''Je préfère préserver Piaf pour les Jeux olympiques'', Astier Nicolas

Après une belle saison 2015, Astier Nicolas commence la nouvelle année en beauté. Tout juste rentré du CIC 3* de Chatsworth qu’il a remporté avec Piaf de B’Neville, le cavalier sait qu’il peut compter sur le hongre de treize ans. Pour GrandPrix-Replay, le complétiste revient sur sa victoire et évoque sa préparation pour les Jeux olympiques de Rio cet été.
 



GrandPrix-Replay : Vous rentrez du CIC 3* de Chatsworth avec une belle victoire, quel est votre ressenti sur ce week-end ?
Astier Nicolas : Nous sommes vraiment satisfaits! Nous n’avons pas laissé beaucoup de place aux autres cavaliers quelles que soient les catégories. Nous prenons notamment les première, deuxième, troisième et cinquième places dans le CIC 3*. J’ai également un cheval qui est troisième dans le 1*. Nous avons fait briller notre drapeau, c’est une vraie satisfaction pour l’équipe. En ce qui concerne Piaf, il a toujours répondu présent ! Il n’y a pas grand-chose à redire, il est double sans-faute, il est toujours aussi fiable. Je suis ravi de cette victoire et de ce week-end! Je crois que nous sommes tous satisfaits, malgré quelques malheureux petits quatre points pour certains, pour moi ils sont heureux puisqu’ils m'ont permis de rester devant ! (rires)

GPR. : Piaf de B’Neville semble en bonne forme, comment va-t-il ? 
A. N. : Il va très bien, comme son résultat l’indique ! Il a repris la compétition mi-avril au CIC 3* de Belton, où il était très bien sur le cross. Le cheval a donc très bien sauté lors de ces deux concours. À Chatsworth, cela valait plus le coup d’être compétitif car ce n’était pas sa rentrée. À Belton, j’étais parti un peu plus tranquillement sur le cross, mais ce week-end, j’ai pu jouer un peu plus le chrono, sans le mettre dans le rouge car c’est un cheval que je préfère préserver pour les Jeux olympiques.

GPR. : Quel est le programme pour lui ?
A. N. : Pour l’instant, je suis absent deux semaines car je participe à deux CCI. J’irai donc le voir une journée entre les deux CCI. Ensuite, je vais me remettre dessus tranquillement afin de le garder en forme pour la dernière étape de sélection qui se déroule au haras du Pin le 26 juin. En attendant, pendant ces deux semaines, il va profiter d’un peu de repos et va faire du trotting et du streching.

GPR. : Après votre victoire à Chatsworth, étape de l’Event Rider Masters, allez-vous courir d’autres épreuves du circuit ?
A. N. : J’aimerais beaucoup mais je manque de chevaux pour cela. Je ne sais donc pas si cela va être possible. Il me reste Molakai qui participe au CCI 3* de Saumur ce week-end. Après le CCI 3* de Bramham, il serait prêt à courir le CIC 3* de Barbury mais ce n’est pas forcément un cheval qui a le calibre pour être compétitif. J’ai également Spes Addit'or qui pouvait l’être mais il est blessé. Je me retrouve donc un peu en manque de chevaux pour ce circuit qui est plaisant.
On reçoit des gains qui sont enfin à la hauteur de l’événement. Ils sont à la hauteur de ce que nos chevaux font pour nous et pour les spectateurs. Plus qu’une grande joie c’est un soulagement de voir cela en concours complet. Il faudra tout de même prendre du recul sur ce circuit qui vient de commencer et voir comment les chevaux répondent à cela. Quoi qu’il en soit, il faut un piquet de chevaux, il ne faut pas se reposer seulement sur un bon cheval. Peut-être que c’est une bonne chose que je ne puisse pas emmener Piaf lors des prochaines étapes. L’objectif principal reste clairement les Jeux. C’est un peu frustrant de ne pas courir la prochaine étape vu que cela s’est très bien passé le week-end dernier mais nous irons au haras du Pin pour le Grand National. C’est un excellent terrain. Nous allons pouvoir courir à la vitesse d’un 2* et économiser les chevaux, ce n’est pas plus mal comme stratégie.

GPR. : A quelques mois des Jeux olympiques de Rio, comment vous préparez-vous pour cette échéance ?
A. N. : Au jour le jour, étape par étape. Nous avons participé à nos deux premiers concours, lors desquels Piaf a répondu présent. Je suis très satisfait et je pense que c’est également le cas pour le staff. Thierry Touzaint et Michel Asseray sont contents de ses performances. Il n’y a plus qu’à faire des belles choses lors de la dernière étape. Il n’y a pas de raison, c’est un cheval qui est fiable. Ensuite, c’est l’avenir qui nous le dira et surtout le staff. Je n’ai pas grand-chose de spécial à faire, je connais très bien mon cheval et il connait très bien son métier. Il faut que je le maintienne en forme du mieux possible. Nous sommes assez routiniers, nous savons ce que nous avons à faire.