LA FRANCE PREND L?EAU À BARCELONE
L’équipe de France a perdu son titre dès ce soir, à l’issue de la première manche de la finale mondiale de la Coupe des nations, disputée au Real Polo Club de Barcelone. Incapables de produire un seul sans-faute, les 'Vestes bleues' ont terminé onzièmes et devront se contenter de la Consolante, demain après-midi. Les Pays-Bas, champions du monde, se sont littéralement promenés…
L’ESSENTIEL
Grâce aux trois sans-faute de Maikel van der Vleuten, Jur Vrieling et Gerco Schröder, en selle sur VDL Groep Verdi TN, VDL Bubalu et Glock’s London, les champions du monde néerlandais, qui ont présenté strictement la même équipe qu’à Caen, ont largement dominé cette première manche. Ces trois-là ont pu effacer les huit points de leurs ouvreurs, le champion du monde Jeroen Dubbeldam et Zenith SFN. Les Oranje ont devancé la Suède, seule équipe à quatre points, la Belgique, le Canada et l’Allemagne, à égalité à huit, la surprenante Italie et le Brésil, à douze, ainsi que la Grande-Bretagne, seule à quatorze points. Le public catalan verra ces huit équipes revenir en piste samedi soir se disputer le titre mondial, pour succéder à la France. Les compteurs, rappelons-le, seront remis à zéro.
Comme l’an passé, les États-Unis se retrouvent neuvièmes, donc à la porte de la réunion finale. La belle équipe américaine, pourtant victorieuse des Coupes des nations d’Hickstead, Dublin et Gijón, reviendra demain pour la Consolante. Elle sera aux prises avec l’Espagne, un peu décevante devant son public, l’Australie, la France, le Qatar et le Venezuela.
LES BLEUS
Une chose est sûre, la France ne conservera pas son titre, puisqu’elle n’en aura pas la possibilité. Le quatuor tricolore a accumulé les fautes et parfois joué de malchance, sur une piste qui leur avait pourtant si bien réussi l’an passé. Les choses sont bien mal parties, Simon Delestre et Qlassic Bois Margot, les ouvreurs, fautant sur le vertical cinq, puis sur les deux derniers obstacles, un oxer et un vertical disposés en ligne brisée à la suite d’un sérieux triple. Après un début de tour splendide, Pénélope Leprevost et Nayana ont connu un saut de rivière un peu mouvementé mais sans faute. Parvenant à reprendre leur calme, la Normande et la jument de Geneviève Mégret ont abordé la fin de parcours dans les meilleures conditions. Hélas, la sortie du triple est tombée, une faute à laquelle s’est ajouté un point de temps. Même début de tour très probant pour Jérôme Hurel et Kevin Staut sur les puissants Quartz Rouge et Estoy Aqui de Muze*HDC, hélas piégés sur les maudits derniers obstacles. Hélas, Jérôme a même subi un stop, fait rarissime avec son cheval très franc, et concédé onze points. Kevin, lui, a franchement renversé l’oxer, mais à peine frôlé le vertical. Un jour sans, à oublier pour les troupes de Philippe Guerdat, qui n’avaient heureusement pas fait de cette finale leur objectif majeur de la saison. Demain, il n’y aura pas 1,5 million, mais tout de même 300.000 euros à se partager. Pas si mal…
LE TOP
Si les Néerlandais étaient attendus, les Italiens l’étaient beaucoup moins. Chapeau aux vainqueurs de la Division 2 européenne. Non contents de retrouver leur place dans l’élite, l’an prochain, les Transalpins se sont invités à la table des géants. Ils doivent en grande partie ce succès au sans-faute très probant de Luca Moneta et son Selle Français Neptune Brecourt. Une performance d’autant plus fantastique que ce couple d’expérience a ouvert l’épreuve et inauguré ce parcours très solide signé Santiago Varela. Les progrès dans le contrôle, déjà observés à Caen, semblent porter leurs fruits. Tant mieux pour ce cavalier profondément sympathique et passionné par son art. Cela a dû ravir son maître français, un certain Michel Robert.
LES FLOPS
Outre les vingt points du Belge Dirk Demeersman sur la jeune STB Fleuri van de Koekelberg, neuf ans, et les douze de William Whitaker sur Fandango, pas grand-chose à déplorer chez les meilleures équipes. Outre la France, deux contre-performances notables sont à relever parmi les six moins bonnes nations. Pour une fois, l’Australie semblait pouvoir tirer son épingle du jeu, grâce aux deux tours à quatre points de Jamie Kermond sur Quite Cassini et d’Amy Graham sur Bella Baloubet. Hélas, la grande nation d’Océanie a subi une véritable défaillance de son leader, Edwina Tops-Alexander. Après un début de tour correct, tout s’est déréglé, Ego van Orti concédant vingt points. Les États-Unis, quant à eux, ont pu compter sur leurs dames, mais déploré les huit points de McLain Ward sur Rothchild et surtout les douze de Kent Farrington sur Voyeur. Douze points, c’est le plus mauvais score du couple en compétition. Le moment était mail choisi…
Sébastien Roullier
Les résultats