’’Si je ne vais pas à Rio, ce n'est pas de la malchance’’, Arnaud Boiteau
Membre de l'équipe de France au CICO 3* d'Aix-la-Chapelle ce week-end, Arnaud Boiteau a signé la meilleure performance tricolore avec Sultan de la Motte, terminant sur un cross laissant présager de belles choses pour le hongre de dix ans. L'occasion pour GrandPrix-Replay de faire le point avec l'écuyer du Cadre Noir de Saumur. Bilan du week-end, non-sélection pour les Jeux olympiques de Rio, projets pour la suite, le quadragénaire a accepté de se livrer avec sympathie et disponibilité.
GrandPrix-Replay : Malgré une petite mésaventure, vous bouclez un joli cross avec Sultan de la Motte. Quel est votre ressenti ?
Arnaud Boiteau : Tout s’est bien passé. Je ne suis pas allé trop vite car je n’avais aucune chance au niveau du classement et puis j’ai eu un moment de doute sur la route à suivre. Une personne en charge de la circulation sur le parcours m’a fait des signes après le deuxième gué et j’ai compris qu’il fallait que je m’arrête, comme ça arrive parfois sur le cross. En fait, non et j’ai dû faire demi-tour, ce qui m’a fait perdre beaucoup de temps. Mais en soi, ce n’est pas très grave, ça l’aurait été si j’avais été en tête. D’une manière générale, je suis très content du cheval, qui s’est bien comporté ici, alors que ce n’est pas toujours facile puisqu’il y règne une ambiance de championnat.
GPR : Quel bilan faites-vous des deux autres tests ?
A. B. : Sur le dressage, nous n’avons pas fait un très bon score (53.60 points, ndlr). Sultan était un peu soucieux. Il a fait un bon travail au trot mais a chauffé un peu au galop. Sur l’hippique, je fais deux fautes, ce qui est totalement inhabituel pour Sultan. Je pense que c’est à cause de l’environnement, qui est très différent et peut-être un peu perturbant (l’hippique se fait dans le stade principal, ndlr). Sultan est encore un peu bébé, mais il s’est très bien comporté.
GPR : On ne peut pas dire que l’équipe de France, dans laquelle on trouvait à vos côtés Gilles Bordes sur Orion de Cavalhac, Rodolphe Scherrer sur Makara de Montiège et Gwendolen Fer sur Romantic Love, ait vécu un très bon week-end avec le forfait de Makara et l’élimination de Romantic.
A. B. : Forcément, nous sommes tous un peu déçus, mais cela fait partie du sport. Malheureusement, dans le cas de Makara, on ne peut rien faire en cas de coliques. Quant à Romantic, ce n’était pas vraiment prévu. C’est un très bon cheval mais il est aussi très délicat. Et, évidemment, lorsque deux concurrents sont hors-jeu, l’équipe l’est avec eux. Dès vendredi, nous savions que le résultat par équipes serait mauvais. Il faut aussi ajouter que nous n’avions pas une équipe capable de rivaliser avec les Allemands, qui ont amené leur équipe olympique. À part Romantic Love qui a de l’expérience, nous avions plutôt misé sur des chevaux en devenir. Sultan, le mien, est jeune, Orion, celui de Gilles est un très bon cheval mais qui n’a pas l’habitude de ce genre de compétition, et Makara, qui aurait dû ouvrir le cross – et qui l’aurait surement très bien fait, comme souvent – a dû rester au boxe. À choisir, il vaut mieux que tout cela nous arrive ici et maintenant plutôt qu’au Brésil dans un mois.
GPR : Vous n’avez finalement pas été sélectionnés pour les Jeux olympiques de Rio. Êtes-vous déçu ?
A. B. : Je suis moyennement déçu pour deux raisons. La première est que, lorsque Quoriano s’est arrêté au CCI 4* de Lumühlen, je savais que c’était terminé pour moi. La deuxième, cest que j’ai toujours pensé être plutôt dans un deuxième wagon. En France, nous avons un lot de chevaux et de cavalier exceptionnel, ce qui est génial et nous permet de présenter une très belle équipe de France à Rio. La logique veut que je n’en fasse pas partie. Tout a une raison, et si je ne suis pas dans l’équipe, ce n’est surement pas de la malchance.
GPR : Comment allez-vous organiser les prochains mois ?
A. B. : Je n’ai pas encore décidé. Sultan va surement courir un format long en fin de saison. Pas forcément un CCI 4*, car il reste malgré tout un peu vert. Nous voulons surtout le stabiliser à ce niveau-là. Quant à Quoriano, il se repose un petit peu. À Lumühlen, il ne s’est pas très bien comporté sur le cross, et je pense que c’est un cheval qui a besoin qu’on lui laisse une pause. Il va donc se reposer en cette fin de saison et profiter du pré.
Arnaud Boiteau : Tout s’est bien passé. Je ne suis pas allé trop vite car je n’avais aucune chance au niveau du classement et puis j’ai eu un moment de doute sur la route à suivre. Une personne en charge de la circulation sur le parcours m’a fait des signes après le deuxième gué et j’ai compris qu’il fallait que je m’arrête, comme ça arrive parfois sur le cross. En fait, non et j’ai dû faire demi-tour, ce qui m’a fait perdre beaucoup de temps. Mais en soi, ce n’est pas très grave, ça l’aurait été si j’avais été en tête. D’une manière générale, je suis très content du cheval, qui s’est bien comporté ici, alors que ce n’est pas toujours facile puisqu’il y règne une ambiance de championnat.
GPR : Quel bilan faites-vous des deux autres tests ?
A. B. : Sur le dressage, nous n’avons pas fait un très bon score (53.60 points, ndlr). Sultan était un peu soucieux. Il a fait un bon travail au trot mais a chauffé un peu au galop. Sur l’hippique, je fais deux fautes, ce qui est totalement inhabituel pour Sultan. Je pense que c’est à cause de l’environnement, qui est très différent et peut-être un peu perturbant (l’hippique se fait dans le stade principal, ndlr). Sultan est encore un peu bébé, mais il s’est très bien comporté.
GPR : On ne peut pas dire que l’équipe de France, dans laquelle on trouvait à vos côtés Gilles Bordes sur Orion de Cavalhac, Rodolphe Scherrer sur Makara de Montiège et Gwendolen Fer sur Romantic Love, ait vécu un très bon week-end avec le forfait de Makara et l’élimination de Romantic.
A. B. : Forcément, nous sommes tous un peu déçus, mais cela fait partie du sport. Malheureusement, dans le cas de Makara, on ne peut rien faire en cas de coliques. Quant à Romantic, ce n’était pas vraiment prévu. C’est un très bon cheval mais il est aussi très délicat. Et, évidemment, lorsque deux concurrents sont hors-jeu, l’équipe l’est avec eux. Dès vendredi, nous savions que le résultat par équipes serait mauvais. Il faut aussi ajouter que nous n’avions pas une équipe capable de rivaliser avec les Allemands, qui ont amené leur équipe olympique. À part Romantic Love qui a de l’expérience, nous avions plutôt misé sur des chevaux en devenir. Sultan, le mien, est jeune, Orion, celui de Gilles est un très bon cheval mais qui n’a pas l’habitude de ce genre de compétition, et Makara, qui aurait dû ouvrir le cross – et qui l’aurait surement très bien fait, comme souvent – a dû rester au boxe. À choisir, il vaut mieux que tout cela nous arrive ici et maintenant plutôt qu’au Brésil dans un mois.
GPR : Vous n’avez finalement pas été sélectionnés pour les Jeux olympiques de Rio. Êtes-vous déçu ?
A. B. : Je suis moyennement déçu pour deux raisons. La première est que, lorsque Quoriano s’est arrêté au CCI 4* de Lumühlen, je savais que c’était terminé pour moi. La deuxième, cest que j’ai toujours pensé être plutôt dans un deuxième wagon. En France, nous avons un lot de chevaux et de cavalier exceptionnel, ce qui est génial et nous permet de présenter une très belle équipe de France à Rio. La logique veut que je n’en fasse pas partie. Tout a une raison, et si je ne suis pas dans l’équipe, ce n’est surement pas de la malchance.
GPR : Comment allez-vous organiser les prochains mois ?
A. B. : Je n’ai pas encore décidé. Sultan va surement courir un format long en fin de saison. Pas forcément un CCI 4*, car il reste malgré tout un peu vert. Nous voulons surtout le stabiliser à ce niveau-là. Quant à Quoriano, il se repose un petit peu. À Lumühlen, il ne s’est pas très bien comporté sur le cross, et je pense que c’est un cheval qui a besoin qu’on lui laisse une pause. Il va donc se reposer en cette fin de saison et profiter du pré.