“Je vais continuer le haut niveau mais en saut d’obstacles !”, Aurélien Leroy
Alors qu’il allait participer au CCI4* de Badminton avec Seashore Spring, Aurélien Leroy a dû abandonner ce projet en raison de la blessure de son champion. La convalescence puis la vente du crack ont entrainé une réflexion poussée sur la suite de sa carrière, et ce passionné de haut niveau qui concourait déjà en saut d’obstacles en parallèle depuis de nombreuses années a décidé de tourner la page du complet pour se consacrer à cette seule discipline !
GRANDPRIX-replay.com : Votre saison de complet s’est terminée plus tôt que prévue avec la blessure de Seashore Spring lors du Grand National de Pompadour. Ce fut votre dernière sortie dans cette discipline qui a vu vos premiers grands succès et qui est celle dans laquelle vous baigniez depuis votre enfance. Que s’est-il passé pendant la fin de l’année ?
Aurélien Leroy : J’ai toujours adoré le complet mais je l’ai aimé autant que le saut d’obstacles dès le début. J’ai vécu pour et dans le concours complet depuis mon enfance. J’ai eu de très beaux classements dès mon plus jeune âge notamment avec Eersteling du Léou (Féticheur) en Junior, avec Rhéxia de Petra (Elan de la Cour) en Jeune Cavalier puis avec Boyjoyce Chavanais (Radco D’Houtveld) en CCI3* et enfin Bolivar Gio Granno (Gio Granno) et Seashore Spring (Erudit). Quand je me suis installé à Corbière, nous avons tout de suite pensé une structure pour le haut niveau mais aussi le commerce et c’est un aspect très important de ma vie. J’ai aussi assez vite mené deux carrières en parallèle, en CSO et en CCE. Cette année encore, j’ai obtenu des classements en CCI3* et en Grand Prix Pro Elite. Deux évènements ont fait pencher la balance pour cette décision. Il y a deux ans, j’ai fait un stage de quatre jours chez Bruno Rocuet. J’y ai beaucoup appris, cela a été une expérience formidable. Il m’a donné un vrai déclic car sept mois après, je suis passé de 1,40 m à 1,50 m. classé avec plusieurs chevaux qui étaient déjà dans mes écuries. La progression a été capitale et cela m’a ouvert des portes et amené de nouveaux clients. Ensuite après Pompadour, la blessure de Seashore Spring qui était minime a provoqué notre forfait au CCI4* de Badminton, et là, une grande réflexion s’est enclenchée. La vente de Seashore Spring, qui appartenait anciennement à mon amie Véronique Réal, à Stefano Brecciaroli puis celle de Bolivar Gio Granno, mon dernier cheval de CCE, ont été les derniers éléments déclencheurs pour tourner définitivement la page de ma carrière de cavalier de complet.
Aurélien Leroy : J’ai toujours adoré le complet mais je l’ai aimé autant que le saut d’obstacles dès le début. J’ai vécu pour et dans le concours complet depuis mon enfance. J’ai eu de très beaux classements dès mon plus jeune âge notamment avec Eersteling du Léou (Féticheur) en Junior, avec Rhéxia de Petra (Elan de la Cour) en Jeune Cavalier puis avec Boyjoyce Chavanais (Radco D’Houtveld) en CCI3* et enfin Bolivar Gio Granno (Gio Granno) et Seashore Spring (Erudit). Quand je me suis installé à Corbière, nous avons tout de suite pensé une structure pour le haut niveau mais aussi le commerce et c’est un aspect très important de ma vie. J’ai aussi assez vite mené deux carrières en parallèle, en CSO et en CCE. Cette année encore, j’ai obtenu des classements en CCI3* et en Grand Prix Pro Elite. Deux évènements ont fait pencher la balance pour cette décision. Il y a deux ans, j’ai fait un stage de quatre jours chez Bruno Rocuet. J’y ai beaucoup appris, cela a été une expérience formidable. Il m’a donné un vrai déclic car sept mois après, je suis passé de 1,40 m à 1,50 m. classé avec plusieurs chevaux qui étaient déjà dans mes écuries. La progression a été capitale et cela m’a ouvert des portes et amené de nouveaux clients. Ensuite après Pompadour, la blessure de Seashore Spring qui était minime a provoqué notre forfait au CCI4* de Badminton, et là, une grande réflexion s’est enclenchée. La vente de Seashore Spring, qui appartenait anciennement à mon amie Véronique Réal, à Stefano Brecciaroli puis celle de Bolivar Gio Granno, mon dernier cheval de CCE, ont été les derniers éléments déclencheurs pour tourner définitivement la page de ma carrière de cavalier de complet.
GPR. : 2019 va donc être le début d’une carrière totalement consacrée au saut d’obstacles, avec quels objectifs ?
A.L. : Oui tout à fait. Pendant deux ans, j’ai alterné CSO et CCE tous les week-ends. J’avais près de vingt chevaux de CCE et puis, comme il y avait beaucoup de ventes et de renouvellement, j’ai augmenté progressivement mon cheptel avec dix chevaux de concours. C’est dur d’écoluer avec autant de chevaux et j’ai fait le constat suivant : si l’on veut des propriétaires qui nous suivent, il faut se concentrer à 100% à l’une des deux disciplines vu l’investissement nécessaire pour atteindre le très haut niveau. J’avais déjà discuté avec Thierry Pomel et Philippe Guerdat il y a quelques temps et je les avais trouvé très encourageants et positifs sur les possibles ouvertures du haut niveau pour les jeunes cavaliers français. Mon expérience au CSI3* de Montpellier fin 2017 et mes classements en 2018 m’ont donné une nouvelle envie pour cette discipline. Ma participation au Grand National de Paris en novembre avec un classement sur Rhéxia du Petra, ma jument de cœur qui a été classée aux championnat d’Europe de complet et maintenant régulièrement classée en Grands Prix à 1,50m, est un symbole fort. Donc en 2019, nous allons poursuivre sur cette lancée et continuer le commerce comme je le fais depuis de nombreuses années. Je rêve désormais d’équipe de France de jumping !
GPR. : Quel est votre piquet de chevaux pour vous permettre d’atteindre cet objectif ?
A.L. : J’ai désormais près de vingt-cinq chevaux de concours. En plus de ma fidèle Rhéxia de Petra, je peux compter sur Jackson (Epleaser Van’t Heike). Les deux ont évolué en CSI3* et Grand National toute la saison 2018. J’ai deux nouvelles juments qui sont arrivées il y a deux mois environ, en accord avec leur ancien cavalier et en qui je fonde beaucoup d’espoirs : Carrera Sunheup Z (Campione) qui a évolué à 1,45 m et que j’ai déjà engagée à 1,35 m et 1,40 m (deux sans-faute au Grand National de Paris), et Vendôme d’Ick (Arko III), une jument de grande qualité qui a déjà sauté 1,50 m. J’ai aussi beaucoup de bons jeunes : quatre qui prennent sept ans en 2019, trois qui prennent huit ans et beaucoup de jeunes de quatre et cinq ans.
A.L. : Oui tout à fait. Pendant deux ans, j’ai alterné CSO et CCE tous les week-ends. J’avais près de vingt chevaux de CCE et puis, comme il y avait beaucoup de ventes et de renouvellement, j’ai augmenté progressivement mon cheptel avec dix chevaux de concours. C’est dur d’écoluer avec autant de chevaux et j’ai fait le constat suivant : si l’on veut des propriétaires qui nous suivent, il faut se concentrer à 100% à l’une des deux disciplines vu l’investissement nécessaire pour atteindre le très haut niveau. J’avais déjà discuté avec Thierry Pomel et Philippe Guerdat il y a quelques temps et je les avais trouvé très encourageants et positifs sur les possibles ouvertures du haut niveau pour les jeunes cavaliers français. Mon expérience au CSI3* de Montpellier fin 2017 et mes classements en 2018 m’ont donné une nouvelle envie pour cette discipline. Ma participation au Grand National de Paris en novembre avec un classement sur Rhéxia du Petra, ma jument de cœur qui a été classée aux championnat d’Europe de complet et maintenant régulièrement classée en Grands Prix à 1,50m, est un symbole fort. Donc en 2019, nous allons poursuivre sur cette lancée et continuer le commerce comme je le fais depuis de nombreuses années. Je rêve désormais d’équipe de France de jumping !
GPR. : Quel est votre piquet de chevaux pour vous permettre d’atteindre cet objectif ?
A.L. : J’ai désormais près de vingt-cinq chevaux de concours. En plus de ma fidèle Rhéxia de Petra, je peux compter sur Jackson (Epleaser Van’t Heike). Les deux ont évolué en CSI3* et Grand National toute la saison 2018. J’ai deux nouvelles juments qui sont arrivées il y a deux mois environ, en accord avec leur ancien cavalier et en qui je fonde beaucoup d’espoirs : Carrera Sunheup Z (Campione) qui a évolué à 1,45 m et que j’ai déjà engagée à 1,35 m et 1,40 m (deux sans-faute au Grand National de Paris), et Vendôme d’Ick (Arko III), une jument de grande qualité qui a déjà sauté 1,50 m. J’ai aussi beaucoup de bons jeunes : quatre qui prennent sept ans en 2019, trois qui prennent huit ans et beaucoup de jeunes de quatre et cinq ans.
GPR. : Comment êtes vous organisé pour cette nouvelle aventure ?
A.L. : Avec les ventes de Seachore puis Bolivar, nous avons amélioré la structure avec une nouvelle carrière et un manège. J’ai aujourd’hui cinq personnes qui travaillent avec moi dont deux cavaliers qui monteront quelques jeunes chevaux en concours tout au long de l’année. Je voulais également me faire encadrer cette année par une personne qui avait une vraie expérience du haut niveau. C’est pourquoi j’ai demandé à Eugenie Angot de me suivre en concours et de venir régulièrement à la maison. Je peux compter aussi sur des super propriétaires passionnés de sports équestres qui veulent investir dans des montures pour vivre l’aventure du haut niveau.
GPR. : Le complet ne va-t-il pas vous manquer ?
A.L. : Si, bien sûr. J’ai gardé plein d’amis avec lesquels j’échange par téléphone régulièrement. Je fais toujours du commerce avec le complet car je connais quand même le type de chevaux dont on a besoin. J’ai constaté avec une certaine fierté et émotion que lors du dernier international du Pouget, il y avait onze chevaux qui étaient passés par mes écuries et que j’ai commercialisé, dont Ariano du Quinze, vainqueur du CCI 2* avec Maxime Livio. L’ambiance en CSO est différente mais pas moins agréable. J’avais aussi un réel attachement à Thierry Touzaint qui m’a toujours encouragé, entraîné et cru en moi alors je resterai toujours en contact avec lui. Je lui dois beaucoup.
A.L. : Avec les ventes de Seachore puis Bolivar, nous avons amélioré la structure avec une nouvelle carrière et un manège. J’ai aujourd’hui cinq personnes qui travaillent avec moi dont deux cavaliers qui monteront quelques jeunes chevaux en concours tout au long de l’année. Je voulais également me faire encadrer cette année par une personne qui avait une vraie expérience du haut niveau. C’est pourquoi j’ai demandé à Eugenie Angot de me suivre en concours et de venir régulièrement à la maison. Je peux compter aussi sur des super propriétaires passionnés de sports équestres qui veulent investir dans des montures pour vivre l’aventure du haut niveau.
GPR. : Le complet ne va-t-il pas vous manquer ?
A.L. : Si, bien sûr. J’ai gardé plein d’amis avec lesquels j’échange par téléphone régulièrement. Je fais toujours du commerce avec le complet car je connais quand même le type de chevaux dont on a besoin. J’ai constaté avec une certaine fierté et émotion que lors du dernier international du Pouget, il y avait onze chevaux qui étaient passés par mes écuries et que j’ai commercialisé, dont Ariano du Quinze, vainqueur du CCI 2* avec Maxime Livio. L’ambiance en CSO est différente mais pas moins agréable. J’avais aussi un réel attachement à Thierry Touzaint qui m’a toujours encouragé, entraîné et cru en moi alors je resterai toujours en contact avec lui. Je lui dois beaucoup.