’’Quand Karim est tombé, ça aurait pu tourner au vinaigre’’, Michel Asseray

Succès français aux championnats d’Europe de Blair Castle où les Tricolores ont de nouveau accroché la médaille de bronze par équipes, complétée par la médaille, en bronze en individuelle de Thibault Vallette. Une échéance que les Bleus n’avaient pas le droit de manquer puisqu’ils avaient pour mission principale de récupérer leur qualification olympique, perdue après la disqualification de Maxime Livio et Qalao des Mers aux derniers JEM. Objectif atteint pour les cavaliers de Thierry Touzaint, sélectionneur national, encadrés par Michel Asseray, directeur technique national adjoint en charge du complet, qui revient sur ces quatre jours forts en émotions.



Grand Prix Replay : Vous devez être soulagés des résultats français… La qualification pour les JO est désormais bien acquise !
Michel Asseray :
En effet oui ! Premièrement, je suis très content. Deuxièmement je suis très très content. Et troisièmement, je suis très très très content ! L’enjeu de la qualification olympique était un facteur de pression énorme pour l’équipe et c’est vrai que j’aurais été très frustré si nous n’avions pas réussi à nous qualifier pour Rio à Blair Castle. Nous sommes ravis de rentrer avec deux médailles, c’est une très belle performance.
 
GPR : Vous avez décidé de parier sur une équipe jeune tant au niveau des cavaliers que des chevaux pour ces championnats d’Europe. Êtes-vous satisfait des résultats de l'équipe et des cavaliers en individuels ?
M.A. :
Je suis très satisfait par les résultats que nous avons obtenus. Les couples qui ont été choisis pour aller à Blair Castle n’ont pas été choisis parce qu’ils étaient jeunes et qu’il fallait les former, même si c’était l’occasion, ils ont été choisi parce qu’ils ont montré sur différents concours qu’ils avaient le niveau pour aller là-bas.
 
GPR : L’élimination de Karim Laghouag et la contre-performance de Gwendolen Fer ont-elles généré une certaine déception malgré les deux médailles ?
M.A. :
Non on ne peut parler de déception, c’est le sport. Mais c’est vrai que, quand Karim est tombé, ça aurait pu tourner au vinaigre pour le reste de l’équipe. Mais en réalité, sa performance a contribué à la médaille puisque à cause ou grâce à sa chute, les autres français avaient pour consigne de prendre les options longues pour ne pas prendre de risques et ne pas se mettre en danger. En un sens, c’est aussi ça l’esprit d’équipe. Gwendolen courait en individuel, elle avait pour consigne d’aller vite pour décrocher une médaille. Malheureusement, cela n’est pas passé sur le double de pointes qui causé pas mal de dégâts chez d’autres couples également.
 
GPR : Maintenant que tout le monde est plus serein, comment va s'articuler la saison à venir ?
M.A. :
Les chevaux qui ont couru à Blair Castle et au CCI 4* de Burghley vont prendre un peu de repos. Ensuite, on fera un point sur leur forme au mois de décembre, les cavaliers viendront en stage à Saumur et à partir de là on ajustera le programme en fonction des besoins de chaque couple. Plusieurs grosses échéances sont encore à venir avant Rio, notamment la Coupe des nations de Boekelo et celle de Pau mais aussi le mondial du Lion-d’Angers. Cette finale sera très importante puisqu’un bon cheval de sept ans pourra peut-être figurer parmi les chevaux qui participeront aux prochains championnats d’Europe. Il faut toujours anticiper la suite et commencer à sélectionner les champions de demain.
 
GPR : Allez-vous continuer à préparer les couples présents à Blair Castle ou essayer d'étendre le groupe JO/JEM au max ?
M. A. :
À l’heure actuelle, le groupe JO/JEM se compose d’une quinzaine de chevaux, et je pense qu’il y en aura encore deux ou trois qui vont s’ajouter à la liste d’ici la fin de l’année. Ce groupe ne se limite pas aux six chevaux qui sont allés à Blair Castle. Le choix pour les JO sera fait selon la forme de chaque couple fin juin, au moment de la sélection.