’’Siniani est toujours au-dessus des objectifs’’, Thibault Fournier

À vingt-deux ans, Thibault Fournier s’apprête à découvrir les formats longs du niveau 3* à l’occasion du CCIO 3* de Boekelo, dernière étape du circuit Coupe des nations. Le champion de France Amateur Élite 2013 vit par la même occasion sa toute première sélection en équipe de France, qu’il peut partager avec Maxime Livio, son ancien entraîneur. Avant de sauter dans le grand bain, le jeune complétiste a accepté de se livrer pour GrandPrix-Replay.



GrandPrix-Replay : Vous êtes en ce moment aux Pays-Bas, pour le CCIO 3* de Boekelo. Comment abordez-vous cette étape du circuit Coupe des nations ?
Thibault Fournier : Pour l’épreuve en elle-même, l’objectif premier est, comme toujours, de ne faire mal ni au cheval, ni au cavalier. Je ne connais ni le pays, ni le terrain, ni la concurrence, et la liste de départ est quand-même impressionnante. L’idée pour moi est de faire du mieux possible pour mon score personnel, en gardant le cheval le plus disponible possible. Après, la performance en découle généralement. J’aborde aussi l’épreuve comme une expérience un peu nouvelle, parce que je n’ai encore jamais vraiment couru de format long en 3*. En dehors de ça, je la vois comme une compétition comme les autres, avec un peu plus d’inconnus, comme pour toute cette saison où je découvrais le niveau Pro Élite et 3*, qui s’est d’ailleurs bien passé jusque-là.
 
GPR : Comment va Siniani de Lauthus ? Quel regard portez-vous sur la saison qui se termine ?
T. F. : Pour le moment, c’est difficile de dire du mal du cheval, vu qu’il est toujours au-dessus des objectifs que je me fixe, même quand on passe sur des niveaux plus techniques. Il donne toujours le meilleur de lui-même malgré la difficulté qui augmente à chaque fois, sans montrer aucun signe de réticence ou d’efforts un peu trop gros pour lui. Je m’avance peut-être un peu, mais je ne crois pas avoir atteint ses limites pour le moment, ce qui est très intéressant pour moi, puisque nous continuons à nous découvrir, alors que nous débutons à haut niveau en même temps. L’évolution se fait dans le bon sens, et de façon assez solide, puisqu’il répète chaque fois ses bonnes performances, ce qui donne envie de croire en lui pour la suite.
 
GPR : À vos débuts à haut niveau, vous vous entraîniez avec Maxime Livio, également sélectionné au sein de l’équipe de France. Cela est-il un avantage pour vous ou, au contraire, un facteur de pression supplémentaire que de courir avec lui ?
T. F. : J’ai monté avec Maxime jusqu’à la saison dernière, avant d’entrer au Pôle France. Monter avec lui, finalement, ce n’est que du bonheur ! À Lamotte-Beuvron, j’ai pu me retrouver sur le podium du Grand National, où il était sur la plus haute marche, c’était déjà un moment fort pour moi. Il y a peu de temps que je ne monte plus avec lui, et il a toujours été un très grand cavalier à mes yeux, ses résultats m’ont toujours fait rêver, et c’est un grand bonheur de le talonner aujourd’hui. Par rapport à ce que j’ai fait cette saison, il est vrai que c’était parmi les meilleures options que je pouvais espérer que de me retrouver sélectionné en équipe de France. C’est une forme de reconnaissance que l’on apprécie toujours beaucoup, qui prouve que le travail est bien réalisé, et reconnu par les entraineurs et le staff qui est tout autour. Pour moi, c’est quelque chose d’important d’avoir été sélectionné, et je remercie beaucoup le staff fédéral pour leur confiance.
 
GPR : Après avoir touché du doigt l’équipe de France et les formats longs, quels sont vos objectifs pour la saison prochaine ?
T. F. : L’objectif principal pour moi cette saison était la qualification aux championnats du monde des moins de vingt-cinq ans, qui ont pour moi une grande signification. L’objectif recherché dans mon travail avec le Pôle France était de me routiner sur le niveau 3*, et je pense que le contrat est rempli avec les performances passées. L’objectif de ce week-end va être de confirmer ce niveau auquel je vais devoir me confronter la saison prochaine. Un bon résultat me confirmera que je suis au niveau, une quelconque contreperformance nous guidera sur le travail à mener cet hiver pour atteindre mes objectifs l’an prochain, sur ces championnats, ou d’autres échéances qui se présenteront.