Vers une cinquième victoire consécutive pour la France à Pau ?

Les 5 Étoiles de Pau font partie du club très fermé des concours complets de label CCI 5*-L. Six événements dans le monde sont ainsi labellisés au plus haut niveau ; en France, seules les 5 Étoiles de Pau bénéficient du précieux label. Dès aujourd’hui et jusqu’à dimanche, quarante-trois couples sont à l’assaut de ce concours mythique de fin de saison. 



Dès aujourd’hui, le domaine de Sers, à Pau, accueille une fois de plus l’élite du concours complet international. Victime d’une lourde chute qui l’a plongé dans le coma – et dont il s’est heureusement réveillé il y a peu - Thibault Fournier ne pourra y défendre son titre. Nul doute que le Tricolore sera dans les esprits de tous. 
Pas moins de sept cavaliers du top vingt mondial, un champion olympique ou encore trois champions du monde, sont au départ de la compétition située dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais les 5 Étoiles de Pau ont, par le passé, réussi à bien des outsiders. Si la Grande-Bretagne, la nation phare de la discipline, est une fois de plus très bien représentée, une surprise pourrait arriver. Et pourquoi pas de France, pour une cinquième fois consécutive ?
 
Têtes d’affiches de l’édition 2019 des 5 Etoiles de Pau, les cavaliers d’Océanie sont bien sûr annoncés comme les favoris d’une compétition qui, historiquement… ne leur réussit pas tant que ça. Il faut remonter à la victoire d’Andrew Nicholson sur Nereo, en 2012, pour voir l’un de ces pilotes sur la plus haute marche du podium de Pau. Alors en 2019, le Néo-Zélandais Tim Price, numéro trois mondial, associé à Ascona M et Wesko, et l’Australien Chris Burton, numéro cinq, en selle sur Quality Purdey, auront incontestablement à cœur d’inscrire leur nom au tableau d’honneur du prestigieux concours  palois. Ils auront fort à faire puisque face à eux, l’armada britannique arrive à Pau avec à son bord, notamment, quatre de ses ambassadeurs les plus en forme actuellement. Pour représenter l’Union Jack, les champions du monde Gemma Tattersall (Chilli Knight et Jalapeno), numéro sept mondial, Tom McEwen (Figaro vh Broekxhof et Toledo de Kerser), numéro 12, et Rosalind Canter (Zenshera) seront accompagnés d’Izzy Taylor (Call me Maggie May), dix-septième cavalière au classement mondial. Autres représentants du top vingt, le Suédois Ludwig Svennerstal (Balham Mist, El Kazir SP ou Salunette), treizième, et le Japonais Kazuma Tomoto associé à Tacoma d’Horset, quinzième, auront vraisemblablement leur mot à dire.
 
Si les 5 Etoiles de Pau ne réussissent pas franchement, ces dernières années, aux cavaliers d’Océanie (pas plus qu’aux Britanniques), c’est sans doute parce que les Français ont à cœur de briller à domicile, sur le seul CCI-5*L du territoire. Depuis 2015, la plus haute marche du podium a systématiquement été occupée par un cavalier tricolore : Astier Nicolas (Piaf de B’Neville) en 2015, Maxime Livio (Qalao des mers) en 2016, Gwendolen Fer (Romantic Love) en 2017, et Thibault Fournier (Siniani de Lathus) l’an dernier. 
 
En 2019, la délégation tricolore est emmenée par le champion olympique 2016 par équipes, Mathieu Lemoine, qui a choisi Tzinga d’Auzay pour l’accompagner lors de sa toute première participation à un concours de ce label. Le couple avait pris la huitième place du CCI-L 4* de Saumur en mai dernier. Aux côtés de Lemoine, Arnaud Boiteau est associé à Quoriano*ENE HN, quatrième à Lignières il y a quelques semaines, Benjamin Massie à Ungaro de Kreisker, deuxième dans le CCIO-S 4* de Pratoni del Vivaro en juin, Rémi Pillot à Tol Chik du Levant, cinquième dans le 3* Long de Lignières, et Régis Prud’hon à Tarastro ou Vanda du Plessis. L’an dernier, Siniani de Lathus courait à Pau son premier CCI 4* (le niveau le plus élevé dans la hiérarchie des concours selon la Fédération équestre internationale, avant la réforme du 1er janvier 2019 qui instaure désormais le label 5*). La suite, on la connaît… Alors, même si les chevaux français découvriront à Pau le niveau 5*, tous les espoirs sont bien entendu permis ! 

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