Seize ans après, Pippa Funnell redevient reine de Burghley

Il y a seize ans, l’olympique Primmore’s Pride permettait à Pippa Funnell de s’imposer dans le mythique CCI 5*-L (ancien CCI 4*) de Burghley. Aujourd’hui, aux rênes de MGH Grafton Street, la Britannique a remporté un nouveau monument du concours complet. La talentueuse amazone devance une autre cavalière, Piggy French. Oliver Townend complète un podium 100 % anglais !



La joie de Pippa Funnell après sa reprise de dressage !

La joie de Pippa Funnell après sa reprise de dressage !

© © Land Rover Burghley Horse Trials

Pippa Funnell a dominé son sujet à Burghley. En tête après le dressage, l’expérimentée cavalière, qui fêtera son cinquante et unième anniversaire dans à peine moins d’un mois, a conservé son avantage tout au long de la compétition. Avec une reprise de dressage pénalisée de seulement 22.8 points, Pippa a ensuite conservé les commandes de l’épreuve après le très délicat cross, hier. Aujourd’hui, la Britannique ne menait plus que d’un petit dixième. Mais, malgré une faute au saut d’obstacle, rien n’a empêché l’amazone de remonter sur la plus haute marche du podium de Burghley, après son premier sacre sur ses terres, en 2003. À noter que sa monture, MGH Grafton Street (ex Bannerfarm Rocket), petit fils de Quick Star, prenait part à ce niveau d’épreuve pour la première fois de sa carrière. Une entrée dans la cour des grands plus que réussi pour le prometteur hongre de onze ans, propriété de Jonathan et Jane Clarke ! “Je suis très gênée après ce tour, et choquée. Je suis bouleversée, a commenté la lauréate du jour, peinant à réaliser sa performance. MGH Grafton Street n’est pas le meilleur sauteur, mais j’ai toujours été convaincue qu’il allait remporter une grande victoire. Les deux dernières semaines ont été incroyables avec les championnats d’Europe ! (la Grande-Bretagne avait décroché la médaille d’argent par équipe à Rotterdam la semaine passée, ndlr)”


Une performance pleine de promesses pour Sébastien Cavaillon

Le Tricolore Sébastien Cavaillon et sa fidèle Sarah d'Argouges

Le Tricolore Sébastien Cavaillon et sa fidèle Sarah d'Argouges

© © William Carey

Parmi les trente-et-uns couples encore en lice cette après-midi, seuls dix sont parvenus à trouver les clefs du sans-faute sur l’ultime test de ce triathlon des sports équestres. Sur le podium, personne n’est parvenu à signer le parcours parfait. Mais heureusement pour les trois couples de tête, leurs erreurs n’ont rien changé au classement final. En effet, Piggy French a conservé sa deuxième place, avec Vanir Kamira. Le duo, lauréat du CCI 5*-L de Badminton en mai dernier s’est cette fois inclinée en faveur de la reine du jour, Piggy French. Cinquièmes après le dressage, les complices, en argent aujourd’hui, avaient signés un impressionnant test de fond hier, en réalisant l’un des rares maxis de l’épreuve. Seulement un petit dixième sépare les deux amies britanniques ! L’ex numéro un mondial, et lauréat de ce CCI en 2017, Oliver Townend termine cette fois sur la troisième marche du podium, à moins d’un point de ses compatriotes. Derrière, l’hégémonie des locaux se poursuit jusqu’au septième rang, à l’exception de Tim Price, vainqueur l'an passé, qui est parvenu à se hisser à cinquième place avec Bango. 
Neuvièmes à l’issue du cross, Sébastien Cavaillon et sa formidable Sarah d’Argouges, ont malheureusement perdu un peu de terrain après le saut d’obstacles. En effet, le jeune duo a concédé trois fautes à l’hippique, rétrogradant par la même occasion de deux rangs. Pour leur deuxième sortie à ce niveau d’épreuve, Sébastien et sa fille de Quite Easy ont, une nouvelle fois, démontré tout leur potentiel. Sans ces malheureuses barres, la paire aurait même pu intégrer le top dix. Toujours du côté des Tricolores, après l’abandon de Wont Wait et Clara Loiseau sur le cross, restaient en lice deux autres couples. Tout d'abord, Arthur Chabret et Goldsmith Imber. Dixseptièmes, les deux complices ont signé une très belle performance, grâce notamment à un sans-faute sur les obstacles du cross. Enfin, Arthur Duffot et Toronto d’Aurois n’ont pas démérité non plus. En effet, les deux Bleus n’ont lâché qu’une faute et 0,8 points de temps à l’hippique. Partis de loin après le dressage, Arthur et Toronto peuvent toutefois se réjouir d’être venus à bout de l’un des plus difficiles CCI de la planète ! 

Les résultats complets ici.