La Belgique au zénith, l’Allemagne au rendez-vous, la Grande-Bretagne de retour… et la France à Tokyo!
Au terme d’une seconde manche moins excitante que celle d’hier, la Belgique a été sacrée championne d’Europe de saut d’obstacles pour la première fois de son histoire cet après-midi à Rotterdam. Elle a gagné son duel face à l’Allemagne, en argent, tandis que la Grande-Bretagne a conservé sa troisième place. Pour sa part, la France a terminé à moins d’une faute du podium mais assuré l’essentiel en se qualifiant pour les Jeux olympiques de Tokyo.
Du suspense, il y en a eu un peu – heureusement pour une seconde manche d’épreuve par équipes – mais il a fallu attendre la dernière rotation de cavaliers pour le ressentir un peu. Afin d’en offrir davantage à un public plus nombreux qu’hier mais quelque peu apathique, il aurait fallu proposer aux cinquante et un couples encore en lice un parcours un peu plus sélectif. Soyons humbles et honnêtes: il est toujours plus facile de critiquer un tour que de le construire soi-même. Pour autant, Louis Konickx devra bien reconnaître qu’il a été plus inspiré hier qu’aujourd’hui. Cette fois, il n’a pas pu jouer avec la rivière, sans quoi il n’aurait pu l’utiliser dimanche. Restaient alors… les bonnes vieilles combinaisons. Et sans surprise, c’est là qu’une bonne partie des fautes ont été enregistrées: au moins huit sur le 5b placé au milieu d’un triple oxer-oxer-vertical, au moins quatre sur le 5c, quatre encore sur le vertical 10a d’entrée du double et pas moins de sept sur l’oxer 10b qui en défendait la sortie.
On a bien vu quelques cavaliers, entraîneurs et observateurs un peu inquiets à la reconnaissance. Cependant, le tracé du chef de piste ne comportait guère que quelques larges oxers, aucun vertical hissé à plus d’1,60m, et pas tant de difficultés techniques que cela. Citons peut-être l’enchaînement entre le gros oxer 3 et le vertical 4 sur bidet, mais le 3 est tombé plus souvent que le 4… ou encore les barres de Spa placées en 9 qui ont pu compliquer l’abord du double pour certains cavaliers. Bref, rien d’extraordinaire. Si l’on ajoute à cela le manque d’originalité du parc d’obstacles, on obtient une épreuve un peu terne, laquelle n’a guère rebattu les cartes, puisque les cinq meilleures nations du classement provisoire d’hier ont conservé leur place aujourd’hui.
La lecture se poursuit sous la photo.
On a bien vu quelques cavaliers, entraîneurs et observateurs un peu inquiets à la reconnaissance. Cependant, le tracé du chef de piste ne comportait guère que quelques larges oxers, aucun vertical hissé à plus d’1,60m, et pas tant de difficultés techniques que cela. Citons peut-être l’enchaînement entre le gros oxer 3 et le vertical 4 sur bidet, mais le 3 est tombé plus souvent que le 4… ou encore les barres de Spa placées en 9 qui ont pu compliquer l’abord du double pour certains cavaliers. Bref, rien d’extraordinaire. Si l’on ajoute à cela le manque d’originalité du parc d’obstacles, on obtient une épreuve un peu terne, laquelle n’a guère rebattu les cartes, puisque les cinq meilleures nations du classement provisoire d’hier ont conservé leur place aujourd’hui.
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Le match pour Tokyo plié sans suspense
Dès la troisième rotation de couples, la Belgique, la Grande-Bretagne et la France ont plié le premier match, le plus important, en sécurisant les trois billets en jeu pour les Jeux olympiques de Tokyo. Pour la Belgique, l’honneur est revenu à Jérôme Guery et Quel Homme de Hus, qui n’ont concédé qu’un point après le parcours un peu moyen de Pieter Devos et Claire Z, fautifs face au chronomètre et sur le vertical 12, défendu par une palanque, et l’excellent sans-faute de Jos Verlooy et Igor, désormais deuxièmes au classement individuel provisoire. Côté britannique, l’affaire a été conclue par Amanda Derbyshire et Luibanta BH malgré quatre points sur le 3, après l’impeccable sans-faute de Ben Maher et Explosion W, qui conservent la tête en individuel, et les quatre points lâchés par Holly Smith et Hearts Destiny, qui s’est déferré au paddock.Pour la France non plus, la doute n’a pas plané trop longtemps. Pénalisés deux fois hier, Pénélope Leprevost et Vancouver de Lanlore se sont fort bien repris avec un sans-faute assuré, si ce n’est un petit sursis sur le vertical 8. Ce faisant, le couple s’est aisément qualifié pour la finale individuelle. Comme hier, Nicolas Delmotte et Urvoso du Roch ont produit une très belle prestation, mais n’ont pu empêcher une faute, sur la sortie du triple, après de gros sauts sur les deux premiers éléments. Une erreur de jeunesse pour ce couple très prometteur qui n’a débuté dans le très grand sport qu’en juin! On les reverra également dimanche. Bien que son score n’ait finalement et symboliquement – pour une histoire de chronomètre – pas compté, à son grand désespoir, c’est Kevin Staut qui a libéré les bleus avec Calevo 2, piégé sur le 5b.
Trop distancés hier, l’Irlande, l’Italie et le Danemark n’ont donc pas pu renverser la table aujourd’hui. Rien n’est toutefois perdu pour l’Irlande, l’Italie, mais aussi la Norvège et le Portugal, qui se battront avec des nations d’Amérique du Sud et du Golfe pour le dernier ticket olympique en jeu lors de la finale mondiale des Coupes des nations Longines, dans cinq semaines à Barcelone. Ce sera peut-être également le cas de l’Espagne, même si son statut d’invité d’office dans cet événement fait déjà grincer les dents de ses potentiels adversaires. Enfin, l’Irlande, meilleure nation non qualifiée l’an passé aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, pourrait récupérer une place probablement laissée vacante en Océanie.
Alexis Deroubaix rate le coche mais reste bien placé en individuel
En fin d’après-midi, ici à Rotterdam, deux autres matches se sont joués lors de la quatrième rotation: celui pour la médaille d’or et celui pour le bronze. Mais à chaque fois, le soufflet est trop vite retombé, ce que l’on ne pourra pas imputer à Louis Konickx. D’abord, il restait une chance de podium pour la France, à qui il fallait absolument un sans-faute. Hélas, Alexis Deroubaix n’y est pas parvenu, ne trouvant jamais véritablement le bon tempo. Timon d’Aure a fort bien sauté à nouveau, mais lâché quatre points sur la sortie du double, avant de pédaler fortement au-dessus de l’oxer 11 sur bidet, heureusement sans conséquence, ce qui permet au couple de limiter la casse en individuel, avec une sixième place provisoire. Scott Brash a alors eu beau renverser les obstacles 4 et 9 avec une Hello M’Lady quelque peu poussive, la Grande-Bretagne a bien arraché la troisième place. Tant mieux pour Di Lampard, leur chef d’équipe, qui se bat comme une lionne et souvent sans Maher et Brash, lesquels préfèrent souvent l’argent des circuits privés à la gloire de leur veste nationale…Pour ce qui est de l’or, on avait le choix entre un huitième titre pour l’Allemagne ou un tout premier sacre pour la Belgique, dans cette compétition par équipes qui n’existe que depuis 1975. C’est finalement les Diables Rouges qui ont atteint le zénith. Mais là aussi le match a fait un flop, puisque Daniel Deusser et l’excellent Scuderia 1918 Tobago Z ont renversé le 10b. Partis avec un matelas d’une faute d’avance, Grégory Wathelet a eu le bon goût de finir en beauté sur le brave MJT Nevados S, qu’il a piloté de main de maître du début à la fin. Le Liégeois est même remonté à la quatrième place provisoire en individuel, encadré par les deux stars suisses, Steve Guerdat, pénalisé d’une micro-faute sur le 5b avec l’éblouissante Albführen’s Bianca, et Martin Fuchs, facile sur Clooney 51. Les écarts promettent une belle finale dominicale, avec dix couples en moins de deux fautes, à condition toutefois que le chef d’orchestre soit plus inspiré qu’aujourd’hui…
Le classement final par équipes
Le classement individuel provisoire
Le parcours