’’Je suis rentré motivé et rafraîchi’’, Thomas Carlile
Comme chaque année, GrandPrix-Replay profite du début d’année pour prendre la température auprès des meilleurs cavaliers tricolores. Aujourd’hui, Thomas Carlile, vainqueur du Grand National et figure incontestée du complet tricolore livre son ressenti sur 2016 et ses projets pour 2017.
GrandPrix-Replay : Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?
Thomas Carlile : J’ai été plutôt satisfait de l’ensemble de mon effectif, qu’il s’agisse des chevaux d’âge ou des jeunes chevaux. Ils ont tous été très performants et ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes. La blessure de Sirocco du Gers juste avant les Jeux olympiques de Rio restera le point noir de cette année, puisque c’est là que j’ai perdu tout espoir d’être réserviste pour l’équipe de France. Mais mis à part cela, je retiens le bon début de saison avec une première et une troisième place dans l’épreuve Grand National de Saumur avec Upsilon et Sirocco, qui a d’ailleurs remporté après l’étape de Pompadour. Upsilon, lui, a enchaîné les belles performances ce début d’année. En parallèle de tout cela, Vassily de Lassos a été très régulier sur le circuit des chevaux de sept ans, et la formation de mes jeunes chevaux s’est très bien passée. Il est toujours rassurant de voir quelques années plus tard se révéler des chevaux que l’on a choisis étant jeunes. Cela laisse présager de belles choses pour la suite de leur carrière et pour ma future relève.
GPR : Quel est votre programme pour cet hiver ? Allez-vous faire quelques concours de saut d’obstacles ?
T. C. : Je suis parti en vacances au mois de novembre, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps et s’est révélé vraiment bénéfique pour moi. J’en suis rentré très motivé et rafraichi. Mais je me suis remis au travail assez rapidement après cela, notamment pour débourrer plusieurs chevaux de trois ans qui sont arrivés en fin d’année, et pour reprendre le travail avec des jeunes chevaux qui avaient pris du repos. Mes étalons étaient aux Haras Nationaux pour être prélevés durant les mois d’octobre, novembre et décembre, et sont rentrés début janvier. Ils sont actuellement en remise en condition. J’avais également profité de la fin de l’année pour travailler des jeunes chevaux àl’obstacle en indoor au Pôle européen du cheval au Mans, chose que je vais certainement reconduire d’ici quelques semaines. J’ai toujours essayé d’allier le CSO à ma pratique, que ce soit avec des jeunes chevaux ou des chevaux d’âge. Je trouve que cela apporte un véritable plus dans l’évolution des chevaux. J’ai aussi un petit piquet de chevaux entièrement destinés au CSO, dont quelques chevaux de cinq ans, un cheval de six ans et une jument de sept ans. Il est difficile de travailler pleinement sur les deux fronts en pleine saison étant donnée l’intensité de la saison de complet, mais j’arrive parfois à participer aux épreuves du Cycle Classique, qui sont en début de semaine. Je pense qu’il ne faut pas négliger le CSO. En plus d’être une discipline qui me plait, c’est une belle opportunité de diffusion de notre sport, en même temps qu’une occasion de repérer d’éventuels bons chevaux, ou même d’en vendre.
GPR : Comment travaillez-vous vos chevaux de tête pendant la trêve ?
T. C. : Cela dépend assez de chacun, des points forts et points faibles observés sur la saison précédente et de leurs besoins pour la saison suivante. Pour prendre l’exemple d’Upsilon, il est tout juste de retour après trois mois aux Haras Nationaux pour être prélevé, il n’a donc pas fait grand-chose et a perdu un peu de condition physique. Il faut donc, avant d’améliorer ce qu’il sait déjà faire, le remettre dans un état physique suffisant pour encaisser le travail, remettre son cœur à l’effort, viser une reprise de masse musculaire… Je vais commencer par lui faire faire quelques séances de gymnastique sur le plat et un peu à l’obstacle, et nous reprendrons une mise en condition un peu plus poussée à partir de février afin qu’il soit prêt à redémarrer la saison au Grand National de Saumur, mi-mars. Sirocco est actuellement arrêté pour cause de blessure, mais je ne peux pas réellement l’arrêter habituellement, étant donné sa morphologie et son tempérament. Je réduis donc seulement son rythme de travail sans l’arrêter totalement.
GPR : Quels sont vos principaux objectifs pour la saison à venir ?
T. C. : Mon principal objectif sera d’améliorer mon classement général dans le circuit Event Rider Masters qui convenait très bien à Upsilon l’an dernier. Je compte utiliser ce circuit pour le préparer au niveau 4* pour 2018. Je pense profondément que ce circuit représente l’avenir de notre sport, autant en terme de viabilité, de compétition de haut niveau que de visibilité et de compréhension pour le grand public. La dotation rend également la chose viable et attractive pour les cavaliers et les propriétaires, ce qui est assez exceptionnel. Je pense vraiment que ce circuit doit se développer à plus grande échelle pour que la discipline se pérennise. Je voudrais par ailleurs réussir à faire de bonnes performances sur le circuit du Grand National qui a toute son importance, sachant que c’est le meilleur qui soit au niveau national. Tout se passe d’ailleurs très bien avec mon coéquipier (Nicolas Touzaint, ndlr), avec qui nous sortons vainqueurs depuis deux ans, et on ne change pas une équipe qui gagne ! Nous avons en commun d’être des gagneurs dans l’âme, et nous nous soutenons mutuellement. J’espère enfin pouvoir continuer à faire progresser Vassily de Lassos, qui est dans l’année de ses huit ans. Je le trouve très sérieux. Je pense qu’il sera très bon sur le Grand National, et je vise le niveau 3* en international avec lui cette fin d’année. Mon but est d’en faire mon troisième cheval qualifié en vue des Jeux équestres mondiaux, l’année prochaine.
GPR : Visez-vous les championnats d’Europe ?
T. C. : Ce n’est pas moi qui peux vraiment en décider. Je serai évidemment au rendez-vous si on me demande de faire partie de l’effectif, mais en attendant ma priorité reste ma saison sportive, divisée entre l’Event Rider Masters et le Grand National.
GPR : Quels seront vos chevaux de tête cette année ?
T. C. : Mes trois meilleurs chevaux cette année seront Sirocco du Gers, Upsilon et Vassily de Lassos.
GPR : Avez-vous des arrivées et/ou des départs dans vos écuries en vue de la saison qui débute ?
T. C. : J’ai une dizaine de chevaux de trois ans qui sont arrivés en fin d’année dernière, ils prennent quatre ans cette année, je débuterai le travail avec eux. J’ai également une possible arrivée de deux chevaux de cinq ans au printemps prochain, mais rien n’est encore certain.
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T. C. : Je suis parti en vacances au mois de novembre, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps et s’est révélé vraiment bénéfique pour moi. J’en suis rentré très motivé et rafraichi. Mais je me suis remis au travail assez rapidement après cela, notamment pour débourrer plusieurs chevaux de trois ans qui sont arrivés en fin d’année, et pour reprendre le travail avec des jeunes chevaux qui avaient pris du repos. Mes étalons étaient aux Haras Nationaux pour être prélevés durant les mois d’octobre, novembre et décembre, et sont rentrés début janvier. Ils sont actuellement en remise en condition. J’avais également profité de la fin de l’année pour travailler des jeunes chevaux àl’obstacle en indoor au Pôle européen du cheval au Mans, chose que je vais certainement reconduire d’ici quelques semaines. J’ai toujours essayé d’allier le CSO à ma pratique, que ce soit avec des jeunes chevaux ou des chevaux d’âge. Je trouve que cela apporte un véritable plus dans l’évolution des chevaux. J’ai aussi un petit piquet de chevaux entièrement destinés au CSO, dont quelques chevaux de cinq ans, un cheval de six ans et une jument de sept ans. Il est difficile de travailler pleinement sur les deux fronts en pleine saison étant donnée l’intensité de la saison de complet, mais j’arrive parfois à participer aux épreuves du Cycle Classique, qui sont en début de semaine. Je pense qu’il ne faut pas négliger le CSO. En plus d’être une discipline qui me plait, c’est une belle opportunité de diffusion de notre sport, en même temps qu’une occasion de repérer d’éventuels bons chevaux, ou même d’en vendre.
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T. C. : Mon principal objectif sera d’améliorer mon classement général dans le circuit Event Rider Masters qui convenait très bien à Upsilon l’an dernier. Je compte utiliser ce circuit pour le préparer au niveau 4* pour 2018. Je pense profondément que ce circuit représente l’avenir de notre sport, autant en terme de viabilité, de compétition de haut niveau que de visibilité et de compréhension pour le grand public. La dotation rend également la chose viable et attractive pour les cavaliers et les propriétaires, ce qui est assez exceptionnel. Je pense vraiment que ce circuit doit se développer à plus grande échelle pour que la discipline se pérennise. Je voudrais par ailleurs réussir à faire de bonnes performances sur le circuit du Grand National qui a toute son importance, sachant que c’est le meilleur qui soit au niveau national. Tout se passe d’ailleurs très bien avec mon coéquipier (Nicolas Touzaint, ndlr), avec qui nous sortons vainqueurs depuis deux ans, et on ne change pas une équipe qui gagne ! Nous avons en commun d’être des gagneurs dans l’âme, et nous nous soutenons mutuellement. J’espère enfin pouvoir continuer à faire progresser Vassily de Lassos, qui est dans l’année de ses huit ans. Je le trouve très sérieux. Je pense qu’il sera très bon sur le Grand National, et je vise le niveau 3* en international avec lui cette fin d’année. Mon but est d’en faire mon troisième cheval qualifié en vue des Jeux équestres mondiaux, l’année prochaine.
GPR : Visez-vous les championnats d’Europe ?
T. C. : Ce n’est pas moi qui peux vraiment en décider. Je serai évidemment au rendez-vous si on me demande de faire partie de l’effectif, mais en attendant ma priorité reste ma saison sportive, divisée entre l’Event Rider Masters et le Grand National.
GPR : Quels seront vos chevaux de tête cette année ?
T. C. : Mes trois meilleurs chevaux cette année seront Sirocco du Gers, Upsilon et Vassily de Lassos.
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T. C. : J’ai une dizaine de chevaux de trois ans qui sont arrivés en fin d’année dernière, ils prennent quatre ans cette année, je débuterai le travail avec eux. J’ai également une possible arrivée de deux chevaux de cinq ans au printemps prochain, mais rien n’est encore certain.
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