En 2019, la FEI va chambouler tous ses circuits !
Après celles de saut d’obstacles, les séries de concours complets devraient grandement évoluer dans les années à venir. Ainsi, en 2019, la Fédération équestre internationale devrait enterrer son circuit FEI Classics pour exhumer sa Coupe du monde et muscler ses Coupes des nations. Le double objectif avancé est à la fois de favoriser l’universalisation de la discipline et de proposer des produits plus attractifs aux potentiels sponsors. Grand Prix a tenté d’y voir plus clair.
Créé en 2008, le circuit FEI Classics connaîtra ses dernières heures en 2018. Regroupant les six CCI 4* au calendrier, à savoir Badminton, Burghley, Adélaïde, Lexington, Luhmühlen et Pau, la série conçue par la Fédération équestre internationale avait pour objectif d’offrir plus de visibilité et de meilleures dotations aux plus grands rendez-vous de concours complet de la planète. Pour autant, depuis la fin du contrat avec la banque HSBC, en 2013, en pleine crise du secteur bancaire, le service marketing de la FEI n’est jamais parvenu à lui trouver un nouveau sponsor titre.
Comme pour le circuit des Coupes des nations de saut d’obstacles, désormais placé sous l’égide de Longines, l’une des difficultés avancées par la maison-mère des sports équestres était le risque de conflit d’intérêts entre de potentiels nouveaux partenaires et ceux qui apportent déjà leur soutien à chacun des six CCI 4*. En effet, vu leur renommée internationale, Badminton, Burghley, Adélaïde, Lexington, Luhmühlen et Pau comptent déjà sur des sponsors plus ou moins solides et généreux. “La problématique de la FEI est simple à comprendre: ils ont essayé de trouver un sponsor pour le circuit mais ils n’y sont pas parvenus parce que nos concours sont de gros évènements avec des partenaires et des exclusivités qui limitent le champ des possibles”, explique Pascal Sayous, directeur de Centaure Events, la société organisatrice des Étoiles de Pau. “C’était là la problématique de fond. Individuellement, chaque CCI 4* tient la route en termes de fréquentation et de moyens de production”, poursuit-il.
Comme pour le circuit des Coupes des nations de saut d’obstacles, désormais placé sous l’égide de Longines, l’une des difficultés avancées par la maison-mère des sports équestres était le risque de conflit d’intérêts entre de potentiels nouveaux partenaires et ceux qui apportent déjà leur soutien à chacun des six CCI 4*. En effet, vu leur renommée internationale, Badminton, Burghley, Adélaïde, Lexington, Luhmühlen et Pau comptent déjà sur des sponsors plus ou moins solides et généreux. “La problématique de la FEI est simple à comprendre: ils ont essayé de trouver un sponsor pour le circuit mais ils n’y sont pas parvenus parce que nos concours sont de gros évènements avec des partenaires et des exclusivités qui limitent le champ des possibles”, explique Pascal Sayous, directeur de Centaure Events, la société organisatrice des Étoiles de Pau. “C’était là la problématique de fond. Individuellement, chaque CCI 4* tient la route en termes de fréquentation et de moyens de production”, poursuit-il.
Une nouvelle Coupe des nations/Coupe du monde
Constatant cet état de fait, mais aussi que ces CCI 4* restent l’apanage d’une élite de grands cavaliers représentant un nombre très limité de nations, la FEI, souhaitant embrasser les préconisations de l’agenda 2020 du Comité international olympique, préfère concentrer son énergie et ses moyens à ouvrir les portes du haut niveau à davantage de couples et de fédérations nationales. D’où la disparition programmée de la série des Classics, et la naissance d’un nouveau double circuit Coupe des nations/Coupe du monde. La FEI World Cup signerait donc son grand retour en concours complet, sept ans après sa mise en sommeil. Actif de 2003 à 2012, ce circuit alors composé de CIC 3*-W avait notamment sacré Nicolas Touzaint et Galan de Sauvagère à deux reprises, en 2006 et 2007.Sélectionnés par les fédérations nationales, les cavaliers et chevaux invités à participer à cette Coupe des nations/Coupe du monde devraient s’y confronter au niveau des Jeux olympiques et Jeux équestres mondiaux, avec un test de dressage et une épreuve hippique de niveau 4*, mais un cross de catégorie 3*, la question cruciale de sa longueur restant à trancher. L’an prochain, tandis que les actuels CCI 4* deviendront des CCI 5*, ce nouveau format devrait être labellisé CIC 5*. Cette cinquième étoile, ainsi que la construction d’une série plus forte, plus prestigieuse et plus universelle que l’actuel circuit des Coupes des nations devrait permettre à la FEI de proposer à ses potentiels sponsors un produit plus attractif. Cet objectif est clairement affiché par son service marketing, qui fonde désormais sa stratégie sur la mise en avant des spécificités et points forts de chaque discipline. Dans cette optique, comme les Coupes du monde et des nations de saut d’obstacles, ce nouveau double circuit se conclura chaque automne par une grande finale mondiale amenée à se déplacer d’une année à l’autre.
Un nouveau circuit privé de CCI 4* ?
Reste à savoir quels concours intégreront cette série, sachant qu’il n’y a aujourd’hui qu’un seul Officiel (CICO ou CCIO) par nation. Cette année, la FEI Nations Cup Eventing, qui s’achève dimanche à Boekelo, aux Pays-Bas, comptait dix étapes : Montelibretti (ITA, annulé), Strzegom (POL), Houghton Hall (G-B), Tattersalls (IRL), Wiener Neustadt (AUT), The Plains (É-U), Aix-la-Chapelle (ALL), Le Pin-au-Haras (FRA), Waregem (BEL) et Boekelo (P-B), seule étape proposant un cross de format long. En France, Fontainebleau, dont le CICO 3* a été annulé cette année, Le Pin, qui en a profité pour récupérer l’Officiel de France, et Saumur pourraient légitimement y prétendre.De son côté, Pau compte bien continuer à rester parmi les rendez-vous les plus sélectifs et huppés de la planète. Malgré la disparition de la marque FEI Classics, Pascal Sayous reste très confiant quant à l’avenir des actuels CCI 4*. “Lorsqu’elle était le partenaire titre du circuit, la banque HSBC était ravie de notre produit. La fin de la série FEI Classics ne change pas grand-chose. Pour l’instant, nous ne savons pas encore comment nous allons nous appeler. Il va falloir nous trouver un nom. Nous nous sommes déjà réunis à ce sujet et allons essayer de continuer à nous développer de façon intelligente. Cela pourrait aboutir à la naissance d’un circuit privé, mais d’ici 2019 il peut encore s’en passer des choses !”
De fait, si ces réorganisations structurelles semblent actées, leur mise en application et les modalités de ces nouveaux circuits restent soumises à la validation du comité de concours complet de la FEI, voire au vote de son assemblée générale. Tout cela pourrait également être discuté lors du prochain Forum des sports, en avril prochain à Lausanne.