“J'ai bien cru ne pas pouvoir y aller”, Astier Nicolas

Médaillé d'or par équipes et d'argent en individuel aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, Astier Nicolas s'élancera dans quelques jours à Tryon pour les Jeux équestres mondiaux. Rencontré à Saint-Martin-de-Bréhal, où les Bleus ont comme chaque année effectué les derniers réglages, Astier y était comme à son habitude blagueur, sans pour autant perdre de vue son objectif. En Caroline du Nord, c’est avec Vinci de la Vigne, le cheval de Marie-José et Philippe Gérard et de sa famille, que le presque trentenaire partira pour sa quête de médaille.
 



GRANDPRIX-Replay.com : Quel est le bilan de ce stage pour Vinci ?
Astier Nicolas : Le stage a mieux fini qu’il n’a commencé. En effet, Vinci a fait une violente réaction au vaccin donné pendant la visite vétérinaire d’avant-stage et a fait deux pics de fièvre importants. J’ai bien cru que je ne pourrais pas aller au stage et donc à Tryon pour un petit truc qui aurait été soigné vite. Il en est ressorti très anémié et il a fallu un suivi vétérinaire poussé pendant le stage avec des analyses de sang. Dimanche c’était mieux et là, je pense que tout va super bien. D’ailleurs pour ce dernier galop, j’ai senti mon cheval différent et impatient d’y aller. C’est un peu paradoxal pour lui qui est plus connu pour être lymphatique. C’est d’ailleurs cela qui lui permet d’être endurant. Mais pour ce dernier galop, il a galopé avec plus d’envie et de vitesse qu’Alertamalib’or.
 
GPR. : Désormais Vinci est prêt ?
A.N. : Oui il est prêt. Nous avons bien évolué et peaufiné les détails en dressage avec Serge (Cornut, entraineur adjoint de l'équipe française, ndlr) et il saute toujours aussi bien. Avec ce retour en top forme, cela s’annonce prometteur !
 
GPR. : Quels autres chevaux étaient présents avec vous ?
A.N. : Il y avait mon autre champion, Alertamalib’Or (le fils de Yarland Summer Song était champion du monde des chevaux de sept ans l'an passé, ndlr) qui a ainsi pu faire une première prépa, mais je suis certain que ce ne sera pas la dernière. Il devrait courir la Coupe des nations de Waregem (BEL) puis le CCIO3* de Boekelo (NED). J’avais aussi Arpège du Mancel (Quite Easy) qui n’est pas simple et qui a besoin de travailler, Babylon de Gamma (Mylord Carthago), un excellent six ans Lumberton (Hirtentanz) que j’aimerais confier pour la finale car il peut aller au Mondial du Lion, ainsi et un Pur-sang de quatre ans.
 
GPR. : Comment s’est déroulé le stage entre collègues cavaliers ?
A.N. : Je suis arrivé en décalé et en plus je suis allé à un mariage deux samedis de suite… Je n'étais donc pas le plus présent mais comme d’habitude, ce fut un moment de partage et de rigolade formidable. Personne ne s’est illustré en cuisine car le traiteur de midi amené toujours assez pour manger le soir, et personne n’a fait autant de blague que Karim (Laghouag, ndlr) donc Karim détient toujours sa médaille du plus blagueur. Mais la famille du complet est une famille de fête tout en gardant un vrai sérieux de travail.
Ma valise est prête et j'en profite pour dire que j’ai tout mon matériel. À Rio, je savais que je partais sans mes bottes de dressage car ma groom les avait oubliée en Angleterre, j’ai donc demandé celles de Pierre Vola afin d’être plus propre au dressage et ne pas monter avec celles de jumping, moins classes. Mais cette fois, tout va bien !