“Rien ne laissait présager de tels accidents...”, Emmanuel Feltesse
Samedi, deux chevaux sont morts lors du concours complet organisé au haras de Jardy de Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine. L’un des deux est tombé au paddock alors qu’il s’échauffait avec sa cavalière amateur, tandis que l’autre a dû être euthanasié après une mauvaise chute en piste avec Frédéric de Romblay. Emmanuel Feltesse, président du concours et directeur du haras de Jardy, a accepté de revenir sur ces deux tristes accidents.
“Les deux accidents sont survenus samedi lors de l’épreuve Pro 4/Amateur 1, qui s’est pourtant disputée dans des conditions optimales. Le temps était agréable et les sols de très bonne qualité. Comme toujours, nous les avions parfaitement préparés pour recevoir ce concours”, introduit Emmanuel Feltesse, président du concours et directeur du haras de Jardy, situé à Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine. Samedi après-midi, alors que se courait le cross de cette épreuve, deux accidents ont malheureusement provoqué la mort des chevaux impliqués.
Le premier est intervenu au paddock, alors qu’une cavalière amateur se préparait à prendre le départ de ce test de fond. “Le paddock était en sable stabilisé, et l’obstacle concerné était le plus petit de la détente: un dôme fixé au sol et d’une hauteur de 80 cm, soit bien inférieure au niveau réglementaire de l’épreuve, fixé à 1,05m. D’après le chef de paddock, le cheval s’est emmêlé les antérieurs un peu comme une personne raterait une marche dans un escalier. Hélas, il est tombé en roulant sur les cervicales, ce qui a causé sa mort instantanée. Sa cavalière, entraînée par Ugo Provasi, professionnel reconnu dans cette discipline, a été profondément choquée par ce qui s’est passé. Elle a été prise en charge sur place par notre médecin, notamment sur le plan psychologique”, explique le vice-président de la FFE, très attaché au concours complet.
Le second drame est survenu sur le parcours de cross lui-même, et a coûté la vie à un cheval de Frédéric Aronio de Romblay, très grand professionnel, médaillé de bronze aux championnats d’Europe de complet de Burghley en 1997 et d’argent à Pau en 2001. “L’accident s’est produit sur notre piste de galop en herbe. L’obstacle était un Trakehnen, autrement dit un tronc suspendu placé au-dessus d’une fosse, qui avait ici été remplie de copeaux. Il s’agit d’un dispositif assez impressionnant qui appelle généralement les chevaux au respect. Les circonstances sont particulièrement exceptionnelles. En effet, le cheval de Frédéric, qui était au galop, n’a même pas essayé de sauter l’obstacle, comme s’il avait subi un accident vasculaire cérébral ou une rupture d’anévrisme au moment de l’aborder. Après sa lourde chute, il semblait paralysé au niveau des membres”, rapporte Emmanuel Feltesse. Dès lors, l’euthanasie, décidée par l’entourage du cheval, était malheureusement la seule option. “Le naisseur et propriétaire, qui était sur place, a choisi d’abréger ses souffrances, car il n’y avait rien d’autre à faire. De son côté, Frédéric s’est cassé une côte en tombant et a été transporté à l’hôpital. Compte tenu de sa longue expérience, son émotion était plus contenue, mais je sais qu’il aimait beaucoup ce cheval…”, souligne le directeur du haras.
Deux jours plus tard, ces deux tragiques accidents, tout à fait indépendants l’un de l’autre, sèment d’autant plus l’effroi qu’ils semblent imprévisibles et inexplicables par des raisons techniques… “Ils se sont produits à trente minutes d’intervalle… et une semaine après la mort tragique de Maxime Debost, qui a profondément marqué toutes les passionnés de sports équestres. Dans de telles circonstances, on se pose forcément des questions. Pour autant, aujourd’hui on a du mal à trouver des réponses. Sincèrement, rien ne laissait présager cela… Heureusement, notre concours s’est conclu hier sans autre accident à déplorer”, conclut Emmanuel Feltesse, que la rédaction salue chaleureusement d’avoir accepté d’apporter son témoignage.
Grand Prix adresse également ses plus sincères pensées aux cavaliers, soigneurs et propriétaires de ces deux chevaux, ainsi qu’à tous leurs proches.
Le premier est intervenu au paddock, alors qu’une cavalière amateur se préparait à prendre le départ de ce test de fond. “Le paddock était en sable stabilisé, et l’obstacle concerné était le plus petit de la détente: un dôme fixé au sol et d’une hauteur de 80 cm, soit bien inférieure au niveau réglementaire de l’épreuve, fixé à 1,05m. D’après le chef de paddock, le cheval s’est emmêlé les antérieurs un peu comme une personne raterait une marche dans un escalier. Hélas, il est tombé en roulant sur les cervicales, ce qui a causé sa mort instantanée. Sa cavalière, entraînée par Ugo Provasi, professionnel reconnu dans cette discipline, a été profondément choquée par ce qui s’est passé. Elle a été prise en charge sur place par notre médecin, notamment sur le plan psychologique”, explique le vice-président de la FFE, très attaché au concours complet.
Le second drame est survenu sur le parcours de cross lui-même, et a coûté la vie à un cheval de Frédéric Aronio de Romblay, très grand professionnel, médaillé de bronze aux championnats d’Europe de complet de Burghley en 1997 et d’argent à Pau en 2001. “L’accident s’est produit sur notre piste de galop en herbe. L’obstacle était un Trakehnen, autrement dit un tronc suspendu placé au-dessus d’une fosse, qui avait ici été remplie de copeaux. Il s’agit d’un dispositif assez impressionnant qui appelle généralement les chevaux au respect. Les circonstances sont particulièrement exceptionnelles. En effet, le cheval de Frédéric, qui était au galop, n’a même pas essayé de sauter l’obstacle, comme s’il avait subi un accident vasculaire cérébral ou une rupture d’anévrisme au moment de l’aborder. Après sa lourde chute, il semblait paralysé au niveau des membres”, rapporte Emmanuel Feltesse. Dès lors, l’euthanasie, décidée par l’entourage du cheval, était malheureusement la seule option. “Le naisseur et propriétaire, qui était sur place, a choisi d’abréger ses souffrances, car il n’y avait rien d’autre à faire. De son côté, Frédéric s’est cassé une côte en tombant et a été transporté à l’hôpital. Compte tenu de sa longue expérience, son émotion était plus contenue, mais je sais qu’il aimait beaucoup ce cheval…”, souligne le directeur du haras.
Deux jours plus tard, ces deux tragiques accidents, tout à fait indépendants l’un de l’autre, sèment d’autant plus l’effroi qu’ils semblent imprévisibles et inexplicables par des raisons techniques… “Ils se sont produits à trente minutes d’intervalle… et une semaine après la mort tragique de Maxime Debost, qui a profondément marqué toutes les passionnés de sports équestres. Dans de telles circonstances, on se pose forcément des questions. Pour autant, aujourd’hui on a du mal à trouver des réponses. Sincèrement, rien ne laissait présager cela… Heureusement, notre concours s’est conclu hier sans autre accident à déplorer”, conclut Emmanuel Feltesse, que la rédaction salue chaleureusement d’avoir accepté d’apporter son témoignage.
Grand Prix adresse également ses plus sincères pensées aux cavaliers, soigneurs et propriétaires de ces deux chevaux, ainsi qu’à tous leurs proches.