le cheval est primordial. Il faut arriver à avoir la même relation avec lui dans les trois disciplines : ça le rassure et c’est ce qui permet d’en obtenir le meilleur. Et pour cela, outre l’aspect technique, Serge et Thierry nous apportent beaucoup”.  
 
Un avis partagé par Thomas Carlile : “Ces regroupements nous permettent aussi de nous consacrer uniquement au travail à cheval. À la maison, c’est moins facile car il y a toujours des choses à régler à côté, ce qui fait qu’on ne peut pas toujours suivre le programme qu’on s’était fixé. Ici, on est là pour le sport et on ne fait que ça”.